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L'opposition et les partisans de Faure Gnassingbé défilent à Lomé

Politique
 Les six partis de l'opposition togolaise ont rassemblé samedi leur militants dans leur fief du quartier de Bè à Lomé pour réclamer le "retour complet" à la légalité constitutionnelle au Togo, tandis que dans un autre secteur de la ville des manifestants défilaient pour appuyer la candidature à l'élection présidentielle de Faure Gnassingbé, a constaté l'AFP.

Malgré l'annonce du retrait de la tête de l'Etat vendredi soir de Faure Gnassingbé, l'opposition traditionnelle, dont l'Union des Forces du Changement (UFC) de Gilchrist Olympio et le Comité d'action pour le renouveau (CAR) de Yawovi Agboyibo, a maintenu son mot d'ordre réclamant le "retour complet" de la légalité constitutionnelle dans le pays.

De l'autre côté de la ville, les manifestants, ont défilé pour soutenir la candidature de Faure Gnassingbé, qui a annoncé vendredi soir qu'il "renonçait" à sa charge à la tête de l'Etat, tout en indiquant qu'il allait se présenter à la prochaine élection présidentielle sous les couleurs du Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir), dont son père le président Gnassingbé Eyadama a été le fondateur.

Ces deux défilés, qui regroupaient des milliers de sympathisants de chaque bord, se déroulaient dans le calme alors que les forces de l'ordre étaient discrètes le long des parcours.

Les organisateurs avaient discuté ces derniers jours avec les autorités des itinéraires pour que les deux cortèges ne se rencontrent pas.

Les militants de l'opposition ont affirmé que le remplacement à la tête de l'Etat de M. Gnassingbé par le vice-premier président de l'Assemblée nationale, Abass Bonfoh, n'était qu'un "jeu de dupe" et que la "vraie légalité constitutionnelle" passait par le retour de Fambaré Natchaba Ouattara. Ce dernier était président de l'Assemblée nationale lors du décès du général Eyadema, le 5 février, et aurait donc dû assurer l'intérim à la présidence conformément à la Constitution.

De nombreux jeunes dans le cortège, qui avançait dans le calme, brandissaient des pancartes clamant: "Nous voulons des élections plus claires", "Natchaba reste et demeure la légalité constitutionnelle".

Certaines des pancartes attaquaient aussi le président français Jacques Chirac, accusé par l'opposition d'avoir "un jeu trouble au Togo". "Chirac assassin, semeur de troubles", affirmait notamment une banderole.

Le secrétaire général de l'UFC Jean Pierre Fabre a indiqué à l'AFP "qu'il était indispensable que soit signé un accord politique consensuel, garantissant des élections libres et transparentes, avec la participation de tous les partis" togolais.

De l'autre côté de la ville, plusieurs milliers de jeunes arborant notamment des tee-shirts "Faure Gnassingbé pour le renouveau" ou "le Togo a ses réalités" ont parcouru les rues de la ville dans une atmosphère bon enfant, en présence d'un service d'ordre vigilant, a constaté l'AFP.

Faure Gnassingbé a annoncé vendredi soir dans un message à la Nation qu'il "renonçait" à sa charge de président investi "afin de garantir la transparence" de la prochaine élection présidentielle à laquelle il est candidat.

Son successeur, un homme du sérail du RPT, Abass Bonfoh, a été élu dans la foulée, tard dans la nuit, président de l'Assemblée nationale et prend ainsi en charge l'intérim du pouvoir comme le prévoit la Constitution.

Dans une délaration à l'AFP, M. Bonfoh a promis la "transparence" pour l'élection présidentielle.