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Dialogue inter-togolais : Motion de procédure

 Je souhaite ouvrir un débat sur la procédure utilisée pour le dialogue inter-togolais en cours.

Il ne s’agit pas de la critiquer vainement mais d’observer la perte de temps et l’improductivité qui ont caractérisé la première phase dudit dialogue et de faire des propositions pour sa réussite en vue d’une sortie de crise durable pour notre pays et ses populations qui souffrent tant depuis plusieurs années.

En effet, au lieu de passer presque vingt jours (du 28 avril au 16 mai) avec les neuf délégations constituées de quarante-cinq personnes à débattre en plénière une dizaine de points à l’ordre du jour, n’aurait-il pas fallu dès les premiers jours, répartir les délégués en autant de commissions (commission sur le cadre électoral, commission sur l’impunité, commission sur la reforme de l’armée, commission sur les institutions de transition, etc…) ?

Je suis persuadé que si chaque commission avait à se plancher sur un seul point à l’ordre du jour, on aurait pu avancer en dix jours en obtenant des sous-accords sur ces différents points pour arriver à un accord politique général, quitte à faire appel à un médiateur indépendant pour concilier les dernières divergences.

Il était prévisible qu’avec la même méthode (regroupement en séance plénière permanente) quoi que ponctuée des consultations bilatérales, la deuxième phase qui est « celle du rapprochement des positions des délégations sur les différents sujets pour dégager les consensus en vue de l‘élaboration d’un accord politique » avait peu de chance de conduire à un accord politique pour le mercredi 24 mai.

Il serait souhaitable de repenser la procédure du dialogue inter-togolais.

Pourquoi ne pas regrouper les différents points recensés lors de la première phase, à savoir :

-les réformes institutionnelles ;
- de la question de réforme de l’Armée et des autres composantes des Forces de sécurité ;
- du problème de l’impunité ;
- les questions de sécurisation des activités des partis politiques et des élections ;
- du règlement du contentieux du scrutin présidentiel de 2005 ;
- le cas des réfugiés et des personnes déplacées ;
- le financement des partis politiques ;
- l’appel à la reprise de la coopération ;
- la mise en place d’un cadre permanent de concertation sur les sujets d’intérêt national ;
- la mise en place d’un mécanisme de suivi de la bonne application des décisions du dialogue national ;
- la formation d’un nouveau Gouvernement,

en thèmes et sous-thèmes et les aborder en commissions ?

Chaque délégation envoie dans une commission un délégué spécialiste du thème pour discuter à fonds les sujets, quitte à faire appel à un médiateur indépendant pour diriger les débats en commission et un médiateur en chef pour coordonner les travaux de toutes les commissions comme cela se fait lors des négociations de sortie de crise sous d’autres cieux.

Me Komi TSAKADI
Paris, France