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Négocier avec Eyadéma est-ce une chance pour le Togo ?

 Par ARECA AFRIQUE

« Nous croyons en une société dont l'objectif premier est le bien-être collectif dans le respect de la dimension humaine de l'individu ». ARECA (Déclaration Préliminaire).

NEGOCIER AVEC EYADEMA EST - CE DONNER UNE CHANCE AU TOGO ?


• Une frilosité inquiétante

Après la dernière mascarade électorale qui a permis à Eyadéma de se maintenir, sans surprise, au pouvoir une certaine agitation est apparue dans le camp de l’opposition et de la dictature.

D’un côté, forts des résultats de leurs opérations électorales frauduleuses, le RPT et ses hiérarques continuent de se positionner comme la force politique avec laquelle toute l’opposition doit composer. De fait, Eyadéma ne veut rien céder sur l’essentiel et ne rate aucune occasion d’adresser des diatribes véhémentes à l’encontre des opposants. Selon lui, ces derniers affameraient le Peuple par leurs actions et interventions auprès de certaines institutions et instances internationales.

De l’autre, tout en dénonçant avec force et raison les fraudes commises par Eyadéma et ses partisans, certains partis de l’opposition se fondent paradoxalement sur les résultats de la dernière élection pour revendiquer le rôle de « parti dominant ou majoritaire » de l’opposition et pour s’autoproclamer les représentants de la majorité bafouée du Peuple togolais. En clair, on est prêt à jeter l’opprobre sur la mascarade électorale mais on veut également en tirer une certaine légitimité sans, bien sûr, tenir compte de l’avis de nombreux Togolais qui avaient appelé à boycotter cette élection dont les résultats étaient connus d’avance.

Sous l’instigation et l’insistance de la France, très bienveillante à l’égard de la dictature qu’elle soutient sans état d’âme, l’Union européenne (UE) pousse à la reprise de dialogue entre la dictature et l’opposition togolaises. L’UE tente ainsi d’inciter les uns et les autres à résorber le « déficit démocratique » qui l’a conduite à suspendre ses aides au Togo depuis 1993. En cas de succès des tractations, ces négociations deviendraient avec la reprise des aides financières de l’UE un nouveau tremplin pour Eyadéma et ses alliés, si on n’y prenait pas garde.

Pour éviter de tomber une fois de plus dans un piège, nous devons répertorier nos doléances, hiérarchiser nos priorités afin d’être en mesure d’adopter une position cohérente, claire et responsable en face de la dictature. Ne convient-il pas de se mettre d’abord d’accord sur ce que l’on met dans le terme « démocratie » avant d’accepter de s’asseoir autour d’une table et d’en discuter avec les représentants d’un régime fondé sur l’arbitraire et la violence ? Nous avons longtemps confondu « démocratie » et « élections ». Il s’agit ici, bien évidemment, des parodies d’élections organisées ci et là sur le continent. Il est temps de clarifier notre position sur ce point.

La situation financière du régime est exsangue. La dictature togolaise est acculée. Elle est aux abois sur le plan budgétaire. Elle a besoin d’un accord avec l’opposition pour que l’UE puisse reprendre les aides financières qui lui permettrait de renflouer ses caisses. La conjoncture est, peut-être, favorable à l’opposition. Toutefois, sur quelles bases peut-on négocier avec un tel régime ? Sous quelles conditions peut-on rentrer dans cette opération avec de sérieuses chances de réussite ? Quels sont les partis susceptibles de représenter la majorité des gens qui s’opposent à ce régime ? Qui doit les désigner et qui doit définir le mandat qu’on peut leur confier ? Doit-on une fois de plus considérer que le problème de la démocratie ne concerne que l’élite qui plastronne à Lomé et dans les grandes capitales des pays dits avancés ?

• Le point de vue de l’Areca

L’Areca n’est bien évidemment pas opposée, par principe, aux négociations entre des partis adverses. Au contraire, elle serait plutôt favorable à la recherche de solutions politiques pouvant passer par de véritables négociations.

