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Développement durable de l'Afrique, le NEPAD : la solution pour une économie africaine dynamique

Affaires et PME-Actualité
 Notre Voie (Abidjan)

18 Mars 2004

L'Afrique, notre continent est malade. Elle est malade depuis plus de deux décennies. Plusieurs médicaments ont été essayés et ne semblent pas guérir notre continent. Pouvons-nous vraiment espérer en ce Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique pour soulager l'Afrique et même la guérir?

L'Afrique Malade

La réflexion sur le développement économique ne s'est jamais concentrée aussi fortement sur l'Afrique comme aujourd'hui pour expliquer et comprendre la performance alarmante et décevante de l'Afrique en dépit de toute l'assistance massive qu'on croit avoir canalisée vers tous les secteurs pour inverser les tendances négatives dans plusieurs endroits du continent au cours des vingt à trente dernières années.

C'est la région où presque la moitié de la population qui vit dans la pauvreté absolue avec moins de 550 FCFA par jour où les gens continuent de mourir de faim et de malnutrition alors que de vastes ressources naturelles sont à portée de main. C'est la région où environ 70 pour cent de la population vit dans le noir ou s'éclaire au feu de bois ou à la lampe à pétrole alors que ses fleuves et leurs chutes peuvent éclairer tout le continent.

Voilà cette Afrique malade,bien malade,pour laquelle on parcourt le monde depuis deux décennies à la recherche de remèdes essuyant parfois la moquerie et l'humiliation.

Voilà cette Afrique que le NEPAD veut guérir alors que le Plan d'Action de Lagos de 1980, complété par l'Acte final d'Addis-Abeba de 1985, les Programmes d'ajustement Structurel et d'autres programmes sectoriels tels que Des Emplois pour l'Afrique du BIT n'ont pas réussi à guérir.

En effet, le Plan d'Action de Lagos, le Plan Alimentaire Régional pour I'Afrique, le cadre révisé des principes pour la mise en oeuvre du nouvel ordre économique international pour l'Afrique, la stratégie de Monrovia, le Consensus de Washington ou les Programmes d'Ajustement Structurel, les cadres d'études des perspectives à long terme n'ont pas réussi à stopper la dégradation économique et sociale de l'Afrique qui a commencé à apparaître vers le début des années 1980 et qui s'est amplifiée dans les années 1990.

La recherche de consensus imposé par la sévérité de la crise va conduire à plusieurs initiatives dont le rôle de la coopération pour le développement à l'aube du 21e siècle avec les objectifs dits objectifs internationaux de développement et le cadre de développement intégré (CDI) et les documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) de la Banque Mondiale et le Plan Cadre des Nations unies pour l'aide au développement avec les instruments de programmation tels que les approches sectorielles.

Dès lors que les dirigeants africains ont souscrit à ces plans au cours du sommet du millénaire tenu aux Nations unies en Septembre 2000, la voie était désormais dégagée pour l'Afrique de proposer toute initiative avec la certitude, cette fois ci qu'elle sera appuyée par ses partenaires multilatéraux.

Ainsi, la voie était dégagée pour la Nouvelle Initiative Africaine qui va se muer en Juillet 2001 en Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique.

En fait le NEPAD est une réponse africaine aux réalités économiques et sociales déprimantes en Afrique dans un contexte où les dirigeants africains ont compris qu'il fallait, ou été convaincus ou persuadés à,renoncer à la confrontation idéologique qui accentuait la crise et risquait d'effacer à peu près tous les progrès économiques et sociaux accomplis pendant près de vingt ans après les indépendances dans les années 1960.

La réponse consensuelle à la crise africaine

La réalisation du consensus entre les dirigeants africains et leurs partenaires au développement a coincidé avec des évolutions politiques en Afrique. L'organisation de l'Unité Africaine cédait sa place à l'Union Africaine et quelques nouveaux dirigeants africains vont accéder aux premiers postes dans leurs pays. C'est le cas de Maître Abdoulaye Wade au Sénégal, Monsieur Thabo MBeki en Afrique du Sud, le Général Olusegun Obasanjo au Nigéria et Abdelaziz Bouteflika en Algérie.

Maître Abdoùlaye Wade, qui déjà en 1991 avait publié un ouvrage intitulé "Un Autre Destin pour l'Afrique" va être encouragé par ses nouvelles fonctions à pousser sa vision dans le Plan Omega.

