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Un membre du MUJAO revendique l'attaque contre les casques bleus au Mali

Mali - Societe
L'un des membres les plus actifs du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO) a revendiqué l'attaque meurtrière de vendredi contre les forces de maintien de la paix des Nations unies.
"Au nom de tous les moudjahidines, nous avons pris en embuscade et abattu neuf soldats nigériens appartenant aux forces des Nations unies dans le Nord-Mali", a déclaré Sultan Ould Bady, le leader du MUJAO, lundi 6 octobre, des propos rapportés par RFI.

Cette attaque de vendredi perpétrée par ce groupe affilié à al-Qaida est la plus meurtrière à ce jour contre la mission des Nations unies au Mali (MINUSMA).

Selon l'ONU, ces casques bleus roulaient à bord de leurs véhicules dans le couloir de Menaka-Asongo, dans le nord-est du pays, lorsqu'ils ont été pris dans une embuscade tendue par des hommes à moto.

Le MUJAO a menacé de mener d'autres attaques terroristes contre les forces de la MINUSMA stationnées dans la région.

Le nord du Mali a récemment connu un renforcement des activités des Mourabitounes, un groupe créé en août 2013 par suite de la fusion entre la brigade El Moulethemoune de Mokhtar Belmokhtar et le MUJAO, a précisé Al-Hadath.

Atay Ag Abdallah, responsable de l'information de la Coalition populaire pour l'Azaouad (CPA), a expliqué à Magharebia que les groupes terroristes "visent non seulement les forces des Nations unies, mais aussi la population de l'Azaouad".

Il a exprimé la totale solidarité de la CPA, l'une des organisations politiques issue du Mouvement national pour la libération de l'Azaouad, avec les efforts des Nations unies pour combattre le terrorisme et l'illétrisme dans la région, et a présenté ses condoléances au gouvernement nigérien.

"Cette opération n'empêchera pas le Niger de poursuivre son combat contre le terrorisme", a déclaré le Président nigérien Mahamadou Issoufou samedi dernier dans un communiqué adressé à la BBC Afrique.

Il a ajouté : "Nous maintiendrons nos soldats au Mali pour continuer les nobles efforts contre les terroristes, parce que la guerre dans laquelle nous sommes actuellement engagés est une guerre pour les valeurs démocratiques. Nous ferons tout pour contribuer à éradiquer les gangs du Sahel qui alimentent le terrorisme."

Le Niger, qui partage des centaines de kilomètres de frontière avec le Mali, a connu ces dernières années plusieurs attaques lancées par des groupes terroristes.

Sa frontière nord avec la Libye est l'un des épicentres de l'activité des gangs de trafiquants et des groupes religieux extrémistes.

La mort de ces soldats nigériens survient au lendemain de celle de cinq casques bleus tchadiens, le 18 septembre dans la région de Kidal.

Ces attaques reflètent l'activité des Mourabitounes et des autres groupes terroristes dans le Nord-Mali, après qu'ils en ont été chassés l'année dernière par les troupes françaises et leurs alliés africains, estiment les observateurs.

Ces forces ont été remplacées par l'opération de lutte antiterroriste baptisée Barkhane au Sahel.

L'attention portée par la communauté internationale sur la situation en Libye, et la lutte contre l'Etat islamique en Syrie et en Irak, a quelque peu relâché la pression sur le Nord-Mali, explique l'analyste Syed Ahmed Ould Atefal.

Laaouar et ses alliés ont saisi cette occasion pour mener des opérations en utilisant de nouvelles méthodes, comme des attaques à moto, précise-t-il.

Ould Atefal ajoute que les militants "exploitent parfois la population, raison pour laquelle nous devons être plus vigilants".