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Sale temps pour un candidat déclaré à la présidentielle de 2015 au Togo : Kofi Yamgnane impliqué dans un trafic de cartes de séjour en France

Togo - Societe
L’information est de nos confrères d’Atlantico.fr. Selon ce site d’information français, « un ancien ministre PS d’Edith Cresson et de Pierre Bérégovoy semble bien impliqué dans un trafic de cartes de séjour. Il s’agit de Kofi Yamgnane, qui vit actuellement au Togo ».
Ce site indique que c’est « une histoire qui, d’une certaine façon, fait mal. Voir le nom de Christian Prouteau, un ancien officier d’élite de l’armée française, fondateur du GIGN et celui de Kofi Yamgnane (candidat déclaré à la présidentielle de 2015 au Togo, ndlr), ex-secrétaire d’Etat chargé de l’Intégration d’Edith Cresson et de Pierre Béregovoy, cités dans une histoire de trafic de cartes de séjours, voilà qui laisse pantois. Quand en prime, on apprend que Christophe Rocancourt surnommé "l’escroc des stars" et un avocat connu, Me Marcel Ceccaldi semblent bien au centre de l’escroquerie (surtout le premier), là on se frotte les yeux pour y croire ».

Et l’on confirme que « pourtant, l’histoire est vraie. Tellement qu’elle est instruite depuis une dizaine de jours par les juges Roger Le Loire et Charlotte Bilger ».

Voici un peu l’histoire: « Au départ, il y a Christophe Rocancourt qui a monté un petit commerce, celui de l’obtention de cartes de séjours contre rémunération. Mais il faut quelqu’un d’introduit dans les milieux administratifs et policiers. C’est ainsi que Rocancourt, déjà condamné à 16 mois de prison en février 2012, pour avoir soutiré 700.000 euros à la cinéaste Catherine Breillat s’adresse à une de ses relations qui n’est autre que Christian Prouteau, ancien chef de la fameuse cellule de l’Elysée sous la présidence de François Mitterrand. Et notre vaillant officier – promu préfet par Mitterrand – sollicite le cabinet du Préfet de police pour obtenir des cartes de séjour pour deux Marocaines. Pour prix de ce service, le tarif serait, dit-on, de 500 euros. Seulement voilà: le cabinet du préfet de Police flaire l’entourloupe quand il apprend que les deux gentilles Marocaines ont leurs époux à l’ombre. Autrement dit, en prison… De fil en aiguille, les enquêteurs de la Brigade de recherches et d’investigations financières (BRIF) font une drôle de découverte : ils apprennent qu’un ancien secrétaire d’Etat chargé de l’intégration (1991-1993) d’abord d’Edith Cresson, puis de Pierre Bérégovoy, Kofi Yamgnane, âgé aujourd’hui de 69 ans, aurait tenté d’obtenir un sésame pour quelques personnes désireuses de rester en France. Pour prix de ce travail, il aurait demandé 3.000 euros… sans que l’on sache vraiment s’il les aurait réellement perçus. (…) Aujourd’hui, les enquêteurs parisiens, soucieux d’en savoir un peu plus sur son rôle exact joué dans cette affaire de cartes de séjour, attendent avec impatience son retour en France… ».

Retournera-t-il oui ou non en France volontairement ? La question reste posée. Et si, de retour en France il se mettait à la disposition de la justice et que l’on se décidait à se qu’il ne sorte plus du territoire français jusqu’à la fin de l’enquête dans ce dossier ? Doit-il alors tirer un trait sur la présidentielle de 2015 au Togo, où il compte être candidat ? Voilà autant de questions qui peuvent bouger dans les esprits à entendre cette affaire qui en rajoute à l’image déjà difficilement acceptable que les Togolais ont de Kofi Yamgnane qui se veut de par sa double nationalité tantôt togolaise, tantôt française. On attend de voir.

Kofi Yamgnane en quelques phrases

Ancien maire (PS) de Saint-Coulitz (Finistère) de 1989 à 2001, cet ancien élève de l’Ecole des Mines de Nancy sera également député du Finistère de 1997 à 2002, date à laquelle il sera battu. Personnage sympathique, symbole de "l’intégration réussie", Kofi Yamgnane, élevé en août dernier, au rang de commandeur dans l’ordre de la Légion d’honneur par Marylise Lebranchu, élue du Finistère, passe le plus clair de son temps au Togo où il a tenté, en 2005, avant finalement d’y renoncer, d’être candidat à la présidence de la République. En 2010, il réitère sa candidature à la magistrature suprême… Mais elle est rejetée par la Cour constitutionnelle en raison "d’un doute sur son identité". Pour 2015, il envisagerait de l’être une troisième fois.

G.K, Lomé