De son côté, Thabo Mbeki va mieux articuler son initiative pour une renaissance de l'Afrique.

Le Général Olusegun Obasanjo, de son côté va pousser un peu plus en avant son idéal de bonne gouvernance.

Ainsi lorsque le gouvernement du Japon les invite à la réunion du G8 en 2000 I'occasion était indiquée pour présenter une approche dont les prémices avaient été jetées à Sirte en Lybie en Septembre 1999.

En effet, en Lybie les dirigeants africains s'étaient déjà mis d'accord sur un nouveau paradigme visant à changer la manière dont l'Afrique conduit ses affaires. Les délibérations sur la nécessité d'approcher les pays du G8 sur le dossier de la dette africaine se sont développées en un intense débat sur la nature des défis auxquels l'Afrique se trouve confrontée. Il a été convenu que l'annulation de la dette seule ou s'attaquer à une question en l'isolant des autres sujets ou de groupes de sujets de manière non coordonnée ne résoudra pas les problèmes. Ce qu'il faut à l'Afrique, c'est un agenda holistique, integré et coordonné pour la régénération du continent africain.

Ainsi, la tâche de réfléchir à un nouveau agenda pour le renouveau de l'Afrique était confié au Président Mbeki d'Afrique du Sud, Obasanjo du Nigeria, et Bouteflika d'Algérie. lls ont été rejoints par la suite par les Présidents Wade du Sénégal et Mubarak d'Egypte. C'est ainsi que les bases d'un nouveau cadre stratégique étaient jetées depuis Sirte. Ce cadre stratégique était alors la Nouvelle Initiative Africaine dont la vision, les principes, les objectifs, les buts et les priorités ont été présentés et acceptés par les dirigeants de l'Afrique au Sommet de l'OUA à Lusaka en Zambie en juillet 2001. La Nouvelle Initiative Africaine va être rebaptisée par le Sommet pour s'appeler désormais Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique. Le cadre de politique conceptuelle du NEPAD précise que les dirigeants Africains ont accepté la responsabilité collective et individuelle d'éradiquer la pauvreté et de mettre résolument leurs pays sur la voie de la croissance et du développement durables.

En même temps les dirigeants africains s'engagent à faire leurs les principes, les valeurs, les priorités et les normes de la gouvernance qui sont conformes aux meilleures pratiques internationales. En outre, ils prennent l'engagement de mettre en œuvre des processus de développement participatif et qui prennent en compte les aspirations profondes de leurs peuples au niveau micro, meso et macro- économique. Par conséquent, les dirigeants africains affirment clairement leur détermination pour que l'Afrique prennent en main son propre destin et détermine son agenda pour sa propre renaissance. C'est sur cette toile de fond que le NEPAD s'est fixé l'objectif ambitieux de réaliser un taux de croissance annuel du Produit Intérieur brut de 7 pour cent sur les 20 prochaines années aux fins d'éradiquer la pauvreté, parvenir à la sécurité alimentaire et jeter les fondements d'un développement économique durable sur le continent. Atouts de la Chambre des Métiers dans la Mise en œuvre du NEPAD La Chambre des métiers peut trouver un cadre opérationnel au niveau de plusieurs volets dont l'agriculture et l'infrastructure. Le second domaine conditionne en grande partie tous les autres. Pour le succès du NEPAD, il faut réduire les principaux obstacles à l'infrastructure, à l'information et au financement.

Les services tels que les télécommunications, l'électricité, le transport, l'eau, I'assainissement, l'irrigation et les interconnections qui font partie de l'infrastructure matérielle, sont essentiels à la croissance économique. Le secteur financier, qui relève de l'infrastructure de services, revêt la même importance. Pour développer des secteurs agricoles et manufacturiers concurrentiels l'Afrique a besoin de ces deux types d'infrastructure. Et pour assurer le développement à grande échelle, il faut absolument que tous ces services soient accessibles au plus grand nombre. C'est un secteur qui, plus que tout autre, offre à l'Afrique une occasion de progresser à grands pas. Si l'Afrique parvient à se doter rapidement d'une solide infrastructure technologique de l'information et des communications, elle sera en mesure de tirer parti des avantages offerts par la nouvelle économie du savoir. Or le développement de l'infrastructure en Afrique pose des problèmes plus graves que dans toute autre région du monde. Les très grandes "distances" et la faible densité de la population rendent onéreuse la prestation de tout service. Dans leur état actuel, l'infrastructure et le secteur financier entravent le développement au lieu de le promouvoir.

