Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 1:54:08 AM Vendredi, 29 Mars 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Le gouvernement table sur un taux de croissance de 4,4%

Maroc - Economie et Finances
Le gouvernement marocain vient d'annoncer son ambition de maintenir le déficit budgétaire à 4,3% du PIB à fin 2015, et ce conformément à un taux de croissance de 4,4%.
L'atteinte de cet objectif demeure conditionnée par plusieurs éléments dont le taux moyen de change du dollar qui devra se situer à 8,6 dirhams, le prix moyen du baril de pétrole qui devra se situer à 103 dollars et le prix moyen du gaz butane qui devra se situer à 804 dollars la tonne.
Le projet de loi de finances 2015 (PLF) prévoit une masse salariale de 105,509 milliards de DH, soit 10,8% du PIB, contre environ 86 milliards de DH en 2011. Une enveloppe de 189 milliards de DH a été consacrée, dans le cadre du projet de loi de finances 2015, à l'investissement public, qui comprend l'administration, les établissements publics et les collectivités locales, contre 186,6 milliards de DH l'année dernière et 167 milliards de DH en 2011. Cette hausse est clairement plus significative au niveau du budget d'investissement accordé à l'administration publique, qui est passé de 49,5 milliards de DH en 2014 à 54,09 milliards de DH pour 2015.
Le gouvernement prévoit également, dans le cadre de ce projet, des dépenses de compensation estimées à 23 milliards de DH. Le budget de fonctionnement sera diminué et près de 189 milliards de dirhams seront affectés à l'investissement. Un coup de pouce sera donné à l'investissement et à l'emploi via deux mesures phares: l'abaissement du seuil pour le régime conventionnel à 150 millions de DH et un double avantage pour favoriser la création d'emploi pour les TPE. A partir de janvier 2015, les TPE qui créeront l'emploi seront exemptées de l'IR, l'IS et des charges patronales pendant deux ans. Ce double avantage sera accordé dans la limite de cinq emplois. L'espoir est de pousser ces petites entreprises à sortir de l'informel. Par rapport à l'investissement, le régime conventionnel sera ramené à 150 millions de DH contre 200 millions actuellement.
Le projet de loi de finances 2015 poursuit aussi la réforme de la TVA entamée en 2014. La TVA appliquée aux prix de plusieurs produits de grande consommation (électricité, riz, beurre, thé,...) devrait passer à 20% dès 2015.
Près de 22.500 postes budgétaires seront créés. Le ministère marocain de l'Intérieur s'accapare la grande partie des postes d'emploi alors que le chef du gouvernement marocain augmente le budget de la Culture de 15%. Avec 7.600 postes prévus par la loi de finances 2015, le ministère de l'Intérieur a ainsi dépassé le ministère de l'Education nationale (7200 postes) et le ministère de la Santé (2000 postes). Le nombre de postes prévus par le PLF 2015 avoisine les 22.500, soit une augmentation de 4000 postes par rapport à la loi 2014.
Le projet de loi de finances 2015 comporte également une série de mesures portant notamment sur 79 nouveaux projets dans le domaine de l'agriculture solidaire (plan Maroc Vert), la mise en œuvre des programmes d'investissement relatifs aux stations d'énergie, prévues dans le cadre de la stratégie énergétique nationale, pour environ 14,3 milliards de DH ou les autres plans tels que les plans touristiques et de la pêche maritime.
Sur le plan social, ce projet a alloué des crédits pour la mise en œuvre de plusieurs programmes sociaux. Ainsi, une enveloppe de 46,3 milliards de DH est consacrée à l'éducation nationale et la formation professionnelle, qui vient s'ajouter aux 9 milliards de DH destinés à l'enseignement supérieur, la recherche scientifique et la formation des cadres, dont 1,65 milliards de DH au titre des bourses, le secteur de la santé qui bénéficiera de 13 milliards de DH, et l'habitat à travers la diversification de l'offre, en ce qui concerne notamment les nouvelles villes, et le traitement de la problématique de l'habitat menaçant ruine. Fin