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un gouvernement pour exécuter un génocide

Togo -
 Deux semaines après le rejet catégorique par Faure Gnassingbé de la plateforme en cinq points incluant des mesures d'apaisement comme la libération des personnes détenues pour des faits liés aux violences pré et post-électorales, la nomination d’un premier ministre issu de l’opposition radicale, la réforme de la Constitution et du code électoral en vue de prochaines législatives et des règles de cogestion concernant les nominations aux emplois civils et militaires, présentée par une partie de l’opposition et la nomination d’Edem Kodjo comme nouveau premier ministre, un gouvernement vient d’être annoncé à Lomé.

Au delà de l’entrée dans ce gouvernement du bâtonnier de l’ordre des avocats du Togo, Me Loretta Mensah Akouété, comme ministre des droits de l’homme, de la démocratie et de la réconciliation (ce que j’ai du mal à comprendre), ce qui caractérise ce nouveau gouvernement, est incontestablement, le poste qu’occupe Kpatcha Gnassingbé, le frère de Faure Gnassingbé, nommé ministre délégué à la présidence de la République, chargé de la défense et des anciens combattants.

Ainsi, Kpatcha Gnassingbé connu pour avoir armé des milices au Togo lors de l’élection présidentielle du 24 avril dernier, a reçu la délégation de son frère pour gérer sous son autorité la défense nationale.

A travers une telle nomination, il serait difficile de ne pas faire le rapprochement avec les préparatifs consécutifs au génocide rwandais des années 90. Il semble que les mêmes dispositifs soient en cours au Togo.

Au lieu d’un gouvernement résolument engagé dans la lutte contre la pauvreté au Togo et pour la réconciliation nationale, Kodjo Edem vient de doter le Togo d’un gouvernement pour perpétrer un génocide dans notre pays. Plus de 35.000 personnes redoutant ce génocide, ont déjà choisi de se réfugier dans les pays voisins et il ne serait pas étonnant de voir ce nombre augmenter considérablement dans les prochains jours, suite à la mise en place de ce gouvernement.

Le génocide étant défini selon l’article 2 de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, comme « l’un quelconque des actes ci-après, commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux tels : meurtres de membre du groupe ; atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membre du groupe ; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ; mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ; transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe » et notant que les conditions pour sa réalisation semblent être réunies dans notre pays, nous osons croire des militaires togolais, conscients de la souffrance de leurs frères civils, choisissent de mettre un terme à ce régime par un « coup d’Etat légitime » , à moins que la communauté internationale, notamment la France et la Cedeao, se rendant compte de son erreur (pour avoir choisi de soutenir le régime illégitime du clan Gnassingbé) décide de stopper à temps la dérive génocidaire des partisans de ce clan dans notre pays.

Abalo Kodjo.
Kara, Togo.