Deux exemples récents à suivre

Sans négociations, l’apartheid n’aurait pas connu de fin pacifique. L’ANC, parti représentatif de la majorité de la population, ne serait pas au pouvoir en Afrique du Sud aujourd’hui. Plusieurs facteurs et personnalités ont joué de manière positive pour une résolution politique et pacifique du problème de l’apartheid (on entend ici sa disparition au niveau des institutions) : la volonté politique de F. W. de Klerk du Parti National ; la force politique alternative représentée par l’ANC et, surtout, l’extraordinaire personnalité du symbole de la lutte contre l’apartheid, Nelson Mandela. De Klerk a cherché les moyens de sortir son pays de l’impasse où l’a poussé l’apartheid. Toutefois, à l’origine, il ne voulait concéder qu’un minimum de droit à l’opposition représentant une large majorité de Sud Africains. Mandela et ses compagnons de lutte savaient exactement ce qu’ils voulaient et sur quoi ils pourraient transiger. De fait, avec l’aide de l’ensemble de l’ANC dont il était le leader incontesté, Mandela a pu déjouer tous les pièges tendus par les tenants de l’Apartheid (avec la complicité des responsables de l’Inkhata). Il avait entamé les discussions en position de force, en affichant une farouche détermination et en montrant clairement qu’il ne signera pas un accord à n’importe quel prix. Il ne voulait pas une victoire de façade mais une victoire réelle du peuple. De toutes les manières, il n’avait rien à perdre. Notons que ses compagnons de lutte, les militants de l’ANC et les partis alliés lui faisaient totalement confiance. Il la leur rendait bien. Cette complicité positive résulte, sans doute, de l’intensité de la culture politique du peuple aguerri par plusieurs années de lutte contre l’apartheid.

Comme à son habitude, Eyadéma n’a pas affiché une volonté claire d’entreprendre de véritables négociations pouvant conduire à l’avènement de la démocratie au Togo. En outre, nous n’avons pas un parti équivalent à l’ANC, en termes de représentativité, de programmes politiques ou de stratégies de conquête du pouvoir, et, encore moins, un Mandela. Il est vrai que tous les pays ne peuvent pas se targuer d’avoir un Mandela parmi ses leaders politiques mais quand même ! De plus, les leaders de l’opposition togolaise ne se font pas confiance. Ils consacrent une part non négligeable de leur énergie aux querelles intestines, oubliant au passage le sens de leurs engagements. Dans ces conditions, comment peut-on se lancer dans une procédure de négociations ? Que va-t-on négocier ?

Un autre exemple positif et instructif est le plan de paix du Palestinien Yasser Abed Rabbo et de l’Israélien Yossi Beilin. Bien qu’informel, ce plan, lancé le 1er décembre 2003 à Genève, a suscité beaucoup d’espoir dans les deux camps. S’il était soumis à une consultation, il serait approuvé par une proportion non négligeable de Palestiniens et d’Israéliens (40% dans chaque camp, selon certaines sources). Ce plan a été réalisé sur la base de concessions à effectuer de part et d’autre : tous les problèmes fondamentaux y ont été abordés sans volonté d’occulter les difficultés. Ce plan, qui n’a rien d’officiel, a le grand mérite d’avoir réuni toutes les bonnes volontés israéliennes et palestiniennes qui souhaitent une évolution positive et réelle de la situation au Proche Orient. Il a probablement influé sur certaines prises de position récentes de dirigeants israéliens qui demandent à être confirmées dans les faits.

Dans ces deux exemples, les différents protagonistes voulaient faire avancer réellement les choses. Il n’y avait pas de préséance d’un groupe ou d’une délégation par rapport à un autre. Les discussions avaient lieu dans le respect mutuel et dans la volonté de redémarrer sur un autre pied et d’ouvrir une nouvelle ère dans la vie des femmes et des hommes de ces pays. Bref, ils voulaient « donner une chance à la paix », « donner une chance à la démocratie » ou encore « donner une chance à la majorité de leur peuple de s’exprimer et de prendre son destin en main ». Sommes-nous dans cette configuration au Togo ?

Les conditions sous lesquelles on pourrait négocier avec le RPT

Les méfaits et drames des guerres sur le continent africain hier et aujourd’hui ou dans d’autres endroits du globe prouvent, qu’il vaut mieux privilégier les solutions politiques par rapport aux conflits armés dans la mesure du possible. Néanmoins, pour l’Areca, un minimum d’exigence est nécessaire pour mener à terme et avec succès la recherche de la solution politique. Ceci impose le respect de règles ou de principes simples.

