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Boycott des services et produits français (C.R.D.T.)

 «TOGO DEBOUT, LUTTONS SANS DÉFAILLANCE,
VAINQUONS OU MOURRONS, MAIS DANS LA DIGNITÉ!»

Boycott des services et produits français

Le C.R.D.T., Conseil de la résistance démocratique du Togo, regroupant plusieurs organisations et associations de la société civile interne et de la diaspora du Togo, et mis en place dès février 2005, fait sienne la proposition d’un de ses membres, le RNDP, de boycotter les entreprises, services et produits français à l’exception des médicaments, dans notre pays. Cette proposition est fondée et juste. Sa mise en application nous paraît indispensable au succès de notre lutte pour la liberté et la démocratie.
La France, après avoir fait assassiner le président Sylvanus Olympio lors du coup d’État du 13 janvier 1963, a contribué, quatre ans plus tard, à l’établissement de la dictature militaro-clanique dirigée par Eyadema. Les présidents successifs de ce pays - tout particulièrement Chirac - lui ont accordé un soutien indéfectible dans tous les domaines.
A la mort du tyran Eyadema, la France aurait pu réajuster et équilibrer sa politique au Togo en y favorisant une transition démocratique pacifique. Au lieu de cela, Chirac déclara qu’il avait perdu un ami personnel et, pour continuer à préserver les intérêts mafieux que le régime dictatorial lui procurait, décida d’imposer au peuple togolais Faure Gnassingbe, l’un des enfants du défunt «président». Cette décision fut dictée à la Coalition de l'Opoosition par le conseiller pour l’Afrique, monsieur de Bonnecorse: «ou vous acceptez Faure Gnassingbé, ou vous aurez un nouveau coup d’État militaire. Et puis il y a les élections législatives.»
Malgré les risques d’implosion que cette décision comportait, la France chiraquienne ne recula pas et mit à exécution un complot international auquel participèrent à des degrés divers, la CEDEAO, l’UA, l’UE et le Secrétaire Général des Nations Unies, pour porter au pouvoir Faure Gnassingbe. Ce complot a précipité le Togo dans le chaos et a provoqué une fracture béante. Son bilan est celui d’un holocauste: près de 2 000 morts, 5 000 blessés et 50 000 réfugiés.
Le président français et son gouvernement sont en grande partie responsables de cette barbarie sans nom et des crimes de guerre commis par la milice du RPT et les Forces Armées Togolaises entraînées par des Français. Ce sont des armes et des balles françaises qui ont tué des manifestants aux mains nues ou de paisibles citoyens qui étaient dans leurs maisons. Quelques éléments de la Force Licorne prêtèrent main forte aux troupes de Faure Gnassingbé. Malgré les rapports accablants de la LTDH, d’Amnesty International et de l’ONU, la France continue de soutenir par tous les moyens son protégé. Celui-ci n’a-t-il pas eu l’audace de déclarer à ses généraux qui l’avaient aidé, que c’est «la France qui l’a placé»? La situation née de l’ingérence criminelle de la France au Togo est inacceptable. Aucun peuple ne peut admettre chez lui ce qui s’est passé au Togo. Le peuple togolais ne l’admet pas et ne l’admettra jamais!

C’est pourquoi le CRDT appelle le peuple togolais à la résistance. Il organisera dans ce cadre de lutte, le boycott des entreprises, des services et des produits français aussi bien au Togo que dans les pays où vivent des membres de la diaspora togolaise. Il mettra en place des structures qui permettront l’application effective de ce boycott. Celui-ci sera ensuite progressivement étendu à la sous-région et à toute l’Afrique pour lutter contre le soutien français aux dictatures africaines, car celles-ci nuisent gravement au développement de notre continent.
Le CRDT demande par conséquent à tous les Togolais dans le monde de boycotter les produits français et de sensibiliser leurs amis et connaissances à cette forme de lutte. Il demande également aux membres des communautés étrangères vivant au Togo et dont l’idéal politique est la démocratie, de prendre activement part à ce boycott.
Le boycott commence le 13 janvier 2006, date funeste dans notre histoire postcoloniale et dans l’histoire du continent africain, car c’est bien au Togo que l’ingérence française s’est brutalement manifestée en y commanditant le premier coup d’état en Afrique.
Pour être efficace, le boycott sera au début limité à quelques produits et entreprises dont la liste est indiquée ci-dessous. Il s’étendra progressivement aux autres produits, entreprises et services. Il sera appliqué jusqu’à l’écroulement du régime criminel de Faure Gnassingbé et la restauration de l’État de droit.
1- Boycott des produits et services:
- Les carburants des stations d’essence Total et les lubrifiants de la même marque
- Les carburants des stations Elf et les lubrifiants de la même marque
- Les produits Lesieur, particulièrement les huiles végétales
- Les produits de beauté et cosmétiques de la marque L’oréal
- Les cigarettes gauloises
- Les films français
- La compagnie Air France
2- Boycott des entreprises et services au Togo:
- SAS TOGO, entreprise de sécurité, zone portuaire, Directeur Général, Robert Montoya
- UNION DES ASSURANCES DU TOGO, Bd du 13 janvier, Lomé, DG: Jean-Marie Lascaud
- TOTAL TOGO SA, Boulevard de la paix, Lomé. Directeur Général: Jean-Philippe Torres

Micheline Randolph
Pour le CRDT
11 janvier 2006