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Election à la FTF et curieuse interview de Bernard Edjaïdé Walla : Jalousie et confusion au menu d’une sortie hasardeuse

Togo - Sport
L’élection à la Fédération Togolaise de Football (FTF) c’est dans quelques semaines. Ainsi, on en registre ces derniers temps plusieurs réactions en provenance du milieu sportif. La dernière en date est une interview accordée par l’ancien président de Asko de Kara, Bernard Edjaïdé Walla. Ce dernier a fait le tour de la situation sportive togolaise, expliqué la contre-performance de son club Asko de Kara tout en imputant la responsabilité aux nouveaux dirigeants. Il a également évoqué l’échec de Gabriel Améyi à la tête de la FTF avant de faire des propositions pour la bonne marche du football togolais. Pour M. Walla, « la trahison se paye toujours, et il ne fallait pas s’attendre à des miracles, avec un président qui ne sait pas ce qu’on appelle collaboration, on se soumet ou on se fait humilier comme un enfant. Comment voulez-vous qu’un bureau pareil fonctionne ? » s’est-il interrogé.

Plus loin, l’ancien président de Asko de Kara encourage les acteurs à tourner la page de Gabriel Améyi et passer à un nouveau bureau avec attention et assurance. « Dieu merci, le mandat de ce bureau exceptionnel vit ses derniers jours, et il ne sert à rien de penser encore à un bureau provisoire, il vaut mieux faire du définitif avec beaucoup d’attention et d’assurance », a-t-il indiqué avant de formuler des propositions : «  Les pouvoirs publics doivent profiter de ce congrès pour demander certains amendements, poser même des conditions. Une des conditionnalités est la mise à l’écart de tous les acteurs majeurs des bureaux successifs de 1998 à 2014, y compris le CPG, cette mise à l’écart pouvait être sportivement individuelle, pour donner la chance à de nouvelles têtes (liste avec des têtes complètement nouvelles). Les pouvoirs publics peuvent demander, aux électeurs de choisir parmi les listes qui remplissent ces conditions ».
A l’analyse de cette déclaration, on s’aperçoit que la dernière proposition de M. Bernard Edjaïdé Walla manque de pertinence dans la mesure où la présence de Gabriel Améyi à la tête de la Fédération Togolaise de Football ces quatre dernières années, a montré que tous les problèmes qui minent ce sport se résument à sa seule personne. Combien de fois même les membres de son bureau ne sont pas montés au créneau pour dénoncer sa gestion scabreuse et le détournement des fonds à son seul profit ? Mais jamais M. Améyi n’a daigné répondre. Pourquoi alors M. Walla cherche à imputer la responsabilité de cette mauvaise gestion à tous les membres, voire ceux qui ont dirigé le football de par le passé ?

Les péripéties que le football togolais a connues ces dernières années montrent très bien que c’est Améyi et lui seul qui est la source du mal qui ronge notre sport-roi. Au lieu de vouloir tenir à l’écart tous les dirigeants, M. Walla serait alors plus pertinents en demandant l’union de tous les acteurs pour éloigner M. Améyi du milieu sportif. Surtout qu’il multiplie les manœuvres pour rempiler. D’autre part, en parlant de la mise à l’écart des acteurs, Bernard Edjaïdé Walla peut nous dire exactement combien d’acteurs actifs du football togolais n’ont pas participé à la gestion de la FTF ces 16 dernières années ? Cherche-t-il à faire diriger la FTF par des acteurs extérieurs au monde du football ? En plus, en quoi est-ce que ceux qui ont dirigé la FTF avant 1998 diffèrent de ceux qui l’ont dirigé de 1998 à ce jour ?

La réponse à toutes ces questions montre combien la proposition de Bernard Edjaïdé Walla, éloigné d’Asko et de la Présidence de la République par l’affaire des malversations dans la réfection du Stade d’Asko de Kara, sème du flou dans les esprits et cache mal sa jalousie vis-à-vis de certains candidat à la FTF. Serait-il en mission pour semer la confusion dans les esprits ?

Les propositions, le football togolais en a besoin pour une sortie durable de crise mais elles ont besoin d’être bien mûries. Surtout que l’ancien Président d’ASKO a été un grand soutien d’Améyi au début de son mandat.

Arnoux Akakpo G.