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Ces étrangers qui prennent le Togo en otage !

 Lu pour vous par Mouta Wmaurice Gligli

COMMENTAIRE
Encore un signe pour vous demander de lire l'article qui suit. Il n'aborde qu'un tout petit aspect de la déliquescence de la société togolaise. Mais une importante partie qui risque de faire sombrer définitivement notre pays dans le tourbillon DES CRISES.
Il faut tout faire pour ne pas tomber dans les mêmes pièges de l'ivoirité qui a fait sombrer la RCI.
Mais on a l'impression que ces soi disants gouvenants n'en ont cure ; au contraire, au pays des médiocres les passables sont rois. Ainsi, il vaut mieux laisser faire pour pouvoir s'accaparer les postes. C'est une politique à court terme qui aujourd'hui les arrange pas demain, quand
leurs propres descendants voudront diriger le pays, ils trouveront en face une génération de nouveaux togolais, comme nous aussi nous nous sommes trouvés en face.
D'autre part la culture togolaise elle-même est menacée : le type togolais existe-t-il encore ?


Gazette du Golfe

source : GAZETTE DU GOLFE DU 16 FEVRIER 2006


[ No 06: 16 fev 2006]
Ces étrangers qui prennent le Togo en otage !
Loin de nous l'idée d'une quelconque xénophobie, nous voulons
seulement à travers cette réflexion mettre en exergue un phénomène qui devient inquiétant dans notre pays a savoir la perte du Togo au profit des étrangers qui y régent en maître. Depuis plusieurs années déjà sous la pression du FMI et de la Banque Mondiale, le gouvernement togolais s'est lancé dans une privatisation tout azimuts voire un bradage des sociétés d'Etat au nom du Programme d'Ajustement Structurel. La plupart du temps, les conditions de cession de ces sociétés à des opérateurs économiques étrangers se passent dans l'opacité totale. Ainsi les hôtels comme Sarakawa, la Paix, hôtel Ecole le Bénin sont passés dans les mains des étrangers. La CEET, la RNET, Togo Rail, WACEM, CIMTOGO, la Brasserie du Bénin, le PAL, GTA-C2A, la SGMT, IFG, les parcs automobile, et
même le sable de mer ont subi le même sort sous le regard inactif des Togolais. Aujourd'hui, des secteurs sensibles relevant du domaine de la souveraineté comme l'eau, l'électricité, le téléphone sont passés dans les mains des étrangers. Et comme si cela ne suffisait, pas les Togolais assistent impuissant à l'envahissement de leur pays par des communautés étrangères qui non seulement monopolisent l'économie nationale mais se livrent à des activités de grand banditisme et ceci de connivence avec certains barons du pouvoir en place. Nous nous faisons le devoir en tant que citoyen togolais de faire ressortir la place qu'occupent ces différentes communautés étrangères dans l'économie de notre pays.


D'abord les Ibo venus en masse du Nigeria voisin, ils sont connus
dans le monde entier comme des trafiquants de tous genres. Au Togo, en dehors du secteur de la friperie où certains excellent, la plupart se livrent à des activités criminelles notamment le cybercriminalité, le trafic de drogue et de stupéfiants, les trafics d'enfants et d'organe humain et le proxénétisme. Ils se comportent en territoire conquis et sont capables au moindre différend de mettre un togolais en prison.

Les Sahéliens communément appelés «Médida ». Ils ont pris
d'assaut le grand marché de Lomé, évinçant avec la complicité des responsables de l'EPAM, les Nana-Benz de leurs activités principales. Ils ont acquis toutes les boutiques du grand marché au détriment des opérateurs économiques togolais. Pendant les évènements du 24 avril 2005, ils ont eu le culot non seulement de prendre part aux élections aux cotés du pouvoir, mais selon des sources bien fondées, ils ont fait des délégations
qui se sont rendus secrètement au Burkina-Faso, au Niger, et au Mali pour convaincre leur chefs d'Etat respectif de soutenir Faure Gnassingbé qui est le seul à pouvoir préserver leurs intérêts. La suite nous la connaissons avec les réactions de la CEDEAO. Le cas Mamadou Tandja en dit long.

