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Cinq centrales syndicales décrètent une grève générale le 29 octobre

Maroc - Societe
L'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), la Fédération démocratique du travail (FDT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l'Union marocaine du travail (UMT) et l'Organisation démocratique du travail (ODT) ont décrété une grève générale le 29 octobre prochain.
L'UGTM et l'ODT ont surtout appelé à une grève générale dans la fonction publique, les collectivités locales, les établissements publics et les établissements relevant du secteur privé. De même, l'UMT, la CDT et la FDT ont décidé d'observer une grève nationale préventive de 24 heures dans la fonction publique et les établissements publics à caractère administratif, commercial, industriel et agricole ainsi que dans les entreprises privées tous secteurs confondus.
Dans un communiqué rendu public mardi, ces centrales syndicales expliquent que cette grève intervient après une série de réunions de leurs dirigeants à Casablanca et après examen des différentes questions sociales. Lors de ces rencontres, il a été constaté que les causes des tensions sociales ayant dicté la prise d'une telle décision demeurent présentes, tout en imputant au gouvernement la responsabilité de la détérioration de la paix sociale.
Selon ces centrales syndicales, le climat de tension résulte principalement de l'atteinte au pouvoir d'achat de l'ensemble des salariés et des classes populaires, à travers des hausses successives des prix, la poursuite des violations des libertés syndicales, la révocation et la poursuite en justice des syndicalistes, le licenciement des ouvriers et le gel par le gouvernement du dialogue social et des négociations collectives, en violation flagrante de son engagement de reprendre ce dialogue après le 1er mai 2014 autour des revendications urgentes de la classe ouvrière.
Ces revendications, précisent les centrales, consistent notamment en l'augmentation générale des salaires et des pensions des retraites, l'application de l'échelle mobile, la diminution des impôts sur les salaires, la garantie des services publics par l'Etat, la protection des libertés syndicales et la protection des législations sociales, à leur tête le droit syndical, ainsi que l'application du code du travail.
Les syndicats revendiquent, également, une réforme globale des régimes de retraite, l'abandon de la réforme paramétrique, la généralisation de la protection sociale en veillant sur l'obligation de la déclaration des salariés auprès de la Caisse nationale de la sécurité sociale. Il s'agit, en outre, d'accéder aux doléances sectorielles et catégorielles, d'instaurer une négociation collective incluant les différents secteurs concernés, de mettre un terme au travail temporaire et précaire et à la sous-traitance ainsi que de garantir la stabilité de l'emploi.
Pour sa part, le gouvernement marocain a réagi jeudi, en indiquant que "tout imputant aux syndicats appelant à la grève la responsabilité de cette décision, n'acceptera aucune atteinte à la liberté du travail, ni aucun préjudice aux intérêts des citoyens". Dans une déclaration à la presse, à l'issue du conseil de gouvernement, le ministre marocain de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a ajouté que l'exécutif estime que cette grève pourrait porter atteinte à la paix sociale dont jouit le Maroc dans son environnement. La préservation de la paix sociale est une responsabilité de tous et ce sont ceux qui recourent à la grève injustifiée qui menacent effectivement la paix sociale, a dit le ministre.
S'agissant de la réforme de la retraite, le ministre a expliqué que le régime des retraites fait face au danger d'un épuisement des réserves de la Caisse Marocaine des Retraites (CMR) qui a commencé cette année à puiser dans ses réserves, précisant que ces réserves risquent de se tarir totalement pour atteindre un déficit estimé à 135 milliards de dirhams (1 dollar=8 dirhams) à l'horizon 2023, si aucune réforme n'est mise en oeuvre. Fin