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Le CASCOT invite Blaise COMPAORE à ne pas tomber dans des pièges

Politique
  iciLome |8/17/2006 Le Collectif des Associations de la Société Civile et des Organisations Syndicales du Togo (CASCOST) qui regroupe plus de 42 associations et organisations syndicales invite le Facilitateur du Dialogue Togolais,BLAISE COMPAORE "qui connaît bien l’évolution du problème togolais, de ne pas tomber dans le piège d’une limitation du délai d’exercice du nouveau gouvernement qui sera issu des négociations".Le CASCOT qui s'est prononcé sur l'evolution du dialogue au cours d'un point de presse ce 16 août au CESAL de Tokoin Séminaire à Lomé a exhorté le Président Blaise CAMPAORE à avoir en idée, pour ne pas passer sous silence les autres points du désaccord, que le mode de scrutin et la composition de la CENI parrainé par la révision constitutionnelle doivent être les points cardinaux de sa médiation pour éviter le pire aux togolais.Les responsables de CASCOT au rang desquels le Président du Conseil National du Collectif ,M.AGOUDAVI ,Le Sécrétaire Général M.KOUDJODJI Louis Agossou et M.GAYIBO ont eu à répondre aux diverses questions de la Presse.
Lire la Déclaration de CASCOT lors du point de presse du 16 Août 2006.



DECLARATION DU CASCOT SUR L'EVOLUTION DU DIALOGUE TOGOLAIS

Mesdames, Messieurs,

Nous vous avons conviés à cette rencontre pour vous présenter la position du CASCOST par rapport à l’évolution du dialogue inter togolais. Nous vous remercions d’avoir répondu favorablement à notre appel.

En effet, nous avons eu l’opportunité de suivre le déroulement des travaux avec attention, bien que nous ne soyons pas directement à la table des négociations.

Ce qui nous permet de faire une évaluation du dialogue national.
Comme vous le savez, le point 1.1 des 22 engagements pris à BRUXELLES par le Gouvernement Togolais le 14 avril 2004, prévoit la reprise d’un dialogue ouvert et crédible avec l’opposition traditionnelle et la société civile dans un cadre structuré et transparent, afin d’assurer le plein respect des principes démocratiques.

Partant de cette donnée, il à été organisé du 21 avril au 06 juillet 2006, un dialogue inter togolais réunissant 9 délégations composées de 6 partis politiques, de 2 organisations de femmes de la société civile et du gouvernement.

Dépassant le cadre des 22 engagements, ce dialogue dans un esprit d’ouverture a inscrit à l’ordre du jour des points relatifs aux maux qui minent la vie socio politique de notre pays. Ainsi, au-delà de la révision du cadre électoral devant garantir un processus électoral transparent, démocratique et acceptable par tous sur la base de 11principes et orientations, 8 autres points ont été discutés. Il s’agit :
des réformes institutionnelles
de la réforme de l’armée et des autres services de sécurité
de la question d’impunité
du financement des partis politiques
du cas des réfugiés et des personnes déplacées
de la mise en place d’un cadre permanent de dialogue et de concertation sur des sujets d’intérêt national
de la mise en place d’un mécanisme de suivi de la bonne application des décisions du dialogue national
de la formation d’un nouveau gouvernement.
Pour des raisons diverses, certaines composantes de cette assise ont paraphé le document qui a sanctionné la fin de la phase interne des travaux du dialogue au moment où d’autres l’ont jugé inadmissible. Les uns tout comme les autres, à travers des conférences de presse ont essayé d’expliquer leurs inquiétudes.
Le Premier Ministre Edem KODJO dans son discours bilan annuel a fait entendre que le Gouvernement, après lecture du rapport de la Commission KOFFIGOH et celui des Nation Unies sur les actes de violence et de vandalisme commis avant, pendant et après la dernière élection présidentielle, a pris l’engagement de faire en sorte que ces évènements ne se reproduisent plus et qu’il entreprendra toutes les initiatives à ce sujet. De même l’organisation d’un dialogue structuré et transparent du point 1.1 des 22 engagements contractés le 14 avril 2004 avec l’Union Européenne à BRUXELLES est désormais réalisé avec la désignation consensuelle du Président Blaise CAMPAORE du Burkina Faso comme médiateur, tout en reconnaissant que des désaccords persistent sur certains points dont le mode de scrutin, la révision constitutionnelle et la composition de la CENI.

Le Collectif des Associations de la Société Civile et des Organisations Syndicales du Togo (CASCOST) qui a pour but d’œuvrer au développement harmonieux et durable du peuple togolais meurtri, lance un appel pressant aux protagonistes de la crise togolaise, le gouvernement togolais et au facilitateur désigné consensuellement, de prendre conscience des maux qui minent le Togo, de faire preuve d’une volonté politique pour engager leurs responsabilités dans le seul souci de trouver une solution acceptable et durable à la situation togolaise.

Dès lors, le CASCOST pense que le mode de scrutin, la révision constitutionnelle et la composition de la CENI, sont 3 éléments indispensables pour éviter au peuple togolais les actes de violence et de vandalisme durant le processus électoral. Car il est clair pour tout le monde qu’aujourd’hui le scrutin uninominal à un tour n’aboutit plus à un choix démocratique. De même, afin de garantir tant la transparence que l’intégrité réelle du processus électoral, l’administration électorale doit se conformer aux principes d’éthiques fondamentaux suivants :
l’administration électorale doit démontrer qu’elle respecte la loi
l’administration électorale doit être indépendante et neutre
l’administration électorale doit être transparente
l’administration électorale doit être exacte
l’administration électorale doit être au service des électeurs.

En plus, un recensement général de la population togolaise est indispensable avant tout recensement électoral, dans le but de disposer d’un fichier électoral fiable pour la confection des cartes électorales infalsifiables. Le CASCOST invite le facilitateur qui connaît bien l’évolution du problème togolais, de ne pas tomber dans le piège d’une limitation du délai d’exercice du nouveau gouvernement qui sera issu des négociations. Pour se faire, nous proposons qu’on accorde à ce gouvernement du moins le reste du mandat présidentiel en cours pour la bonne application des décisions finales du dialogue national. Car, il faut que les prochaines élections législatives et locales soient bien préparées pour permettre aux togolais de ne pas s’entretuer. Au cas où la législature en cours serait à terme, il faut prévoir dès maintenant un mécanisme de relais pour combler le vide juridique.
Pour notre part, nous suivons avec intérêt le déroulement des discussions. Une chose est de signer des accords, une autre est d’en faire une bonne application. Il est à noter que les accords conclus sous le règne du feu Président Eyadéma GNASSINGBE n’ont jamais abouti aux résultats tant attendus. Il serait très indiqué et utile que le contraire se produise avec l’actuel Président Faure Essozimna GNASSINGBE. En fait, il faut que le mécanisme de suivi de la bonne application des résultats du dialogue inter togolais présente des garanties satisfaisantes aux protagonistes de la crise togolaise.

Le CASCOST invite la Société Civile dans son ensemble et toute la population togolaise à rester mobilisées pour soutenir ses actions au temps opportun.

Le CASCOST lance donc un appel pressent à toute la classe politique pour qu’un sursaut de citoyenneté fasse preuve d’indifférence aux intérêts partisans pour n’œuvrer que dans le seul but du mieux être du peuple togolais.
Je vous remercie.