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Que veulent négocier L’UFC et GILCHRIST ?

 Mr Mawugbé Philippe - 20/06/2005, Cherbrooke

Après avoir imposé, Mr Akitani comme candidat de la Coalition à l’élection anticipée du 24 avril 2005, après avoir fait une escapade à Abuja rencontrer Faure, et arpès avoir tenté d’imposer un premier ministre, Mr Olympio organise une conférence de presse à Paris, le 19/06/2005, pour dénoncer la nomination de Kodjo et proposer sa solution à la crise togolaise.

Il est compréhensible que l’opposition boycotte le gouvernement de Faure et de Kodjo, et il est normal que la situation togolaise suscite tant de compassion et d’incompréhension.
Mais politiquement, les togolais doivent avoir le courage de reconnaître leur piètre gestion de la crise née du décès de Eyadèma père. De même, la Coalition doit reconnaître quelle n’a pas été à la hauteur des attentes du Peuple.
Après l’élection du 24 avril, la rencontre d’Abuja I du 25 avril suivi de Abuja II le 11 mai, les togolais offusqués, se sont insurgés contre la formation d’un gouvernement d’union nationale proposé par Mr Gnassingbé.
Embarrassés, l’opposition pourtant favorable à un gouvernement d’union, se rébiffe et introduit une nuance entre une période d’intérim et de transition : le « gouvernement de transition dit également équipe oeuvrant pour des changements constitutionnels et pour une évolution des institutions. En revanche, par gouvernement d’union nationale les partisans de cette option expriment leur volonté d’enterrer la hache de guerre en concluant des accords de gestion commune » (Conférence de presse du 19/06/05 de Gilchrist Olympio à Paris).
Echec et mat pour l’opposition, ses propositions soumises près de 06 semaines après le scrutin, sont rejetées par le Rpt. Sous la pression d’un Peuple désemparé, et de Gilchrist qui veut se racheter de son impaire en se rendant à Abuja, seul sans mandat, elle rejette sa participation au gouvernement d’union.
Pour Agboyibo et Gnininvi, les conditions de formation du Gun par le Rpt sont inacceptables. Pour l’UFC, avant de se prononcer sur sa participation à un tel gouvernement, elle a opposé un niet catégorique à une quelconque rencontre en précisant que «dans le contexte actuel où les autorités de fait n’ont aucune légitimité démocratique, l’UFC ne saurait honorer une telle invitation. Dans ces conditions, la légitimité des institutions de l’Etat, en l’occurrence le président de la République, ne peut procéder que d’un accord politique entre les protagonistes de la crise née de l’élection présidentielle frauduleuse du 24 avril 2005».
Est-ce à dire que ce parti préfère une légitimité négociée à Faure? Quid au cas où Faure la refuserait ?
De même, en refusant sur un coup de tête de participer au Gun, sans avoir une autre alternative, si demain l’opposition participe aux élections législatives, après un accord ou dialogue, ce sera une grande bêtise. Car, il ne sert à rien de rejeter toute participation au GUN, pour ensuite aller aux élections législatives. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la victoire virtuelle de l’opposition sera à nouveau, confisquée ou alors, bradée.
Dans l'absolu, nous savons que le Rpt ne peut organiser des élections démocratiques au Togo, synonyme de la perte du pouvoir. Alors pourquoi l’opposition s’acharne-elle à aller aux élections dans les mêmes conditions ? Parce qu’ l’opposition n’est pas prête à arracher le pouvoir ? Si oui, elle doit avoir le courage de nous le dire, à défaut de nous faire le bilan de 15 ans de lutte commune.
Quant à la société civile, et à la diaspora, elles ont en leur temps soutenu l’idée d’un "compromis politique global". Mains nul ne comprend pas non plus pourquoi une telle initiative n’a plus été soutenue, aux lendemains du décès du père dictateur togolais.
La CNSC par une déclaration du 30 juillet 2003 a appelé à une "alternative populaire pour la libération et le gouvernement du Togo". Cette noble délcaration aussi a trouvé sa limite après le scrutin du 24/04/2005...Ce qui est l’aveu que depuis 2003, aucune organisation n’a été en mesure d’anticiper le décès d’Eyadèma.
Après l’Union Européenne, avec son fiasco d’ACL en 1999, la CEDEAO avec sa solution de sortie de crise en 02/2005, l'Union Africaine qui bat de l’aile avant de s’atteler au problème togolais… ; que reste –il ? Le peuple togolais.
Cependant, jamais, dans l’Histoire récente de la lutte pour l’avènement de la démocratie, les partis togolais n’ont eu recours au Peuple, rien qu’au Peuple, uniquement le Peuple togolais.