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Après les états généraux de la presse togolaise/Souley ISSIAKA montre la voie à suivre : « il faudra mettre en place un comité de suivi et un réel comité de suivi »

Togo - Societe
Les premiers états généraux de la presse togolaise ont pris fin depuis le 02 Juillet 2014. Les diagnosctics des problemes qui minent la presse togolaise étant faites, les pistes de solutions étants recommandées, tous les yeux sont maintenant tournés vers l’avenir et l’orientation qui sera donnée à la mise en oeuvre.
Un comité de suivi de l’application devra être mise en oeuvre prochainement composé des organisations professionnelles de presse au Togo ayant participé à ces états généraux pour suivre la mise en oeuvre des recommandations par le pouvoir politique et tous ceux à qui elles sont destinées. Cela a fait en tout cas l’objet d’une résolution spéciale à Tové.Un comité de suivi oui, mais un véritéable précise le confrère Soulé Issiaka de cotonou qui a participé aux travaux de l’infa de Tové.
Lire notre entretien.


pa-lunion.com : Monsieur Soulé Issiaka, bonjour !


Soulé Issiaka : Bonjour !


pa-lunion.com : Vous êtes le Président de l’association pour la promotion des professionnels de la communication au Bénin. Vous êtes au Togo, vous avez participé aux états généraux de la presse du Togo, vous êtes venu partager votre expérience avec vos confrères togolais dans ces états généraux. Mais, aujourd’hui à la fin de ces états généraux, pensons plutôt à l’avenir. Que fait-on ? Ou, qu’avez-vous pu faire au Bénin après les états généraux que vous avez eu à faire ? Juste à la fin des états généraux, quelle est la prochaine étape ?

Soulé Issiaka :D’abord, il faudra que les états généraux mettent en place un comité de suivi et un réel comité de suivi. Vous savez très bien que les états généraux finissent souvent de façon protocolaire, Ce qui fait que, un certain nombre de documents ne sont pas intégrés par exemple, lors des dernières discussions. Toutes ces discussions là, toutes ces résolutions là, tous ces rajouts doivent maintenant être intégrés dans le dossier. Et le dossier final, en fait le dossier des résolutions des états généraux n’est pas encore là maintenant. Cela va sortir après le travail de ce comité de suivi. Et ce comité de suivi va présenter ce travail aux associations afin de les faire valider. Et ce document sera par la suite transmis aux autorités, au président de la HAAC, à la ministre de la communication, et surtout au Président de la république. Ceux-là maintenant vont demander une relecture, pour ne pas dire, une étude de faisabilité, et c’est de là ils vont dire, nous allons faire par étape, c’est comme ça souvent. Par étape, ils vont définir les priorités.


pa-lunion.com : Classifier les besoins urgents...

Soulé Issiaka :Classifier les besoins urgents, les besoins moins urgents et les besoins en perspectives. Et c’est comme ça que les premières résolutions des premiers états généraux de la presse au Togo par exemple, vont durer dix ans.


pa-lunion.com : Mais, Quand vous parlez d’une réelle commission de suivi ou comité de suivi de l’application, à quoi faites-vous allusion ? Est-ce qu’il peut se poser un problème par rapport à qui fait parti de cette commission ?

Soulé Issiaka :A la représentativité, à la technicité et à la preuve et de travail assidu de chacun de ces membres, et presque, même une spécialisation.


pa-lunion.com : Mais ici déjà, il s’est posé un problème de représentativité des organisations, où on propose même la fusion ou la fédération de beaucoup d’organisations, parce qu’on pense qu’il y en a de trop. Déjà il faut trouver une solution à ça, avant de mettre en place ce comité de suivi, on se base sur ceux qui étaient à ces états généraux ?

Soulé Issiaka : Non, on se base sur les personnalités, sur les atouts des gens. On se connaît entre journalistes, on se connaît entre hommes de médias. On sait par exemple qu’il y a un procédurier, c’est-à-dire qui aime beaucoup les procédures, donc, il faut en avoir, il faut avoir ceux qui savent réécrire, donc il faut en avoir.

Donc, vous voyez, ce n’est pas forcement le problème, parce que d’abord, vous venez aux états généraux pas forcement membre d’une association, vous venez aux états généraux en tant que journaliste et membre de la profession. Donc, les problèmes des associations qui ne cesseront jamais en fait, et tout le problème ici, c’est que, le Togo pêche et par le nombre. C’est-à-dire que tous ceux-là aient une seule structure faîtière, c’est tout. Par exemple, l’Union des professionnels des médias du Togo. Il aura plusieurs branches, ceux- ci, ceux- là, des femmes, etc.

pa-lunion.com : Mais est-ce qu’au Bénin en vous regroupant ici, ça a été forcement toujours du succès ? Est-ce que ça n’a pas posé d’autres problèmes ?

Soulé Issiaka : Ah non ! Parce que, n’oubliez pas que les institutions comme la HAAC, le gouvernement, etc., ça les soulage sérieusement de n’avoir qu’une structure représentative faîtière, et une en face comme interlocutrice.


pa-lunion.com : Est-ce que l’objectif, c’est de leur faciliter la tâche ou de nous faciliter la tâche ?

