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Dr Jimongou accuse la Coalition Arc-En-Ciel d’user de « manœuvres pour discréditer l’UFC aux yeux des électeurs »

Togo - Politique
Après la question du rejet du Projet de loi portant réformes constitutionnelles et institutionnelles, l’autre sujet qui a fait couler d’encres et de salives durant le mois de juillet bouclé hier jeudi, c’est la recomposition de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante). Dans une démarche contestataire, le groupe ANC-ADDI et la Coalition Arc-En-Ciel ne conçoivent pas que l’UFC se réclame également de l’opposition et prétendre disputer les sièges de l’opposition parlementaire à la CENI, avec eux. Sortant du silence, le parti de Gilchrist Olympio par l’entremise de son Secrétaire général, Dr Pierre Jimongou, ne s’est pas privé de se prononcer sur le sujet et la contestation dont il fait l’objet de la part des partis de l’opposition.
« C’est vraiment malheureux d’entendre des choses comme ça. Nous sommes à l’approche du scrutin présidentiel et les grandes manœuvres ont commencé. Il y a quelques semaines, c’est notre responsable de la jeunesse qui a été suspendu quand il a déclaré sur les médias un prétendu soutien de l’UFC à Faure Gnassingbé. Aujourd’hui que la presse ait déclaré que le torchon brûle entre la coalition Arc-en-ciel et le Collectif Sauvons le Togo, l’Arc-en-ciel sort et dit non, tout va bien, le problème c’est l’UFC. Est-ce que le débat aujourd’hui est de savoir si l’UFC est de l’opposition ou de la majorité présidentielle ? L’opposition togolaise s’est trompée d’adversaire, de cible, puisque l’UFC n’a pas le pouvoir. Voilà donc on se trompe encore de combat. Aux législatives passées, certains partis politiques, les mêmes encore ont appelé à voter Unir plutôt que l’UFC. Aujourd’hui, l’Unir a 62 sièges et ils se plaignent qu’on rejette les réformes à l’Assemblée nationale. Voyez-vous comment nous nous tirons des balles dans les pieds. Les gens se liguent contre l’UFC. C’est lui qui a le pouvoir ? On se demande à l’UFC, qui de l’opposition ou du pouvoir fait du dilatoire. Quand j’entends nos amis de l’Arc-en-ciel faire des gymnastiques pour expliquer pourquoi l’UFC ne fait plus partie de l’opposition. J’ai même lu sur le net les déclarations du président d’honneur de l’Arc-en-ciel qui dit qu’au dialogue Togotélécom II, un consensus aurait été dégagé pour déclasser l’UFC de l’opposition. Je ne sais où on a discuté de ça. J’étais au dialogue. Plus loin, il dit qu’il ne refuse pas de siège à l’UFC, mais l’UFC fait partie de la majorité gouvernementale, justifiant qu’il y a une différence entre majorité parlementaire et majorité gouvernementale ». Ce sont des précisions qui tiennent à cœur à ce membre de l’UFC qui répondait aux questions de nos confrères d’Afrikaexpress.

Parlant de majorité parlementaire et majorité gouvernementale, il regrette que l’on joue avec les mots. « Le code électoral dit dans son article 15 « la CENI est composée de 17 membres, 5 désignés par la majorité parlementaire ». On n’a pas dit majorité gouvernementale mais majorité parlementaire », analyse Dr Jimongou. En constatant l’empressement avec lequel l’on s’évertue à ranger son parti dans la majorité présidentielle, il arrive à la conclusion selon laquelle, « l’UFC malgré le score qu’elle a eu aux dernières législatives continue de faire peur. Et ça c’est encore des manœuvres pour discréditer l’UFC aux yeux des électeurs, c’est l’objectif de l’Arc-en-ciel ».

Contrairement au CST et à la CAEC, il juge que « le problème c’est de pouvoir mettre les gens dans les bureaux de vote d’Aného à Cinkassé. C’est les partis qui composent l’Arc-en-ciel là qui n’arrivent pas à positionner leurs délégués dans les bureaux de vote, ce qui favorisent le parti au pouvoir qui profite pour mettre ses militants. Parlant des statistiques, à la fin des législatives, pour dire que l’opposition est majoritaire en terme de suffrages, on a mis les voix de l’UFC dans l’opposition. Mais quand ça ne les arrange pas ils disent autre chose. L’UFC a été toujours la bête noire du Comité d’Action pour la Renouveau (CAR) ».

Il met d’ailleurs au défi quiconque songe dénier au parti au symbole du palmier rouge dans un fond jaune, son statut : « quand on parle de l’opposition, la racine c’est l’UFC. Qui peut parler de l’opposition au Togo, devant Gilchrist Olympio ». Et ce n’est pas parce qu’on « a accepté travailler avec l’Unir pour amener l’accalmie, restaurer la confiance entre les acteurs politiques togolais » que l’on devient parti au pouvoir.

Quant à ce qui concerne les réformes, il croit savoir que l’on continue les démarches pour que nous puissions obtenir quelque chose. « Je vous assure que l’UFC ne baissera pas les bras », a-t-il dit pour finir.

Une chose est sûre, les propositions de noms sont déjà envoyées et l’on attend de voir quelle sera la décision finale.

G.K