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une "centaine de morts" depuis le scrutin du 24 avril

Togo -
 Une "centaine" de personnes ont été tuées dans "la répression" des manifestations depuis l'élection présidentielle du 24 avril au Togo, a affirmé vendredi l'avocat Yawovi Agboyibo, coordinateur de la coalition de l'opposition togolaise.

"La répression a entraîné entre les 24 et 29 avril une centaine de morts, et plus de 300 blessés", a affirmé au cours d'une conférence de presse Me Agboyibo, également président du Comité d'action pour le renouveauopposition).

Trente personnes ont été tuées dans la capitale Lomé, 18 à Atakpamé (160 km au nord de Lomé), 10 à Tsévié (20 km au nord de Lomé), 20 à Aného (50 km à l'est de Lomé), et 6 à Sokodé (deuxième ville du pays, 315 km au nord de Lomé), a-t-il notamment précisé.

Le Togo connaît de graves troubles depuis l'annonce mardi de la victoire de Faure Gnassingbé, candidat du Rassemblement du peuple Togolais (RPT, ancien parti unique, au pouvoir) avec 60,22% des voix à l'élection présidentielle du 24 avril.

Ces résultats provisoires, qui doivent être encore confirmés par la Cour constitutionnelle, sont violemment contestés par les partisans d'Emmanuel Bob Akitani, le candidat de la coalition de l'opposition. Celui-ci s'est autoproclamé vainqueur de l'élection mercredi avant d'en demander l'invalidation.

Selon des sources officielle et hospitalières, au moins 30 personnes (dont 7 Maliens et 1 Nigérien) ont été tuées et plus d'une centaine blessées depuis mardi à Lomé. Des affrontements à Aného ont fait au moins huit morts, d'après des témoins.

Vendredi, la Ligue togolaise de défense des droits de l'Homme (LTDH), une organisation proche de l'opposition, a fait état d'un bilan provisoire "d'une quarantaine de morts, beaucoup de blessés par balles, et des disparus" depuis mardi.

Trois personnes avaient été tuées dans des incidents le jour même du scrutin, selon des sources hospitalières et diplomatiques, tandis que les autorités togolaises reconnaissaient un mort et des blessés pendant les opérations de vote.

"Nous allons demander une enquête internationale sur la répression", a indiqué un autre responsable de l'opposition, Léopold Messan Gnininvi.

"Nous allons faire cette demande à l'ONU et aux institutions spécialisées", a ajouté M. Gnininvi, secrétaire général du comité directeur de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA).

"Nous avons une hiérarchie dans nos préoccupations. Dans l'immédiat, la médiation doit mettre en place un système d'arbitrage des contestations sur le scrutin afin de pacifier le pays. Il faut faire la lumière sur la vérité du scrutin du 24 avril", a expliqué Me Agboyibo.

Une délégation conjointe de l'UA et de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) est attendue samedi à Lomé pour tenter de trouver une issue à la crise togolaise.

"Il n'y a pas d'objection de notre part à rencontrer l'Union africaineque nous avons appelée depuis longtemps à s'impliquer dans la crise togolaise", a commenté à ce propos l'opposant.

"L'Union africaine, l'Union européenne, l'ONU et les Etats-Unis sont nos interlocuteurs principaux", a-t-il souligné.