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7 morts et plus de 150 blessés

Politique
Présidentielles 2005
 La campagne électorale pour la présidentielle du 24 avril au Togo a basculé dans la violence, samedi, quand des militants rivaux se sont affrontés dans les rues de Lomé, faisant au total sept morts, dont six dans les rangs du parti au pouvoir, et plus de 150 blessé, selon les bilans dimanche d'une association proche du régime et de l'opposition.
Ces violences sont les plus graves enregistrées depuis le début de la campagne pour la présidentielle, organisée à la suite du décès, le 5 février, du président Gnassingbé Eyadéma, après 38 ans au pouvoir.

La coalition de l'opposition et la jeunesse du Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir) se sont rejetés la responsabilité de ces violences.

La situation était redevenue calme dimanche dans le centre de la capitale, où le candidat du RPT, Faure Gnassingbé, un des fils du président défunt, devait tenir un meeting.

"Faure" avait été désigné et porté au pouvoir par l'armée à la mort de son père, mais il avait dû se retirer sous la pression internationale, notamment africaine, qui avait conduit à l'isolement diplomatique quasi complet du Togo.

Les autorités togolaises n'avaient pas encore officiellement réagi dimanche à la mi-journée à cette flambée de violence, ni donné de bilan.

Les affrontements ont opposé des militants de la coalition de l'opposition à des membres du mouvement de la jeunesse du Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir).

Six personnes ont été tuées dans les rangs du RPT, et plus de 100 autres blessés, selon un bilan du Mouvement togolais de défense des libertés et des droits de l'Homme (MTDLDH), proche du pouvoir.

Le mouvement des jeunes du RPT (JRPT) a accusé "horde de jeunes hommes aux têtes ceintes de foulards à l'effigie de l'Union des forces du changement" (UFC, premier parti d'opposition) d'avoir attaqué une caravane électorale "pacifique" du RPT à Lomé.

La coalition de l'opposition a elle accusé les militants du RPT d'avoir "provoqué et agressé" ses propres militants après un meeting animé samedi après-midi par le chef en exil de l'UFC, Gilchrist Olympio.

Le coordinateur de la coalition de l'opposition, Me Yawovi Agboyibo, a annoncé qu'un militant de l'opposition avait été tué et 55 autres blessés.

Ces violences sont intervenues alors que la campagne électorale battait son plein dans la capitale ce week-end.

M. Olympio, fils du premier président Sylvanus Olympio, assassiné lors du coup d'Etat mené en 1963 par Gnassingbé Eyadéma, était venu samedi galvaniser les troupes de l'opposition et soutenir le candidat unique de la coalition, Emmanuel Akitani Bob.

"A bas l'ancien système, vive le renouveau", a lancé M. Olympio devant plusieurs milliers de ses sympathisants.

Depuis plusieurs semaines, une polémique oppose le pouvoir et l'opposition, qui a organisé une série de manifestations pour réclamer, en vain, le report du scrutin, et la reprise de la révision des listes électorales, qu'elle juge entachée par la fraude.

M. Olympio avait toutefois indiqué samedi que la coalition de l'opposition ne boycotterait pas les urnes dimanche prochain, sauf si "les choses se dégradent cette semaine".

Des heurts étaient déjà intervenus, il y a quelques jours, entre militants de l'opposition et du RPT, faisant plusieurs blessés. Vendredi dernier, au premier jour de la campagne, un militant de l'opposition avait été tué par balles par les forces de sécurité dans l'intérieur du pays.

Au total, quatre candidats se présentent à la présidence, mais MM. Gnassingbé et Akitani Bob sont considérés comme les favoris.