Les Indo-Pakistanais confondus aux Libanais ont fait du Togo
depuis quelques années leur zone de prédilection. Monopolisant les secteurs de la maroquinerie, des tissus, du prêt-à-porter, du commerce des voitures d'occasion, de l'alimentation générale, très lié avec les barons du pouvoir, ils sont aussi pour la plupart des faussaires, des trafiquants de drogue et autres organes humains. Ils sont également dans le blanchiment d'argent sale à travers n réseaux bien organisé. Selon des statistiques des services d'Interpol, plus la moitié des véhicules d'occasion commercialisées au Togo sont volés de l'extérieur à travers une
filière de criminalité transfrontalière impliquant parfois les plus hautes autorités de notre pays. Les immenses forêts de teckeraies que les colons allemands ont obligés nos grands-parents à planter à coup de chicottes sont coupées et vendues à l'extérieur par ces Libanais. Le sable de mer est aussi dans leur main. De l'or et du diamant seraient clandestinement exploités
dans les montagnes de l'Akposso par les mêmes individus de connivence avec le pouvoir togolais. Ces Libanais aussi apportent régulièrement leur appui financier et matériel pour le maintien aux affaires du pouvoir en place.

Les Chinois et Coréens. Ce sont les colons des temps modernes,
véritables migrateurs, Ils sont dans tous les domaines.

La fameuse Zone Franche dans laquelle ils ont installés des
usines de fabrication de mèches, d'éponge métallique constitue leur propriété.
Les Togolais qui y travaillent, contrairement à ce qui véhiculé sur les médias, sont à la merci des ces chinois qui les exploitent comme des individus taillables et corvéables à merci. 14 heures de travail par jour, pas d'assurance de maladie ni d'accident, salaire de misère, licenciements abusifs avec tout son corollaire de malheur. Ces ouvriers sont logés à la même enseigne que les prolétaires du moyen age. La zone franche
togolaise est devenue un véritable goulag où les togolais meurent à petit feu ; et pourtant selon la SAZOF, la zone franche togolaise compte 63 sociétés, plus de 10.000 ouvriers et 80 milliards de chiffre d'affaires. La question est de savoir à qui profite les sous de la zone franche surtout que la zone portuaire dans laquelle la plupart de ces sociétés sont installées ressemble à un chantier en ruine.

L'importation et la vente des tissus falsifiés. Ce domaine aussi
est à l'actif de ces sino-coréens qui à travers la commercialisation de leurs tissus falsifiés portent atteinte aux activités des Nana Benz.
Plusieurs fois, les Nana Benz ont interpellé les autorités de ce pays sur cette concurrence déloyale des chinois mais rien n'est fait jusqu'à présent.

Le commerce des motos de marque chinoise. Les Chinois déversent sur le marché togolais des milliers de moto vendue à des prix défiant toute concurrence. C'est l'une des activités les florissantes aujourd'hui.
Si la vente de ces engins a permis au Togolais moyen de se procurer un moyen de déplacement, il faut souligner que cela ne se passe pas sans conséquence pour le pays. Notre capitale et les villes de l'intérieur sont envahies par ces motos et le nombre des accidents de la circulation et les décès sont en forte augmentation. Selon les spécialistes de l'environnement, la ville de Lomé est aujourd'hui 5 fois plus polluée qu'il y'a de
cela 3 ans. Des maladies comme les cancers, les maladies des yeux, les maladies cardiovasculaires, l'asthme, les irritations sont devenues de plus en plus récurrentes et tout ceci ne semble préoccupé personne.