En Afrique, l'investissement nécessaire en infrastructure se chiffre à quelque 20 milliards de dollars par an, mais les besoins ne se résument pas à ce volet. On retirerait des avantages substantiels d'une plus grande efficacité d'exploitation et d'entretien des installations existantes. Sur le plan stratégique, le défi que pose la technologie de l'information et des communications en Afrique consiste à sensibiliser le grand public à la manière dont elle fonctionne et à ce qu'elle peut accomplir à favoriser le développement des capacités et de la recherche locale, et à définir des moyens d'universaliser l'accès aux services. Le financement demeure toutefois la pierre d'achoppement. En Afrique, les banques dominent le secteur financier.

L'accent doit être mis sur la création d'institutions financières non bancaires, telles que les marchés boursiers, institutions d'épargne contractuelle et sociétés de crédit-bail. De plus, les marchés financiers africains sont minuscules. La création de marchés régionaux permettrait donc de diversifier les risques, de favoriser la concurrence et d'engendrer des économies d'échelle. Dans ce survol rapide de l'infrastructure,les chambres de métiers devraient pouvoir identifier des crénaux porteurs autour desquels ils peuvent s'organiser sous forme de sous-groupes destinés à tirer parti de la mobilisation des ressources à laquelle s'adonnent les initiateurs du NEPAD. L'organisation de la chambre en groupements pour l'entretien et la maintenance de toutes les autres formes d'équipements, d'installations et de services ouvre la voie à une professionnalisation des artisans et des entrepreneurs de métiers. La construction d'un environnement propice à la mise en œuvre du NEPAD La consultation et la participation que prescrit le cadre stratégique du NEPAD conditionnent son succès à terme. La question est de savoir comment assurer cette participation et cette consultation qui restent encore au stade de projet.

La seconde réflexion porte sur la démocratisation du NEPAD. Le programme reste encore l'affaire d'un certain nombre de dirigeants africains et n'est pas encore intériorisé et approprié. Or l'appropriation est essentielle pour que les objectifs que se fixe le NEPAD soient réalisés à terme. L'appropriation dont il est question doit se faire non seulement au niveau micro, meso et macro économique, mais également au niveau de toutes les organisations de la société civile. Un important effort de communication est indispensable et les points focaux nationaux doivent être créés dans le processus d'appropriation populaire. Le NEPAD reste encore nébuleux pour de nombreux Africains dont l'amélioration des conditions de vie semble être subordonnée, selon les concepteurs, à la mise en oeuvre de tous les éléments du plan d'action. La démocratisation du NEPAD va permettre à tous les acteurs de cerner les efforts attendus et de bien comprendre les enjeux et les bénéfices du NEPAD. Enfin les liens institutionnels entre le NEPAD en ces mécanismes de mise en oeuvre et l'Union Africaine en ses commissions techniques restent encore à clarifier. Pour l'heure, ces mécanismes se confondent avec les principaux initiateurs et ceux qui sont chargés de coordonner les grands volets.

Si les relations institutionnelles entre l'Assemblée de l'Union Africaine, le comité des chefs d'Etat et de Gouvernement chargé de la mise en oeuvre du NEPAD, le comité de pilotage et le mécanisme africain d'évaluation par les pairs, d'une part, et la Commission de l'Union Africaine, Ies différentes commissions techniques, et les autres organes, d'autre part, ne sont pas clarifiés et les questions de préséance et de hiérarchie ne sont pas posées, débattues et résolues, les mêmes "parasites" qui ont conduit à l'inefficacité et à l'échec des précédentes stratégies risquent de compromettre les espoirs que suscite le NEPAD. Il faut réellement institutionnaliser le NEPAD pour en faire un programme qui ne déçoive pas les espoirs comme le plan d'action de Lagos et les autres initiatives purement africaines qui ont été élaborées pour résoudre la crise africaine qui malheureusement reste encore terrifiante pour la majorité des Africains. Le renforcement du partenariat est un des piliers du NEPAD. Les dirigeants africains sont parvenus à faire adhérer les pays développés à la stratégie du NEPAD. Les pays développés reconnaissent que leurs citoyens seraient, en bout de ligne, les premiers à bénéficier d'un monde plus prospère, plus sûr et plus juste. Inversement ils estiment que leurs nationaux seraient de moins en moins en sécurité dans un monde où la pauvreté continuerait de s'étendre et où le développement ne serait pas durable.

