La migraine : une maladie fréquente mais sous-estimée
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CHRONIQUE - Santé, sexualité
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La migraine est une affection très fréquente, puisque les études épidémiologiques révèlent qu'elle touche 12% de la population globale - soit près de 7 millions de personnes en France. C'est également une maladie universelle, car elle ne semble connaître ni terre d'élection, ni zone protégée. Toutes les catégories socioprofessionnelles paraissent concernées de façon sensiblement égale.
Les femmes sont trois fois plus atteintes que les hommes : chez l'adulte, la prévalence de la migraine s'élève à 18% chez la femme, contre 6% chez l'homme. Chez l'enfant, en revanche, le sex ratio est proche de 1 et la prévalence varie de 5 à 10%. C'est au moment de la puberté que la fréquence de la migraine augmente rapidement chez les filles, pour aboutir à la nette prépondérance féminine observée chez l'adulte. Si aucun âge n'est épargné, c'est l'adulte jeune qui paie le plus lourd tribut : d'une part, la migraine débute presque toujours avant l'âge de 40 ans ; d'autre part, la fréquence et la sévérité des crises diminuent au cours de la seconde moitié de la vie.
- Une affection sous-diagnostiquée et méconnue
- La migraine et les troubles anxieux et dépressifs
Une affection sous-diagnostiquée et méconnue
La migraine reste cependant une maladie sous-diagnostiquée, puisque la moitié des migraineux ne consulte jamais. C'est également une maladie largement méconnue : la famille des patients atteints sous-estime souvent la gravité des crises ; quant à l'entourage professionnel, il ignore généralement l'importance du handicap lié à cette affection.
Chez l'enfant également, la migraine est sous-estimée, car le diagnostic est plus difficile à poser. Or, la migraine de l'enfant est source de souffrances, de modifications du comportement et de difficultés scolaires. La prise en charge des enfants atteints permet généralement de soulager cette souffrance.
La migraine et les troubles anxieux et dépressifs
Parmi les très nombreuses affections tour à tour associées à la migraine, seules l'anxiété et la dépression ont été trouvées significativement plus fréquentes chez les migraineux. Les raisons de ce lien sont encore mystérieuses. Par ailleurs, le risque d'infarctus cérébral semble légèrement augmenté chez les jeunes femmes migraineuses, notamment pour les migraines "avec aura" et en association avec les contraceptifs oraux et le tabac. Malgré tout, le risque absolu demeure extrêmement faible dans cette population. Il est néanmoins fortement conseillé à ces migraineuses de ne pas fumer et de recourir, en cas de contraception orale, aux pilules les plus faiblement dosées.
Enfin, il convient de souligner que le migraineux ne possède pas la personnalité pathologique qui lui a souvent été attribuée : rigide, hésitant, perfectionniste, frustré...
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