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Trafics de titres de séjour : Kofi Yamgnane :"J’ai aidé des africains dans des situations difficiles, mais je n’ai jamais demandé une rétribution financière"

Togo - Politique


"Trafics de titres de séjour, la suite : Kofi Yamgnane serait l’ancien ministre impliqué dans l’affaire". Voilà le titre d’un article mis en ligne par le journal, atlantico.fr en date du 18 octobre 2014. Cet article est devenu le chou gras des journaux locaux au Togo. Afin d’en savoir un peu plus, nous avons approché M.Yamgnane.

L’homme reconnaît avoir aidé des Africains qui se trouvaient dans des situations difficiles, à avoir des papiers. Mais en ce qui concerne le trafic dont parlent les journaux, le candidat déclaré aux prochaines élections présidentielles au Togo est ferme.

"Je reconnais avoir aidé des Africains, des compatriotes africains à avoir le papier de manière légale, mais jamais, je n’ai demandé une rétribution financière. Jamais. Je connais la France pour la rigueur de la loi", a expliqué M.Yamgnane.

Dans cette affaire, des juges français souhaitent entendre le président de « Sursaut-Togo » afin d’en avoir le cœur net. Sur ce point, Kofi Yamgnane n’a pas mâché ses mots.

"Je vais retourner à Paris pour écouter le juge sur le sujet … ", promet M. Yamgnane.

Pour vous permettre d’avoir une idée de l’article en question, nous publions en intégralité les faits tels que relatés par le site atlantico

Trafic de titres de séjours : un ancien ministre de Pierre Bérégovoy mis en cause

"De quoi s’agit-il ? Au départ, il y a Christophe Rocancourt qui a monté un petit commerce, celui de l’obtention de cartes de séjours contre rémunération. Mais il faut quelqu’un d’introduit dans les milieux administratifs et policiers.

C’est ainsi que Rocancourt, déjà condamné à 16 mois de prison en février 2012, pour avoir soutiré 700 000 euros à la cinéaste Catherine Breillat s’adresse à une de ses relations qui n’est autre que Christian Prouteau, ancien chef de la fameuse cellule de l’Elysée sous la présidence de François Mitterrand. Et notre vaillant officier – promu préfet par Mitterrand – sollicite le cabinet du Préfet de police pour obtenir des cartes de séjour pour deux Marocaines.

Pour prix de ce service, le tarif serait, dit-on, de 500 euros. Seulement voilà : le cabinet du préfet de Police flaire l’entourloupe quand il apprend que les deux gentilles Marocaines ont leurs époux à l’ombre. Autrement dit, en prison

De fil en aiguille, les enquêteurs de la Brigade de recherches et d’investigations financières (BRIF) font une drôle de découverte : ils apprennent qu’un ancien secrétaire d’Etat chargé de l’intégration (1991-1993) d’abord d’Edith Cresson, puis de Pierre Bérégovoy, Kofi Yamgnane, âgé aujourd’hui de 69 ans, aurait tenté d’obtenir un sésame pour quelques personnes désireuses de rester en France.

Pour prix de ce travail, il aurait demandé 3 000 euros… sans que l’on sache vraiment s’il les aurait réellement perçus.

Ancien maire (PS) de Saint-Coulitz (Finistère) de 1989 à 2001, cet ancien élève de l’Ecole des Mines de Nancy sera également député du Finistère de 1997 à 2002, date à laquelle il sera battu. Personnage sympathique, symbole de "l’intégration réussie", Kofi Yamgnane, élevé en août dernier, au rang de commandeur dans l’ordre de la Légion d’honneur par Marylise Lebranchu, élue du Finistère, passe le plus clair de son temps au Togo où il a tenté, en 2005, avant finalement d’y renoncer, d’être candidat à la présidence de la République.

En 2010, il réitère sa candidature à la magistrature suprême… Mais elle est rejetée par la Cour constitutionnelle en raison "d’un doute sur son identité". Pour 2015, il envisagerait de l’être une troisième fois. Aujourd’hui, les enquêteurs parisiens, soucieux d’en savoir un peu plus sur son rôle exact joué dans cette affaire de cartes de séjour, attendent avec impatience son retour en France".