Leur prospérité sera compromise si une grande partie de la population mondiale reste aux prises avec la pauvreté et si tous les pays particulièrement les pays en développement ne sont pas parties prenantes à la création d'un système commercial juste et ouvert. Etant donné que la maladie se présente sans visa ils estiment qu'ils ne peuvent être en bonne santé dans un monde insalubre. Ce sont quelques-unes des réflexions qui augurent du bon accueil réservé au NEPAD par le monde industrialisé. Il appartient aux dirigeants africains et à leurs peuples de créer la confiance nécessaire et surtout les conditions d'une bonne gouvernance en vue de transformer ce potentiel en atout effectif, pour donner au NEPAD toute l'impulsion nécessaire pour qu'au bout de la ligne ses objectifs soient atteints pour le bonheur des populations africaines. journée mondiale des droits du consommateur L'eau et l'assainissement au centre des préoccupations Le problème de l'eau et de l'assainissement était au centre des débats lors de l'organisation locale de la Journée mondiale des droits du consommateur qui a eu pour cadre la Bibliothèque nationale le lundi 15 mars dernier, à Abidjan-Plateau. A cette occasion, les associations consommateurs ont été interpellées. "Eau et assainissement" était le thème général de ces journées. Au plan local, les organisateurs ont choisi "Eau et assainissement en Côte d'Ivoire". Les interventions étaient donc basées sur le thème local.


M. Honoré Boglet, directeur des études juridiques, représentant le DG de l'autorité nationale de régulation du secteur de l'électricité (ANARE), a déclaré que les associations de consommateurs doivent jouer un rôle de contre-pouvoir économique, face aux opérateurs, en vue d'une allocation efficiente des ressources nationales. Cela suppose, à l'en croire, l'existence d'associations de consommateurs fortes et capables d'assurer face aux professionnels, la protection des intérêts économiques des consommateurs à travers des actions d'information, d'éducation et de sensibilisation dans l'optique d'éveil d'une conscience critique du consommateur. Les associations de Consommateurs divent, selon lui, pouvoir faire du lobbying auprès des décideurs économiques ou politiques. M. Honoré Boglet, pour ce faire, a indiqué que les associations doivent être soutenues. C'est pour cela, a-t-il dit, l'ANARE envisage bientôt un partenariat avec l'Organisation nationale des consommateurs de Côte d'Ivoire (ONC-CI).

M. Tchimou N'Gbocho, du ministère des Infrastructures économiques, a pour sa part déploré la qualité de l'eau en Côte d'Ivoire due en partie au retard d'investissement. Il y a, a-t-il révélé un besoin de 63 milliards FCFA pour satisfaire les consommateurs même dans les campements. A l'en croire, la baisse du débit d'eau dans certaines communes d'Abidjan est causée par les pannes de machines qui sont surexploitées. "La population d'Abidjan a augmenté à cause des déplacés de guerre", a-t-il précisé. Il estime qu'il faut 80.000m3 d'eau par jour pour satisfaire les communes d'Abobo et de Yopougon et qu'Abidjan a besoin de 450.000m3 par jour. M. Tchimou a révélé que l'Agence française de développement (AFD) avait prêté 12 milliards FCFA à la Côte d'Ivoire en 2002 pour l'assainissement de l'eau mais la guerre du 19 septembre 2002 a compromis le projet. Il est convaincu que les travaux ne pourront pas régler définitivement les problèmes relatifs à l'eau en Côte d'Ivoire. Quant au président de l'ONC-CI, Me Touré Guy Nakan, après avoir fait le point de la situation de l'eau en Côte d'Ivoire, a suggéré la création d'une structure de régulation du secteur de l'eau qui pourrait contribuer à assainir le milieu. Les organisateurs de la journée locale envisage d'organiser bientôt un séminaire pour faire des propositions qui vont contribuer à développer le secteur de l'eau.