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Les dessous du départ du Général Laokpessi du gouvernement

L’ABEILLE AGNI N° 102 du 03 octobre 2006
 Dans un précédent numéro, nous intitulions un de nos articles " Tout pour certains, rien pour les autres ". Dans cet article, on dénonçait les mauvaises pratiques dans l’administration togolaise toutefois en mettant l’accent sur la psychose générale qui règne dans le corps de la police et de la gendarmerie, un mal dû à la suspension provisoire ou à une annulation pure et simple des affectations opérées dans le mois d’août.

Pris sous cet angle, le problème paraît mineur mais à l’analyser à ses sources c’est une menace pour l’existence du corps de la police qui à la longue risque aux vœux de certains de s’effacer. Pour venir au but et tout dire les faits remontent à 1997. En effet, au Togo tout comme partout ailleurs la délivrance des documents d’identification relève de la compétence de la police. Mais on se souvent en 1997, le Général LAOKPESSI, alors commandant de la gendarmerie avec la complicité d’un autre général, donc avaient prouvé par a+b au feu Eyadèma aveuglé par la confiance, que la police gérait très mal la délivrance des passeports. Sans autre forme de procès cette prérogative fut relevée à la police et rattachée à la gendarmerie ; toutefois c’est toujours et seule la police qui délivre les cartes d’identité. A la fin, plus de 5000 passeports vierges volatilisés entre les mains de l’incorruptible gendarmerie. Aujourd’hui même si on rencontre des gendarmes au service de la documentation, la direction est néanmoins administrée par un commissaire.

Ainsi, profitant de l’absence du DG de la police en mission de formation à Paris, il déchire purement et simplement la note d’affectation préparée par les services techniques de celui-ci. Pour précision une note qu’il aurait pu signé plus tôt mais qu’il a laissé traîner au gré jusqu’au départ du DG afin d’avoir libre cours pour la réalisation de son dessein. Tout commence par la mutation de tous les chargés des postes frontalier et de certains éléments de ces postes qu’il rappelle au cabinet où il crée une brigade spéciale, on ne sait pour quel but. Ainsi, ceux-ci errent dans la ville de Lomé comme des brebis égarées.

Par suite, pour finir sa manœuvre, le tout puissant Général réopère ses mutations en prenant soins de réduire au minimum l’effectif des policiers sur les postes frontaliers. Au même moment, c’est l’effectif des éléments de la gendarmerie qui se voit croître sur les frontières on ne sait sur quelle base. Face à cette situation, l’on est en droit de demander qu’est-ce que les gendarmes ont-ils encore à prouver aux policiers après leur échec au service passeport et que mijote le Général ? Saisi de cet état de chose, c’est le ministre Kpatcha Gnassingbé qui aurait mis son veto sur ces mutations y compris à la gendarmerie qu’à la sécurité chez LAOKPESSI. Dans ce statut quo c’est les premiers mutés de la frontière constituant la brigade spéciale LAOKPESSI qui menacent de regagner leurs postes.

Aujourd’hui, avec le départ du Général LAOKPESSI de la sécurité et l’arrivée du Col TITIKPINA, nous osons croire que cette affaire connaîtra avec l’aide du ministre Kpatcha un dénouement heureux. Par ailleurs, sur ce départ, il faut saluer la vigilance que ce jeune ministre de la défense qui a su ralentir voir arrêter les ardeurs de cet ambitieux qui aurait pu être capable du pire. A présent l’histoire s’est répétée et Kpatcha a prouvé au Général qu’il aura toujours le dernier mot sur lui car ceci étant déjà arrivé du vivant d’Eyadèma lorsque Laokpessi dans l’affaire BITENEWE avait devant Kpatcha et ses frères, calomnié contre cet officier de Pya à la stupéfaction de ceux-ci. S’étant résignés devant leur père, c’est dans le jardin de Lomé II que les enfants lui avaient réglé son compte pour qu’il sache prendre position à l’avenir. Une fois de plus, Kpatcha parle, Pitalounani se tait et les policiers crient Youpi !!! " ça lui est arrivé à son tour ".

La Rédaction