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Erosion côtière : Des populations victimes crient au secours

Togo - Societe
Tout est allé très vite la fin de la semaine dernière. La mer a encore gagné du terrain, faisant déplacer des centaines de personnes qui ont abandonné leurs habitations envahies par les eaux.
De Baguida jusqu’à Aného, les riverains sont aux abois. Ils sont encore une fois victime de l’avancée de la mer. Mais cette fois, ils pointent du doigt le groupe Bolloré avec ses travaux du 3e quai du port autonome de Lomé qui est à la base de leur malheur.

« En construisant le 3e quai au port de Lomé, on a chassé les eaux qui se retournent contre nous ici. Nous avons dû abandonner nos maisons pour fuir l’eau », a indiqué un riverain qui habite à Agbavi, localité située à une dizaine de kilomètres de Lomé sur la côte.

Selon les experts en environnement, chaque année, la mer avance de 2 mètres sur les côtes togolaises. Et cela réserve des conséquences dramatiques aux populations dans les années à venir.

Le 25 avril dernier, le chef de l’Etat Faure Gnassingbé a lui-même réceptionné dans la ville d’Aného, les ouvrages de protection de littoral. Le coût des travaux était estimé à 3 milliards de FCFA, financé par l’UEMOA. Les travaux ont consisté en la réfection des berges de l’embouchure du Lac-Togo ainsi que la stabilisation du littoral entre Aného et Goumou Kopé à 47km de Lomé.

Ces travaux rentrent dans le cadre du projet Programme National d’Investissements pour l’Environnement et les Ressources Naturelles (PNIERN) élaboré par le gouvernement togolais pour faire face à ce problème d’érosion côtière.

Tout porte à croire aujourd’hui que les autorités togolaises ont encore fort à faire, puisque le problème revient avec des conséquences plus graves pour les populations. Ce qui s’est passé le week-end dernier rappelle le cauchemar vécu par ces mêmes populations, notamment celles de Kossi Agbavi et Doévi Kopé en août 2012.

Les riverains ont aujourd’hui le cœur entre les mains. Ils vivent dans la peur de devoir abandonner leurs habitations du jour au lendemain, ce qui est déjà arrivé à certains d’entre eux. C’est un problème qui engendre d’autres soucis comme la relocalisation aux populations.

« Lutter contre l’érosion côtière, c’est lutter contre la pauvreté. C’est aussi assurer la sécurité aux populations ; c’est également freiner la perte de milliers d’hectares de la superficie du littoral au profit de la mer », a déclaré le ministre de l’Environnement et des Ressources forrestières, André Jonhson.

En tout cas, les populations attendent toujours la réaction du gouvernement face à la nouvelle situation qui se pose aux riverains entre Baguida et Aného.

I.K.