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Nouveau code minier du TOGO

Togo - Opinions
ERIC GBOTCHO
Le Togo a urgemment besoin d’un nouveau code minier qui prend en compte les besoins de développements des milieux exploités, du bien-être des populations riveraines et de la protection de l’environnement dans ces zones exploitées.
Jusqu’à présent et plus de 50 ans, le pays a fait injustice aux ressortissants des préfectures de VO et ZIO ou le phosphate est exploité et de la préfecture de YOTO pour le clinker.
Les populations de ces zones sont devenues des laissés pour compte et deviennent même la risée des gens et du pouvoir même qui les exploitent puisque les représentations de pouvoir public dans ces milieux les démontrent clairement. Comment pourrons-nous comprendre que durant les 50 années d’exploitation du phosphate, les préfectures de VO et ZIO ne disposent aucune infrastructure en tant qu’investissements ou structures d’accompagnement des populations locales. A défaut des routes, ces milieux manquent crucialement des structures publiques, écoles, dispensaires, électrifications et adductions d’eau potable. Les propriétaires de ces terres sont spoliés sans aucune mesure de dédommagement jugées acceptables, ni de structures de financements d’accompagnent pour les investissements pouvant leur assurer les activités génératrices de revenus pour assurer leur propre prise en charge et sauver les générations à venir.
Quand les terres arables sont exploitées et on ne laisse que des collines et butes de graviers, comment voudriez que les paysans dont leur seule activité génératrice de revenue n’est que l’agriculture puisse survivre. Et lorsque les dispensaires bien équipés manquent pour traiter ces populations des maladies relatives des conséquences d’exploitation des minerais sur leur santé, alors on ne leur réserve qu’un mouroir.
Et si nous voyons le cas de la préfecture de YOTO ou le clinker a été exploité durant des décennies, la simple route allant du rond-point de la gendarmerie à la préfecture faisant moins de 500 mètres, n’arrive même pas être goudronnés, et le tronçon N5 (45 Km) de Tabligbo à Tsévié ou une grande partie de clinker exploité transite par des chargements convoyés par des centaines de camions par semaine est devenu la route de tous les dangers avec des creux partout, des collines de cailloux par ici, les ponts abimés par-là, des bâtiments publics encore en terre battue datant la période de la colonisation Allemande ; cela est la marque du manque sans équivoque de responsabilité du pouvoir public (Ministère du Transport et des Travaux Publics, Ministère de Mines, Ministère de l’Economie et des Finances, Ministère du Commerce, Ministère de la Planification, Ministère de l’Administration Territoriales, Ministère du Développement à la Base, la Primature et la Présidence de la République);
Entre temps on nous parle de manque des financements pour entreprendre ces travaux, et nous ne savons pas à quoi peut encore servir le ciment exploité puisque nous savons très bien des lors que le feu Président Kwame N’Krumah avait fait construire le MOTO WAY allant de Tema à Accra par ce ciment exploité des mêmes carrières par la CIMAO dans le temps toujours à Tabligbo et la ville de Tabligbo, elle-même manque des structures existentielles d’une ville digne de ce nom, le comble est la !
Nous demandons au pouvoir en place de ne pas traiter ces populations en mendiant à qui on fait de faveur par pitié en donnant des centimes par ici ou par-là à des individus corrompus, mais nous voulons un code minier juste qui prend en compte le développement de ces milieux exploités et les propriétaires des zones tant ridiculisées par le mépris des uns et des autres.
Je souhaiterais que des groupes des ressortissants soient aussi consultés de comment améliorer ce code pour prendre en compte les aspirations de ces populations dont leur malédiction est d’être nées dans les milieux qu’ils n’avaient pas choisis.
C’est bien de parler des experts de la Banque Mondiale (BM) et de Fond Monétaire International (FMI), mais combien de ceux-là en savent sincèrement sur les réalités de ces milieux et des enjeux dont ces populations font face au quotidien, d’aucuns diront qu’ils sont des experts sur papier simplement, et d’autres diront qu’ils n’ont aucun sens de réalisme parce que n’avaient jamais vécus certaines réalités pour les admettre et les concevoir. J’en connais bon nombre d’entre eux qui ne peuvent pas faire la simple synthèse des impacts sociaux dans certaines analyses. Leur seule satisfaction est de travailler dans une institution internationale dont ils ignorent même les objectifs et enjeux encourus.
Il en est pour preuve que c’était la Banque Mondiale qui avait financé ce projet de l’exploitation du clinker au départ et c’était la même Banque Mondiale qui était encore revenue pour demander l’arrêt des investissements à travers son programme d’ajustement structurel (PAS) pour raison que cela n’était plus rentable. Alors qu’à ces jours depuis ces mêmes carrières sont tenues par les Indiens sous la bannière de groupe WACEM, et du coup elles deviennent par magie rentables.
Il est temps que le pouvoir prenne en compte les aspirations des populations des zones exploitées. Nous demandons un respect pour la vie de ces enfants, femme et hommes dont leur seul péché est d’être né dans des milieux qu’ils n’ont pas choisis.
Je vais demander aussi aux cadres de ces régions exploitées et surtout ceux de YOTO qui ne vont à WACEM pour demander du ciment pour la construction de leurs villas d’arrêter ces fourberies car les populations qui placent leur confiance en eux en tant que de dignes fils en méritent mieux, aux députés élus de travailler pour des programmes de développements de ces milieux que de revenir montrer leurs gros ventres ou les nouvelles voitures achetées, ce n’est pas en cela la mission des confiances que ces populations démunies ont placées en vous ; ou de se vautrer dans vos maisons à Lomé et ne revenir qu’après cinq ans pour redemander à ces pauvres paysans de vous relire députés et on ne sait pour quels objectifs, rien que pour la seule mérite d’être fils du milieux vivant dans la capitale. Vous avez tous ces douze prochains mois pour prouver vos compétences et engagements pour l’amélioration des conditions de vie de ces populations démunies dont vous abusez leur confiance par vos incapacités et incompétences.
Nous souhaitons vivement aussi que le Président de la République commence par aller au contact direct avec les populations pour les écouter et entreprendre des dialogues directs et intégrales. La démocratie doit être aussi la justice pour toutes les Togolaises et tous les Togolais, sinon les administrations publiques locales dans ces milieux exploités ont créé leur propre empire ou chacun règne en empereur, des CB au Procureurs qui doivent procéder à la manifestation de la vérité ne font plutôt que la compromettre, des juges aux greffiers qui préfèrent la corruption que de servir la justice, et rendant les citoyens inégaux dans l’équité du paradoxe et les représentants des régies fiscales de nos préfectures et communes, les singes aux mains noires dans les vases noirs dans les case noires et qui ne doivent de compte qu’à leur seul ventre, la liste est bien longue et nous y reviendrons…
Nous voulons la justice pour nos populations et demandons à l’Etat de nous servir dans la dignité, car un peuple auquel on refuse la dignité, on le rend esclave et de ce fait poussé à la révolte pour recouvrir sa dignité !

ERIC GBOTCHO
President
CES-TOGO
[email protected]