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"Un seul Nigérien tué", un autre blessé à Lomé

 Le porte-parole du gouvernement nigérien, Mohamed Ben Omar, a affirmé jeudi à l'AFP qu'"un seul Nigérien" a été tué et un blessé, dans les émeutes qui ont éclaté à Lomé après la proclamation des résultats de l'élection présidentielle du 24 avril au Togo.

Le ministre togolais de l'Intérieur, Katari Foli-Bazi, avait affirmé mercredi devant la presse que huit Nigériens ont été tués dans les émeutes qui secouent Lomé depuis l'annonce, le 26 avril, des résultats complets provisoires de la présidentielle.

Ces huit personnes auraient été battues par des manifestants dans le quartier d'Adakpamé, dans l'est de la capitale, puis brûlées, avait indiqué le ministre, citant des témoignages d'habitants.

"Des informations très précises en notre possession font état d'un seul Nigérien tué dans la nuit du 26 au 27 avril, et d'un autre blessé admis à l'hôpital à Lomé", a déclaré M. Ben Omar, également ministre chargé des Relations avec les institutions, dans un entretien avec l'AFP.

Le porte-parole du gouvernement nigérien a par ailleurs estimé que le chiffre fourni par les autorités togolaises ne tenait "pas debout". "Nous ne saurons expliquer l'annonce d'un tel bilan et (en) laissons l'entière responsabilité aux auteurs de la déclaration. On a parlé de corps calcinés, or de tels corps ne peuvent pas être facilement identifiables", ce qui ne permet pas de "leur attribuer une nationalité", a-t-il ajouté.

"Il n'y a pas de parallèle à faire entre les agressions dont ont été victimes des Nigériens et le fait que le président du Niger, Mamadou Tandja, assure la présidence de la CEDEAO", a-t-il poursuivi, en précisant que "des mosquées ont été brûlées, et des boutiques saccagées par des vandales dans des quartiers supposés abriter des ressortissants nigériens, maliens et nigérians".

Il a enfin appelé les Nigériens établis au Togo à "rester vigilants, à resserrer (leurs) rangs et à tenir informé leur consulat à Lomé de toutes les éventualités".

Dans un communiqué diffusé jeudi par la radio nationale, le gouvernement du Niger a également "exprimé sa surprise" devant le bilan fourni par les autorités togolaises.

Des témoignages expliquaient que les Nigériens ont été la cible des émeutiers parce que leur pays assure la présidence en exercice de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO, 15 pays) accusée par l'opposition togolaise d'avoir "pris partie" pour le candidat du pouvoir, Faure Gnassingbé.

M. Gnassingbé, un des fils du président togolais décédé, Gnassingbé Eyadéma, et candidat du Rassemblement du peuple togolais (RPT), a été donné vainqueur de la présidentielle du 24 avril avec 60,22% des voix, selon les résultats proclamés mardi par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Le candidat de la coalition de l'opposition, Emmanuel Akitani Bob, arrive deuxième avec 38,19% des suffrages devant celui de l'opposition modérée, Harry Olympio, crédité de 0,55% des voix, d'après ces résultats, contestés par l'opposition.

Au lendemain de la proclamation des résultats, les observateurs de la CEDEAO ont estimé que les "anomalies" enregistrées lors du scrutin ne remettaient pas en cause sa "crédibilité".