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L'ex-ministre Esso Boko, "en sécurité", dénonce l'arrestation de dix gendarmes

La Une
 Dix gendarmes proches de l'ex-ministre togolais de l'Intérieur, François Esso Boko, limogé vendredi après avoir demandé la suspension de la présidentielle, ont été arrêtés ainsi que l'une de ses soeurs, a indiqué à l'AFP l'ex-ministre, qui a précisé être lui "en sécurité".

"Dix gendarmes qui ont servi sous mon autorité dans mon cabinet - chauffeurs, escorte, gardes rapprochés - ont été arrêtés ainsi que ma grande soeur toujours détenue par la gendarmerie", a déclaré M. Esso Boko à l'AFP par téléphone avant de s'interroger: "Y aurait-il un délit de parenté dans ce pays ? Des proches à moi sont également inquiétés".

"Pour ma part je suis en sécurité, discrètement protégé par des soldats qui ne souhaitent pas non plus que je quitte le pays", a-t-il expliqué.

Une source diplomatique interrogée par l'AFP a confirmé ces dix arrestations sans donner de détails.

En revanche, une source proche du gouvernement a nié qu'il y ait eu des arrestations dans l'entourage de l'ancien ministre de l'Intérieur.

Cette source a affirmé que M. Esso Boko était considéré comme "un officier en activité des FAT (Forces armées togolaises) en position de désertion avec matériel de guerre et risque en conséquence les sanctions prévues dans ce cas par le règlement militaire".

"Si les autorités recherchent l'apaisement, elles doivent jouer l'apaisement pour réconcilier le pays. Je ne souhaite pas qu'on m'oblige à l'épreuve de force", a menacé l'ancien ministre, chef d'escadron dans la gendarmerie. "Les autorités militaires ne doivent pas oublier que je suis un soldat comme eux et que je peux assumer l'épreuve de force jusqu'au bout".

"J'ai consulté avant de faire ma déclaration plusieurs officiers qui sont sur la même ligne que moi: les soldats sont à bout de souffle", a-t-il encore affirmé.

M. Esso Boko qui avait demandé la suspension du scrutin face aux risques de "guerre civile" menaçant, selon lui, le pays, a été démis de ses fonctions par le président par intérim Abass Bonfoh après cette déclaration.

Concernant l'armée, il avait réclamé la mise en place d'une commission de réconciliation "chargée de réconcilier le pays avec lui-même et avec son armée en proposant une amnistie générale" et avait réclamé une amélioration des conditions matérielles des soldats.

(©AFP / 22 avril 2005 18h32)