D’abord, négocier suppose un minimum de confiance réciproque, de bonnes dispositions de part et d’autre pour faire avancer les choses, le respect de la parole donnée. Or si l’on examine les péripéties de la crise togolaise depuis le début des années 90, il n’est pas difficile de tirer des conclusions très claires et alarmantes pour tout processus fondé sur le dialogue : Eyadéma n’a jamais tenu ses engagements depuis très longtemps ; il a pris l’habitude de piétiner sans vergogne ce qu’il a promis ou de changer carrément les règles à sa convenance à tout moment. S’il avait voulu faire avancer les choses au Togo, il aurait « plié bagage » (ou tout au moins prendre des initiatives pour une retraite sans histoire) l’année dernière, à la fin de son deuxième mandat, comme le stipulait la Constitution. Or, il a, comme à son habitude, manipulé la Constitution et organisé une gigantesque fraude pour se maintenir au pouvoir. Comment peut-on alors faire confiance à cet homme et à ses alliés ?

Par ailleurs, il ne donne aucun gage de bonne volonté qui pourrait laisser penser qu’il veut entamer de sérieuses discussions avec ses adversaires politiques pour le bien être du Togo et de son peuple. Il ne nous paraît pas déraisonnable que l’opposition exige, comme préalable à toutes négociations (et gage de bonne volonté), la libération sans aucune condition de tous les détenus politiques. L’opposition doit également exiger la sécurité pour ses dirigeants et l’ensemble de la population, leur liberté de circulation et d’expression sur toute l’étendue du territoire. Le droit de se réunir et de manifester nous paraît également essentiel dans les préalables. L’accès aux médias publics devraient également être garantis. Comment peut-on négocier les conditions de l’instauration de la démocratie sans que les leaders politiques n’aient la possibilité d’aller expliquer leurs points de vue au peuple souverain ou ne puissent simplement circuler en sécurité ?

Ensuite, négocier sur un problème aussi important que l’instauration de la démocratie suppose une délégation de pouvoir du peuple au profit de ses représentants. Dans la situation actuelle de violence et de répression continue, comment peut-on évaluer la représentativité des différents courants politiques au Togo ? Il est évident que l’on ne doit pas accepter une répartition à parité (moitié / moitié) des délégués du RPT et des partis de l’opposition. Le RPT est un parti parmi d’autres. Il ne peut ni ne doit être considéré comme un parti représentant à lui seul la moitié des Togolais. Accepter la répartition paritaire faussera sans aucun doute les résultats des négociations. C’est une question de bon sens ! Si le régime en place souhaite montrer sa bonne foi, il doit autoriser une consultation directe du peuple réalisé sous l’égide des Nations Unies par exemple et permettant d’envoyer des délégués, représentatifs des différents courants politiques à la table des négociations. Est-il prêt à faire cet effort ?

Enfin, négocier exige la présence d’un arbitre (ou comme on dit maintenant, un facilitateur) impartial. Ce qui s’est passé récemment dans le monde rend caduc certaines solutions. En effet, la France qui a toujours pris faits et causes pour la dictature togolaise est disqualifiée à nos yeux. Cette remarque s’applique également aux Etats-Unis. En effet, Saddam Hussein a été un de leurs agents avant de devenir l'homme à abattre. Ce changement d’attitude n’a, évidemment, rien à voir avec le Peuple Irakien ; il n’est dicté que par les intérêts des Etats-Unis voire ceux d’une classe d’Américains (financiers, industriels, etc.). La situation de Muammar al-Kadaffi est l’inverse de celle de Saddam Hussein. Hier honni, vilipendé et bombardé, il fait aujourd’hui l’objet de sollicitations répétées et sans vergogne de la plupart des gouvernements des Pays dits avancés. C’est la « realpolitik ». Par conséquent, les Américains tout comme les Européens ne nous paraissent pas indiqués pour jouer le rôle d’arbitre dans la recherche de solution de la crise togolaise. Il nous reste donc soit les institutions internationales (ONU, etc.) soit les solutions internes. On peut se montrer réticent à l’égard de l’ONU qui, malgré la bonne volonté de son secrétaire général, demeure tributaire du bon vouloir des grandes puissances. Un veto américain, par exemple, suffirait pour anéantir un programme marqué par le bon sens dès lors qu’il ne préserverait pas les intérêts des Etats-Unis. Or, nous nous battons exclusivement et avant tout pour l’intérêt du peuple togolais. Il nous semble que, sans faire fi de la géopolitique et du poids démesuré des grandes puissances dans les affaires des pays tiers, la solution ne devrait venir que de l’intérieur. Nous ne pouvons compter avant tout que sur nos propres forces. Si la Communauté internationale réussit à nous aider à imposer les conditions du lancement de négociations allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie et de la liberté des Togolais, nous devons prendre en charge l’organisation et la conduite du processus.