Soulé Issiaka : Nous devons savoir aussi gérer. L’objectif n’est pas de leur faciliter la tâche. L’objectif c’est notre visibilité en tant que profession. Si déjà, nous donnons l’impression qu’on est tiré à hu et à dia, et on est incapable à la fin de sauver la profession, alors, vous voyez déjà qu’il y a un déficit quelque part.


pa-lunion.com : Au Bénin, vous êtes à vos deuxièmes états généraux, et ça s’est bien passé. D’ailleurs vous réclamez un certain nombre de choses, et que nous sommes sûr, l’Etat va vous aider à réaliser, est-ce que, du premier au deuxième, il n’y a pas eu des difficultés dans l’application des recommandations qui peuvent nous édifier ici au Togo ?

Soulé Issiaka : Non, il n’y a pas eu de difficultés à partir du moment où il y a un comité de suivi et que les organisations faitières sont là. Il n’y a pas de difficultés, c’est ça le problème. C’est que vous avez plusieurs organisations qui se réclament d’organisations faîtières. C’est là que vous avez des problèmes. Si non, on ne peut pas éviter les problèmes de clan. La formation de clan, la formation d’autres groupes, tel groupe etc. Mais il y a renouvellement des mandats. Et à partir de ce moment là, un groupe remplace un autre, mais c’est quand même toujours la profession et dans le but de sauver la profession.


pa-lunion.com : Vous, vous avez dit que ce que nous, nous faisons aujourd’hui ici au Togo, on peut attendre dix ans pour avoir peut être les deuxièmes états généraux, si non, voir tout ce qu’on a conclut ici rentré effectivement dans l’application. Est-ce que ce n’est pas trop ? Dix ans, est-ce que ce n’est pas fatidique ?

Soulé Issiaka : Non, ce n’est pas fatidique, surtout que nous avons des rendez-vous nous hommes de médiat. Nous avons des rendez-vous très sérieux. Nous avons le premier rendez-vous, c’est déjà l’année prochaine 2015 avec les télévisions qui doivent passer au numérique, donc où les formes de productions doivent complètement changer. Nous pensons qu’en 2020, la radio aussi doit suivre, je ne crois pas que le rendez-vous pourra tenir, mais ça, c’est une opinion personnelle, étant donné le nombre de radios et tout le park qu’on doit changer etc. Mais nous avons aussi les regroupements. On ne fait pas attention à ça. Il y a trop de journaux. On me dit qu’il y a plus de 130 journaux périodiques, quotidiens au Togo. C’est tout simplement actuellement, chacun s’exprime. Mais lorsqu’il s’agira de rayonnement d’entreprise de presse, on est obligé de passer au regroupement. Mais d’ici dix ans, il y aura un paysage qui va complètement changer. Alors, il faut qu’il y ait un suivi des états généraux, afin qu’il ait flexibilité dans l’adaptation au changement.


pa-lunion.com : Que pensez-vous de la recherche de financement même des activités de ces médias, un problème qui pose même le pléthore de l’existence de ces médias ?

Soulé Issiaka : C’est ce que je vous dis. Si vous ne réussissez pas à avoir une organisation faitière, vous serez à court d’aide. A moins que vous ne veuillez que des aides politiques de tel ou tel parti. Mais si c’est pour le développement des médias, vous êtes obligé de vous regrouper. Maintenant, d’abord, les structures qui aident n’aident plus beaucoup les médias. Par exemple, c’est clair que la source tarit de plus en plus, quand il s’agit de formation, quand il s’agit de l’institutionnalisation, et là, c’est une chance que le système des nations Unies, Droit de l’homme et PNUD compris, aient accepté par exemple de vous accompagner, parce que, ça coûte cher.


pa-lunion.com : Ici, beaucoup de journalistes, en tout cas, des journalistes de terrain ont insisté sur la nécessité de conclure une convention collective dans les plus brefs délais. Comment pensez-vous la faisabilité de cette signature d’une convention collective ?

Soulé Issiaka : C’est d’abord à souhaité vivement. La convention collective doit être souhaité vivement, si non, ça met un pourcentage assez important des journalistes et hommes de média à la merci de la disette, et en même temps, c’est ça qui permet les dérives, vous comprenez ? D’abord ça. Mais je vais vous dire, on parle de convention collective comme si c’est quelque chose. Il y a le code de travail qui est là déjà, que les gens ne respectent pas. Alors même au Bénin, la convention collective n’est pas encore là, malgré dix ans, quinze ans où on en parle. Donc, la vraie convention collective va dépendre des patrons de presse, qui sont également aux états généraux. Eux-même vous disent qu’ils ont des problèmes, c’est pourquoi ils viennent aux états généraux pour pouvoir résoudre leurs problèmes. Donc, en fait, il n’y a pas un argent quelque part qui va surgir pour aider à mettre la convention collective. Vous êtes au même niveau que les mineurs ou les boys des maisons, s’ils n’ont pas de convention collective, les gars les exploitent. C’est la même chose. Donc, je voudrais très bien que vous preniez compte que, on dit convention collective, c’est pour que, on cesse l’exploitation ridicule des journalistes et des hommes des médias par des patrons de presse. Parce qu’en fait, la convention collective, c’est un patron de presse et employé.


Monsieur Soulé Issiaka, merci !