«Policy mix, Stabilité Macroéconomique et Croissance au Sein de l’Uemoa», c’est le thème de la thèse. Le Jury est présidé par Adama Diaw, Prof. Titulaire à l’Université Gaston Berger de St Louis (Dakar), et c’est le ministre, Auprès de la Présidence de la République chargé de la Prospective et de l’Evaluation des Politiques publiques, Kako Nubukpo qui est le Directeur de ladite thèse.
Le président du Jury s’est réjoui de la qualité et de la pertinence du thème qui, dit-il, est non seulement révélateur, mais d’actualité.
La thèse défendue par Adama Combey tire ses motivations de plusieurs sources : l’évolution de la littérature économique relative à la politique monétaire et budgétaire ; la problématique soulevée par la politique économique sur le cadre stratégique-institutionnel et mécanismes de coordination- et opérationnel-objectifs intermédiaires et cibles des objectifs finaux ; l’actualité économique dominée par la survenance et la durabilité de la crise économique de la zone euro dans un contexte de stabilité des prix, et du contexte de la zone UEMOA, caractérisée par une maîtrise d’inflation dans une situation d’instabilité de la production, de faible croissance.
« Dans une union monétaire, l’adoption d’un Policy mix restrictif, c’est-à-dire l’affectation de l’objectif de stabilité des prix à la politique monétaire et la soumission des politiques budgétaires à une discipline a une efficacité limitée pour stabiliser à la fois les prix, la production, la balance des paiements et soutenir la croissance. Lorsqu’une telle configuration est adoptée, elle nécessite d’être complétée par d’autres instruments: dispositifs et mécanismes pour l’optimalité, l’articulation de la politique monétaire et budgétaire-Policy mix -», explique l’impétrant aux membres du Jury.
Avant d’en arriver là, M.Adama Combey a, dans le développement de la thèse, montré les différents outils qui ont été utilisés. Entre autres, les outils économiques, statistiques, modélisation macroéconomique et théorie des jeux.
Et les résultats des travaux ont révélé que le Policy mix de la zone UEMOA contribue significativement à la stabilité des prix. Toutefois, explique M.Combey, il a une capacité limitée pour stabiliser la production, l’équilibre externe et promouvoir la croissance économique.
L’impétrant explique que ces résultats sont consécutifs à la mauvaise transmission de l’impulsion du Policy mix à la composition du PIB, notamment les investissements productifs nettes ainsi que les biais issus de la coordination d’une part, des décisions de politique monétaire et budgétaire et d’autre part, de celles relatives aux politiques budgétaires décentralisées au niveau des Etats membres.
En outre, il explique que les différences ou l’hétérogénéité au niveau des paramètres structurels, structures productives, dettes publiques et sensibilité des déficits aux chocs peuvent également justifier la capacité limitée du Policy mix à stabiliser la production et la croissance.
Par ailleurs, il indique que le fait que les objectifs de stabilité de la production externe ainsi que la croissance économique ne soient pas clairement définies dans les textes juridiques des Autorités centrales de conduite des politiques économiques peut également expliquer ce phénomène.
A cet effet, il propose pour l’optimalité du Policy mix de la zone UEMOA, de compléter le dispositif existant par des mécanismes et dispositifs de types fonds fédéraux et de renforcer le dispositif de coordination des autorités, en particulier celui de l’autorité monétaire et budgétaire.
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