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le principal parti d'opposition dénonce "deux poids deux mesures de la CEDEAO"

Politique
 L'Union des forces de changement (UFC) a dénoncé jeudi "le deux poids deux mesures" de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), dont les propositions de "sortie de crise" n'ont pas tenu compte de la candidature de son président, Gilchrist Olympio en exil en France.

"Nous sommes déçus par les propositions de la CEDEAO qui semble s'accommoder au coup d'Etat en cours (...) et qui ne s'étendent pas à la candidature de M. Olympio, il y a deux poids deux mesures", a déclaré à l'AFP Jean-Pierre Fabre, secrétaire général de l'UFC.

M. Olympio en exil en France depuis 1999, est sous le coup d'une clause de l'article 62 de la Constitution, qui empêche à un candidat de briguer le fauteuil présidentiel, "s'il ne réside sur le territoire national depuis douze mois au moins".

"Les propositions de la CEDEAO ne s'étendent pas à la candidature de M. Olympio, ça nous gène (...). La Constitution ne s'applique donc pas à M. Abass Bonfoh mais à M. Olympio, c'est un discours ridicule", a-t-il déploré.

D'après lui, "les arragements" auxquels sont parvenus lundi les chefs d'Etat de la CEDEAO "doivent s'étendre aussi à la candidature de M. Olympio" qui "reste le candidat du parti" à l'élection présidentielle.

"Nous intégrons le cadre du processus électoral avec prudence, si les conditions ne sont pas bonnes nous avons toute la latitude de le quitter", a indiqué M. Fabre.

L'opposant estime également que certaines institutions comme la Cour constitutionnelle, qui "a avalisé le coup d'Etat, sont disqualifiées pour organiser des élections".

Il a soutenu que l'élection de M. Abass Bonfoh, au poste de président intérimaire "n'est pas le retour à l'ordre constitutionnel", estimant que "le vrai titulaire au fauteuil", M. Fambaré Natchaba Ouattara qui, exilé au Bénin, "n'est toujours pas rétabli dans ses fonctions".

Une mission de la CEDEAO, conduite par le chef de l'Etat nigérien Mamadou Tandja, président en exercice de cette organisation, s'était déclarée mardi à Lomé "très satisfaite" de sa mission de "réconciliation" au Togo avec les "acteurs politiques togolais".

Elle leur avait demandé de "rapprocher d'avantage leurs positions pour aller à des élections libres, justes et transparentes".

Au lendemain du décès du président Gnassingbé Eyadéma, le 5 février, les Forces armées togolaises (FAT) avaient "confié" le pouvoir à Faure Gnassingbé, un de ses fils.

Sa désignation a été avalisée par l'Assemblée nationale, après une révision express de la Constitution en l'élisant président de l'assemblée nationale en remplacement de M. Natchaba qui, en voyage en Europe, avait été empêché de rentrer au Togo.

La Constitution stipule qu'en cas de vacance de la présidence de la République, le président de l'Assemblée exerce l'intérim et qu'une élection présidentielle doit être organisée dans les 60 jours.

Pour desserrer l'étau de la communauté internationale, M. Gnassingbé a renoncé le 25 février à sa charge de président investi "afin de garantir la transparence" de la prochaine élection présidentielle à laquelle il est candidat.

Il a été remplacé par M. Bonfoh, homme du sérail du RPT et premier vice-président de l'Assemblée nationale.

(©AFP / 03 mars 2005 13h42)