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Larmes et joie à l'arrivée à Yaoundé des 27 ex-otages chinois et camerounais libérés aux mains de Boko Haram

Cameroun - Societe
Les 27 ex-otages dont 10 Chinois et l'épouse du vice-Premier ministre camerounais Amadou Ali, libérés la veille aux mains de leurs ravisseurs présumés membres de la secte islamiste nigériane Boko Haram après plusieurs mois de captivité, sont arrivés samedi vers 10h00 heure locale ( 09h00 GMT) à l'aéroport international de Yaoundé-Nsimalen à bord d'un appareil de l'armée camerounaise, et ont été accueillis par des larmes et la joie par les autorités camerounaises et l'ambassadeur de Chine.
"Une fois de plus, le chef de l'Etat, chef de notre nation, a montré l'efficacité de la méthode qu'il a toujours utilisée, chaque fois qu'un de nos compatriotes ou un étranger vivant sur notre territoire s'est trouvé en difficulté, en particulier pris en otage par ce groupe terroriste", a souligné dans une déclaration à la presse le ministre camerounais de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.
Ramenés à Yaoundé "sains et saufs" à bord d'un avion militaire, les 27 ex-otages "ont été remis dans la nuit aux autorités camerounaises", selon un communiqué officiel publié par le ministre,secrétaire général de la présidence camerounaise, Ferdinand Ngoh Ngoh,chef de la délégation officielle dépêchée dans le Nord pour la gestion de ce dossier, comme dans les libérations précédentes d'otages.
Les 10 ouvriers chinois d'un chantier routier proche de la frontière nigériane dans la région de l'Extrême-Nord avaient été enlevés avec des tonnes d'explosifs dans la nuit du 16 au 17 mai dans leur camp de base Waza, à proximité d'un parc national protégé, à la suite d'une attaque d'un groupe formé de plusieurs centaines d'individus armés soupçonnés d'être des combattants de Boko Haram.
Les 17 autres personnes libérées sont des Camerounais kidnappés pour leur part lors d'un autre assaut violent et spectaculaire aux premières heures de la journée du 27 juillet à Kolofata, autre localité proche de la frontière avec le Nigeria, également attribué à l'organisation terroriste nigériane dont les incursions répétées dans le Nord-Cameroun sont source d' inquiétudes.
Composé de trois enfants en bas âge et de deux jeunes femmes, ce groupe retient aussi l'attention avec la présence dans les rangs d'Agnès Ali, l'épouse du vice-Premier ministre chargé des Relations avec les Assemblées Amadou Ali, grande figure du régime du président Paul Biya et élite de la région de l'Extrême-Nord, prise en otage dans leur domicile attaqué à l'arme lourde.
C'est le même sort subi avec sa famille, par le lamido Séni Boukar Lamine, la plus haute autorité traditionnelle de la localité dont il est aussi maire.
Une dizaine d'autres personnes avaient été tuées dans cette attaque dont l'imam, la plus haute autorité religieuse musulmane de Kolofata.
Les victimes étaient pour la plupart des forces de défense et de sécurité qui pour certaines faisaient partie de l' équipe chargée de la protection de la résidence du vice-Premier ministre.
"Nos déclarations sont conformes à la réalité, à savoir qu'ils sont sains et saufs", a affirmé le ministre de la Communication peu avant l'arrivée des ex-otages à bord d'un C-130 à bord duquel se trouvait aussi le secrétaire général de la présidence de la République.
L'ambassadeur de Chine au Cameroun Wo Ruidi se trouvait présent aux côtés des officiels camerounais auxquels s' est joint le vice- Premier ministre Amadou Ali, qui apparaissait impatient de revoir son épouse après plus de deux mois de captivité dans un lieu que le pouvoir de Yaoundé continue de se garder de dévoiler, de même que les conditions de la libération des otages.
Entre larmes et joie, l'accueil, sous haute sécurité, des ex- otages chinois et camerounais, transportés aussitôt à l'Hôpital général de Yaoundé au quartier Ngousso pour un contrôle médical, était empreinte de fortes émotions.
Diminués physiquement et visiblement marqués par la souffrance, ces derniers, surtout les ouvriers chinois ramenés avec leurs vêtements sales et déchirés, laissaient transparaître un état de traumatisme.
"Seigneur, je te suis reconnaissante", exultait en larmes l' épouse d'un gendarme libéré, au milieu d'une foule de proches de ces ex-otages ayant envahi le tarmac de l'aéroport, sous les regards bienveillants des autorités parmi lesquelles se trouvaient aussi le ministre de la Santé publique André Mama Fouda et le délégué général à la Sûreté nationale Martin Mbarga Nguelé.
Dans une déclaration, l'ambassadeur de Chine s'est réjoui de cet heureux dénouement pour lequel a "adressé ses remerciements à toutes les parties prenantes". Fin