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Les autorités contre un orpaillage meurtrier et illégal en plein essor à travers le pays

Côte D'Ivoire - Societe
Le gouvernement ivoirien très préoccupé par l’orpaillage illicite dans plusieurs régions du pays affiche sa détermination à endiguer ce phénomène récurrent après des décès enregistrés parmi les orpailleurs et les autochtones.

La problématique de l'orpaillage non réglementaire se pose avec acuité. Des milliers d'orpailleurs, qui ont fait leur apparition depuis quelques années, exploitent illicitement l'or dans des dizaines de mines artisanales à travers le pays.
Plusieurs cas de violences ont été signalés dans des périphéries des sites miniers dans diverses localités occasionnant des morts.
Sous l'impulsion des autorités sécuritaires et minières, des opérations de répression ont été mises en marche. Récemment, les forces de sécurité ont procédé à l'interpellation de plusieurs orpailleurs clandestins à Ferkessédougou (nord) et plusieurs autres zones du pays.

Selon un officier, la traque aux clandestins, qui pullulent de plus en plus, se fera "sans état d'âme".
Lors d'un conseil des ministres, le gouvernement ivoirien avait ordonné la fermeture de tous les sites d'exploitation artisanale de l'or non autorisés en vue d'en "assurer la maîtrise et les conséquences". A-t-il ajouté.

Victimes de violence

La traque incessante des autorités ivoiriennes fait suite à un affrontement sanglant en juillet dernier entre orpailleurs artisanaux allogènes et autochtones à Angovia (centre-ouest, département de Bouaflé) qui avait fait trois morts.
Suite au drame, le ministre en charge de la Défense Paul Koffi Koffi s'était rendu sur les lieux dans l'optique de mettre un coup d'arrêt aux pratiques anormales.

Risques d’éboulement

Hormis les pertes en vies humaines liées aux violences, d'autres décès sont liés aux éboulements enregistrés parfois sur les sites. Dernierement, cinq mineurs dont des enfants ont été tués et quatre autres blessés grièvement dans l'effondrement d'une mine d'or clandestine à Sakassou, au centre du pays.

"Les victimes exploitaient une mine clandestine, à travers l'activité de l'orpaillage", a expliqué le préfet de Sakassou, Ange Tchikaya Kouakou, déplorant la fréquence de ce genre d'accidents sur le site.
Le ministre en charge des Mines avait rappelé l'existence d'un code minier en Côte d'Ivoire qui régit l'exploitation de l'or et a demandé aux orpailleurs clandestins de suivre la procédure en se faisant enregistrer au ministère.

"On ne vous empêche pas d'exploiter l'or mais celui qui ne suit pas la procédure s'expose à la loi et à des sanctions pécuniaires, pénales et j'en passe", avait-t-il prévenu, ajoutant que les sociétés minières installées dans les régions peuvent également déposer plainte contre tous ceux qui exploitent illicitement leur périmètre.

La Côte d'Ivoire a inauguré, en début de l'année, sa quatrième mine d'or dans le sud-ouest du pays, censée faire passer la production aurifère nationale, actuellement de 13 à 16 tonnes par an.
L'activité minière ne représente pas plus de 5% du PIB, selon le ministère des Mines. Le sous-sol ivoirien contient de l'or, du diamant, du fer, du nickel, du manganèse, de la bauxite et du cuivre. Seuls l'or et le manganèse sont exploités industriellement.

Eric K.