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L’ONU a rendu public des exactions des policiers

Congo RDC - Diplomatie
"Au moins 9 personnes exécutées par balle et 32 personnes toujours disparues, des violations graves, qui, jusqu’à présent sont quasiment toutes restées impunies", sont les points forts du rapport de la MONUSCO fait sur les exactions commises par les policiers de la RDC, entre novembre 2013 et février 2014, sur l’opération Likofi ; une opération coup de poing menée par la police congolaise pour traquer les délinquants de Kinshasa. Ce rapport a été rendu public le mercredi 15 octobre 2014.
"Selon la loi, la méthodologie utilisée était tout à fait appropriée" ; or la population a été rassuré à plusieurs reprises que "la police est là pour la protéger ; pas de l’affecter, de commettre des exactions graves sur de manière arbitraire", a dénoncé Scott Campbell, Chef de la division des droits de l’homme de la Mission de l’ONU. En d’autres termes, il a fait savoir qu’"évidemment la population congolaise a le droit à la sécurité, en même temps, il y a des normes, des méthodologies qui doivent être respectées par la police en faisant son travail".

Trois grandes irrégularités sont soulevées par le rapport sur la base des témoignages reçus auprès des proches, témoins des victimes.
D’abord, "les personnes arrêtées n’étaient pas armées ou en train de commettre un crime, établit encore ce rapport, mais en général, elles étaient chez elles ; il s’agit de petits commerçants, d’étudiants ou encore de pêcheurs". Ensuite, "les personnes arrêtées n’étaient pas armées ou en train de commettre un crime, établit encore ce rapport, mais en général, elles étaient chez elles ; il s’agit de petits commerçants, d’étudiants ou encore de pêcheurs". Et enfin, "lors des exécutions, les balles, elles, ont été tirées dans le dos, entre les jambes ou encore dans l’abdomen ou la tête" ; après quoi, "les corps récupérés par la police ont été entreposés à la morgue avant d’être jetés dans le fleuve ou dans une fosse commune".

Malheureusement rien ne semble être fait. "Nous sommes préoccupés par le fait que plusieurs plaintes qui étaient portées au niveau des différentes instances judiciaires sont restées sans suite. Nous trouvons cette situation préoccupante où la justice n’était pas encore rendue", s’est-il exprimé.

Néanmoins, la MONUSCO salue les quelques initiatives de l’Etat de la RDC qui, en juin 2014, a condamné un commissaire à dix ans de prison. Après cette étape, la Police Nationale a mis en place une commission d’enquête "pour relever toutes les exactions commises pendant cette opération". Une commission dont les résultats sont toujours attendus.