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Scott Campbell déclaré persona non grata par les autorités congolaises

Congo RDC - Diplomatie
A la suite de la publication de certains rapports sur les violences de toutes natures commises en RDC, le chef du bureau de l'ONU à Kinshasa s'est attiré la colère des autorités gouvernementales. Le divorce semble être consommé désormais.
Des rapports accablants

Scott Campbell dirige depuis septembre 2011, le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme (BCNUDH) basé à Kinshasa. Mercredi dernier, le bureau a publié un "rapport sur les violations des droits de l'Homme commises par des agents de la police nationale congolaise". Ce rapport fait un état des lieux sur l'opération antibanditisme baptisée "Likofi" (coup de poing en lingala), réalisée dans la capitale congolaise entre novembre 2013 et février 2014.
Pour le BCNUDH, "l'opération "Likofi" a fait au moins 41 victimes", soit 9 victimes "d'exécutions sommaires" et 32 "disparitions forcées". Le nombre des victimes des violences policières serait plus alarmant, précise le rapport qui enfonce le clou en expliquant que la plupart de ces victimes ont été abattues "dans leur quartier, parfois à la sortie de leur domicile". Ces actes étaient commis par des agents de police cagoulés; indique le rapport.

En avril dernier, un autre rapport onusien dénonçait le manque d'enquêtes ou de poursuites malgré les progrès constatés dans la lutte contre les violences sexuelles en RDC. Le bureau de Scott Campbell a demandé récemment aux autorités congolaises d'ouvrir des "enquêtes approfondies" sur des crimes commis par les ex-rebelles du M23 en RDC. Ces rapports sont entre autres, des griffes de BCNUDH qui ne favorisent pas l'image du gouvernement congolais.

Scott Campbell doit partir de la RDC

Parlant de Mr Campbell, le ministre congolais de l'Intérieur Richard Muyej qui a tenu une conférence de presse à Kinshasa hier jeudi, a estimé que "le moment est sans doute venu de nous séparer de lui et de demander au Secrétaire Général des Nations unies de le retirer de notre pays pour manque de professionnalisme et d'honnêteté".
Pour le ministre de l'Intérieur, les rapports du bureau dirigé par Campbell traduisent des "prises de positions partisanes, de nature à compromettre la stabilité des institutions."
Par conséquent, "nous estimons que M. Scott Campbell remplit désormais les conditions requises pour être déclaré persona non grata", a précisé le ministre.

En réponse à cette conférence de presse, Scott Campbell a indiqué n'avoir "aucun commentaire" à placer; de même que la Mission de l'OBU en RDC (Monusco) qui n'a pas voulu s'exprimer sur le sujet.