Monsieur Le Président, je vous avais promis de ne plus vous déranger. Mais comprenez moi, j'ai tellement mal et je ne sais vers qui me tourner. Veuillez excuser mon insistance.
Dans la première lettre que je vous avais écrite, je vous demandais de faire un petit geste pour le pays de votre grand ami aujourd'hui décédé.
Je n'ai rien vu venir.
Je n'ai rien demandé aux présidents de différents pays africains.
Pourtant ils sont nombreux à avoir réagi.
Peut-être est-ce vous derrière toutes ces réactions.
Si tel est le cas, au nom de tous les Togolais qui souffrent, dans leur peau, de votre silence, de votre inaction, de votre abandon,
Monsieur Le Président, je vous remercie.
L'Union Européenne, l'Union Africaine, la CEDEAO ont elles aussi réagi.
Monsieur Le Président du pays des droits de l'homme, je suis convaincu que c'est votre modestie qui vous pousse à réagir par le truchement de ces différents organes.
Je comprends et j'admire votre discrétion.
Les Togolais qui sont sur le terrain ne peuvent pas le comprendre et encore moins l'accepter. C'est pour cela qu'il faut que vous sortiez de votre silence qui à leurs yeux ressemble fort à de la complicité passive si ce n'est active.
Le mécontentement des Togolais est si grand que 6 à 8000 d'entre eux sont allés manifester dans votre belle capitale:Paris, dont vous fûtes le Maire, hier 13/02/05.
Monsieur Le Président, Ils sont tellement mécontents qu'ils ont promis une côte d'Ivoire bis.
C'est une chose qui n'arrangera personne; ni le Togo et les Togolais, ni la puissante France et les Français.
Monsieur Le Président, si la vie des Togolais vous importe peu (j'ose en douter) vous devez faire quelque chose, au moins, pour les Français qui sont là-bas, pour les Français qui vous ont élu et réélu à la tête de leur pays.
Faire quelque chose, Monsieur Le Président, ne veut pas dire tenir des militaires Français prêts aux abords de Lomé pour évacuer vos ressortissants en cas de troubles.
Faire quelque chose signifie, empêcher des troubles à Lomé
Monsieur Le Président, je vous prie de croire que les togolais ne veulent pas en arriver là, Ils cherchent une solution pacifique qui tarde à venir.
Ils ont abattu toutes leurs bonnes cartes, sauf une. Son utilisation ou non dépend de vous, et de vous seul.
Permettez-moi Monsieur Le Président, de vous poser cette question qui me brûle les lèvres depuis le début de cette lettre.
Que croyez-vous que les togolais vont faire quand ils seront dos au mur?
Monsieur Le Président, faites ce que savez faire:prenez votre téléphone noir, composez le 00228 suivi des chiffres que vous connaissez du bout des doigts.
Les Togolais du Togo et d'ailleurs attendent.
Les Français de Lomé et de France attendent.....
La balle est du côté des Champs Elysées.
Monsieur Le Président, Merci
Edem Mensah.
Un natif togolais.
Tel 0032/29.21.52
Kossedem @yahoo.fr
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