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Trois jihadistes arrêtés, arsenal de guerre saisi, la stratégie française en net efficacité

Mali - Societe
Trois personnes présumées responsables de l’attaque d’un camp de la mission des Nations-Unies au Mali ont été arrêtées par l’armée française avec d’importants stocks d’armes vendredi dernier à Kidal dans le nord, a annoncé dimanche l’état-major de l’armée française à Paris.
"Les trois personnes arrêtées sont les commanditaires locaux de l'attaque", dans laquelle un Casque bleu sénégalais a été tué le 8 octobre dernier à Kidal, a déclaré le porte-parole de l'état-major des armées, le colonel Gilles Jaron, confirmant des informations du quotidien Le Monde.

"On espère maintenant remonter jusqu'aux commanditaires au-dessus", a ajouté Gilles Jaron.
"On a récupéré plusieurs milliers de munitions de type 7.62 (armes légères), 12.7 et 14.5 (armes lourdes), 23 mm ainsi que des lance-roquettes et des explosifs", a-t-il poursuivit.
L'opération a été conduite sur la base d'une "source d'opportunité", c'est-à-dire d'un renseignement obtenu au cours d'une mission de contrôle du terrain, a encore précisé M. Jaron.

L’armée française avait saisi trois tonnes d'armes, dont des missiles sol-air SA-7, lors de l'interception d'un convoi jihadiste en provenance de Libye le 10 octobre au nord du Niger.

Dialogue inter-malien repris

Dans ce contexte d’arrestation de présumées auteurs impliqués dans la dernière attaque du camp de la Minusma et de saisie de matériels de guerre, les négociations de paix inter-maliennes, elles, ont repris à Alger samedi 18 octobre dernier.
L’une des inquiétudes de la communauté internationale, qui fait office de médiateur dans ces négociations, est la menace des groupes terroristes dans le nord du Mali.

Dimanche 19 octobre sur RFI, Hervé Ladsous, le chef des missions de maintien de la paix de l’ONU demandait aux mouvements armés du Nord d’être plus collaboratifs avec la Minusma, dans leur lutte contre le terrorisme.
Mais à Alger, on estime que les choses sont plus complexes qu’elles en ont l’air.

Les soldats de la Minusma n’ont pas les compétences suffisantes pour lutter seuls contre les groupes jihadistes dans le nord du Mali. C’est l’avis de certains experts mais aussi de plusieurs membres des mouvements armés.

Pour aider la Minusma, deux choses sont possibles. D’abord, le renseignement. Selon certains, les populations ne coopèrent pas assez. « Normal, explique un participant aux négociations, un informateur peut se faire assassiner par les jihadistes et personne ne le protège. »

Mais la difficulté réside aussi dans le fait que pour certains habitants du nord du Mali, la Minusma n’a qu’un seul objectif : faire revenir l’armée malienne dans la région. Une chose inacceptable pour les populations selon certains participants.
Outre le Casque bleu sénégalais, neuf soldats nigériens de la Minusma ont été tués dans une embuscade le 3 octobre dernier dans la région de Gao (nord du Mali).

Le nord du Mali reste en proie à l'instabilité, plus d'un an et demi après le début de l'intervention française Serval, en raison de la recrudescence des attaques jihadistes et des affrontements entre groupes touareg rivaux.