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Le ministère de l’action sociale à travers campagnes d’information contre l’excision

Burkina-Faso - Societe
Des campagnes d’information et de sensibilisation sur les conséquences de la pratique de l’excision et les possibilités de réparation de ses séquelles et complications seront organisées dans 13 régions du Burkina-Faso. Le lancement de cette campagne a eu lieu le 14 octobre 2014 à Bobo-Dioulasso
Le Ministère de l’action sociale et de la solidarité nationale, à travers le Comité national de lutte contre la pratique de l’excision (CNLPE), vise plusieurs objectifs entre autre une prise de conscience des populations des 13 régions du Burkina Faso des méfaits de la pratique de l’excision, et de les informer des possibilités de prise en charge des séquelles de l’excision. Il s’agit également de développer des actions de communication médiatique sur les Mutilations génitales féminines (MGF) et les possibilités de réparation de leurs séquelles. Pour le ministre, Alain Zoubga, la campagne sera suivie de la formation des praticiens de la santé à la prise en charge médicale des séquelles de l’excision. Des kits de réparation seront mis à leur disposition à cet effet. Déjà, a-t-il dit, plus de 300 agents de santé ont été formés afin de contribuer à améliorer la santé des femmes et des filles victimes des séquelles de l’excision.

La campagne vise par ailleurs, à prendre en charge les femmes déjà excisées d’un point de vue sanitaire et psychologique. Selon les estimations de l’OMS, ce sont plus de 150 millions de femmes dans le monde qui ont déjà subi des MGF.

Pour Mamadou Kanté, représentant de l’UNFPA, la campagne s’inscrit dans le cadre d’un ensemble d’activités initiées par l’UNFPA et l’UNICEF à travers un programme conjoint d’accélération de l’abandon des MGF. Ce programme, a-t-il dit, vise à accompagner les actions du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale (MASSN), ainsi que celles des ONG et associations partenaires qui militent en faveur de l’abandon de la pratique de l’excision et de la réparation de séquelles.

En Afrique, 91 millions de filles de moins de 9 ans en sont victimes. Au Burkina Faso, le taux de pratique de l’excision, à en croire l’enquête démographique et de santé 2010, est de 76% chez les femmes de 15 à 49 ans. Il est de 13% chez les jeunes filles de 0 à 14 ans.

Du berger à la bergère

Le lancement de la campagne a été placé sous le patronage de Chantal Compaoré, épouse du président du Faso, présidente d’honneur du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision et ambassadrice de bonne volonté du comité interafricain sur les pratiques traditionnelles ayant effet sur la santé des femmes et des enfants. Sa représentante, Christine Tiao, épouse du Premier ministre, a pour sa part invité les responsables administratifs, politiques, religieux et coutumiers à faire de l’éradication des MGF leur combat. Elle a aussi exhorté les associations, les ONG à mieux coordonner leurs actions dans un esprit de complémentarité afin d’influencer les forces sociales, et constituer une véritable chaine de protection des petites filles contre les MGF. Christine Tiao reste alors convaincue qu’avec la conjugaison des efforts à l’échelle communautaire, il est possible de faire de la tolérance zéro, une réalité dans une brève échéance.