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Des femmes enlevées par éléments présumsé de Boko Haram, près de la frontière camerounaise

Nigéria - Societe
A peine un accord de cessez-le- feu en faveur de la libération des lycéennes enlevées en avril à Chibok (nord-est du Nigeria) a été annoncé, des membres présumés de la secte islamiste nigériane Boko Haram ont enlevé vendredi soir plusieurs femmes et emporté du bétail près de Gambaru, à la frontière camerounaise, a appris Xinhua de source locale dans le Nord-Cameroun.
A environ 40 km de la frontière avec le Cameroun, Gambaru est une localité du Nord-Est du Nigeria considérée comme l'un des sanctuaires de Boko Haram pour ses attaques en direction du territoire camerounais. Sa population est principalement composée de Bornois, de Kanuri et de Haoussa, des communautés ayant des liens de famille au Cameroun, notamment dans la région de l' Extrême-Nord.
C'est par un coup de fil qu'un habitant de cette localité a informé un parent camerounais de la nouvelle attaque de l' organisation terroriste de vendredi soir, au cours de laquelle de nombreuses femmes au foyer ont été enlevées et des troupeaux de boeufs et de chèvres emportés, selon celui-ci-joint samedi matin par Xinhua.
A cause de l'émoi et de la psychose qui règnent dans la localité, le nombre des personnes enlevées n'est pour l'instant pas établi.
Ces événements surviennent au moment où l'espoir commençait à gagner les coeurs après l'annonce par les autorités d'Abudja d'un accord avec Boko Haram, qui prévoit un cessez-le-feu et la libération de plus de lycéennes enlevées en avril dernier à Chibok.
Il y a deux semaines, les forces de défense et de sécurité camerounaises, présentes dans l'Extrême-Nord par un dispositif spécial en vue de lutter contre la secte islamiste qui mène des attaques répétées dans cette partie du territoire camerounais, ont annoncé l'arrestation à Darack, une île du lac Tchad à la frontière avec le Nigeria, de l'un de ses membres ayant épousé une de ces jeunes filles.
En d'autres termes, même si elles venaient à être libérées, les lycéennes de Chibok ont acquis pour certaines d'entre elles et contre leur gré un statut différent de celui de jeunes filles qu' elles étaient au moment de leur enlèvement, à savoir celui de femmes au foyer. Ce qui revient à dire qu'il est fort probable que des cas de grossesse puissent être constatés dans le groupe.
Déjà, des doutes sont émis au sujet des intentions de la secte islamiste suite à l'accord de cessez-le-feu avec les forces de défense et de sécurité nigérianes. Fin