D'autres secteurs de l'économie que nous n'avons pas cité sont aussi dans les mains de ces expatriés. Les hôtels, les guest house qui se multiplient dans notre pays sont en réalité le fruit du blanchiment d'argent et des lieux de proxénétisme et de tournage de films pornographiques impliquant les expatriés et des jeunes filles togolaises.

Les fonds générés par les activités de ces communautés étrangères au Togo, chiffrés à des milliards de francs par an sont systématiquement rapatriés dans leurs pays d'origine. Aucun investissement n'est fait au Togo.

Dans son programme de gouvernement esquissé devant l'Assemblée monocolore dévaluée du RPT, le premier des ministres du Togo « diplômé de l'ENA de Paris » a promis mener une guerre totale contre ces pratiques mafieuses qui grugent l'économie nationale et contraindre les expatriés à
investir au Togo. Il s'exprimait en ces termes : « l'économie togolaise devient de plus en plus souterraine et informelle. Nous ne pouvons construire un Etat moderne ainsi. Si tout le monde est le bienvenu chez nous, tout le monde doit contribuer à construire d'abord le Togo avant les pays extérieurs d'origine. Alors que le plus grand nombre croupit dans la misère,
des circuits mystérieux et des réseaux souterrains existent et induisant des enrichissements ostentatoires, parfois scandaleux. Nous devons y mettre un terme. » Un constat judicieux de Saint Edouard. Seulement depuis qu'il est aux affaires on remarque que ses intentions dans ce domaine se sont limitées au seuil de l'hémicycle du RPT. Ainsi le Togo propriété des étrangers est devenu un repaire de bandits de grand chemin et autres criminels recherchés par la justice internationale. Togo « Etat
voyou » ! Le mot n'est pas trop fort au regard du tableau sombre que nous venons de peindre et nous n'avons que pour preuve les cas Debbasch et Montoya qui ne représentent que la partie visible de l'iceberg. Ces messieurs ainsi que bien d'autres individus véreux circulent librement à Lomé et certains sont même nommés conseillers spéciaux à la présidence. Quel paradoxe pour un Etat moderne qui se dit démocratique. Bénéficiant souvent de l'appui des autorités togolaises, ils disposent des passeports diplomatiques togolais leur permettant de circuler en toute quiétude dans le monde entier.

Tous les services publics devant assurer la protection des citoyens sont corrompus par ces hommes d'affaires. La justice, la gendarmerie, la police sont soit impuissants soit de connivence avec ces expatriés. Il est parfois révoltant d'entendre un expatrié dire à un togolais avec qui il a un différend ceci : « il suffit que je donne l'argent au juge ou au commissaire et tu seras enfermé » voilà donc le quotidien des
togolais face aux étrangers. Ces togolais qui sont devenus des étrangers dans leur propre pays. Ce diagnostique sombre que nous venons de peindre est l'héritage de 40 années de règne du régime Eyadema. 40 années de catastrophe, de gabegie et de ruine de l'économie nationale. Les Togolais qui ont osé dénoncer ces pratiques ont failli y laisser leur vie et c'est le cas de Dimas Dzikodo de Forum de la Semaine qui depuis l'affaire Bassam a échappé à plusieurs tentatives d'assassinats certainement commandé par des individus lugubres non identifiés jusqu'à présent.

Cette situation de pillage systématique des ressources de notre pays par des individus sans foi ni loi, hypothèque dangereusement l'avenir des générations futures. Le Togolais quelque soit le bord auquel, il appartient, a aujourd'hui un seul et unique devoir : s'organiser pour exiger la fin du monopole de l'économie de notre pays par des étrangers dans les pays voisins des lois protègent les citoyens et les opérateurs économiques nationaux vis-à-vis des étrangers. Au Togo c'est
juste le contraire. En menant ce combat noble et patriotique nous ne demandons qu'à vivre mieux sur la terre de nos Aïeux. Cette démarche patriotique n'a rien de xénophobe.

Nyanoamessi Jacques