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L’obésité, un problème de santé avant tout

CHRONIQUE - Santé, sexualité
 La Rencontre santé du jeudi 8 avril 2004 a placé l’obésité au coeur du débat. Organisée par la Fondation Recherche Médicale et France Info, cette nouvelle rencontre a permis au public de s’adresser à trois spécialistes de la maladie.

L’obésité, véritable problème de santé publique, prend de plus en plus d’ampleur dans les pays industrialisés, et commence même à apparaître dans les pays en voie de développement. «Aujourd’hui 3 millions de français en souffrent et 14,4 millions de personnes sont en surpoids, introduit Michel Cymes, animateur du débat, mais au-delà du problème purement esthétique que pose la pathologie, l’obésité représente un véritable danger pour la santé, en augmentant considérablement les risques de maladies cardio-vasculaires, de diabète, de cancer, etc. » poursuit-il.

Pour toute ces raisons, les médecins considèrent aujourd’hui l’obésité comme une véritable maladie et l’augmentation alarmante du nombre de cas la désigne comme une véritable épidémie. Les origines sont multiples, « des facteurs génétiques entrent en jeu. On sait, par exemple que certains sujets obèses assimilent plus que d’autres les aliments qu’ils ingèrent », explique le docteur Marie-Aline Charles, médecin épidémiologiste à l'Hôpital Paul-Brousse et directeur de recherche à l'Inserm U.258. « Mais des facteurs liés à l’environnement jouent également un rôle, poursuit-elle, chômage, précarité et autres stress entraînent des difficultés psychologiques susceptibles de modifier le comportement alimentaire ».

Mais existe-t-il un traitement efficace ? Peut-on guérir l’obésité ? « Tout dépend de ce que l’on entend par guérir, répond Bernard Guy-Grand du service de nutrition de l’Hôtel-dieu à Paris. Si c’est faire maigrir tous les obèses jusqu’à la minceur, non. Si c’est faire perdre quelques kilos aux malades pour éviter des complications, c’est selon les individus. Et si c’est les empêcher de grossir encore plus : je réponds "oui" ». Un régime est bien souvent une solution insuffisante voire inefficace, même accompagné d’un traitement médicamenteux. De même, le recours à la chirurgie stomacale ne peut être envisagé pour tous.

C’est pourquoi les spécialistes de l’obésité s’accordent à penser que la meilleure stratégie de lutte contre l’obésité reste encore sa prévention et notamment chez l’enfant. Selon le docteur Chantal Simon, nutritionniste et endocrinologue à l’hôpital Hautepierre de Strasbourg, « mauvaises habitudes alimentaires, surconsommation de jeux vidéo et de télévision participent pour beaucoup au manque d’exercice physique et à une mauvaise éducation nutritionnelle ». Elle mène en effet une étude sur mille collégiens du Bas-Rhin, concernant l’impact de l’activité physique et du comportement sédentaire sur la santé. Autre moyen d’action possible et plus inattendu : agir sur les facteurs favorisant l’obésité au cours des premiers mois de l’existence, voire même avant la naissance. Les recherches sont en cours…