• Que faire maintenant ?


Les points soulignés dans les paragraphes précédents indiquent clairement que les conditions pour conduire des négociations sérieuses pouvant déboucher sur la mise en place d’une nouvelle ère au Togo, ne sont pas encore réunies. Nous ne devons pas répondre aux divers sons de sirène qui veulent nous pousser à la négociation, quel qu’en soit le prix. Nous ne pouvons plus nous contenter d’animer le cirque et d’accepter un accord construit sur du vent. Il s’agit du bien-être de notre peuple et de l’avenir de plusieurs générations. Que veut-on nous faire négocier ? Qui peut aller négocier aujourd’hui au nom du Peuple Togolais ? Que faire alors ?

Le devoir de mémoire

Comme l’a si bien dit le cinéaste Cambodgien, Rithy Panh, en parlant du génocide des Khmers rouges, « pour rebâtir un pays, il faut d’abord reconstruire sa mémoire ». Toute proportion gardée, un génocide n’a pas été mis à jour au Togo, en gardant donc à l’esprit une échelle des valeurs, il nous paraît nécessaire, voire indispensable, de construire la mémoire de notre peuple pour que l’on en finisse avec la dictature et qu’on ne puisse plus jamais retomber dans un régime totalitaire. Cette reconstruction de mémoire permettra également de situer le niveau de responsabilité des uns et des autres. Même s’il faudrait pardonner un jour, il nous paraît indispensable que les torts causés soient reconnus, que les coupables soient clairement identifiés et qu’ils fassent un geste de contrition en direction du peuple et plus particulièrement vers les familles éplorées. Outre, le fait que cela pourrait les apaiser, la collectivité en tirera des bénéfices. Cela nous aidera également à mettre en place les structures pouvant nous protéger contre l’avènement d’une autre dictature. Faire de la politique c’est aussi se projeter dans l’avenir. Il ne faudrait pas biffer d’un trait le fait que plusieurs générations de Togolais n’ont connu que le régime Eyadéma et que ce dernier a tout fait pour tenter de gommer de la mémoire collective les faits et gestes de ceux qui se sont battus pour l’avènement de notre indépendance.

Le devoir de formation et d’éducation

Il est également nécessaire de nous imposer un devoir de formation et d’éducation politiques du peuple. On doit arrêter de faire comme si la politique ne peut être menée qu’à Lomé ou dans les grandes villes ou encore dans les grandes capitales des pays occidentaux par une élite ou des intellectuels. Qu’avons-nous appris de la dictature togolaise ? Quelles leçons avons-nous tirer de cette phase terrible de notre vie politique ? Pouvons nous affirmer aujourd’hui que le peuple togolais est prémuni contre l’instauration de régimes totalitaires ou qu’il est doté d’armes (politiques, intellectuelles, …) lui permettant de se défendre contre de tels régimes ? Les partis politiques de l’opposition ont-ils appris à connaître le peuple qu’ils sont censés représentés ? Le moment n’est-il pas venu de faire la politique autrement en essayant de retrouver les bases de l’action politique qui devrait, avant tout, être centrée sur la recherche du bien être collectif, le respect de la chose publique, la suprématie de la volonté du peuple ? La véritable force d’un parti ne réside-t-elle pas dans le niveau de prise de conscience de ses militants qui passe obligatoirement par une formation politique solide ? Ne sommes nous pas en train de nous fourvoyer dans une mauvaise direction, en optant, de manière peu responsable, pour de mauvaises négociations qui conduiront à de mauvais accords ? Que voulons-nous faire du sacrifice des jeunes, des femmes et des hommes tombés sous le joug de ce régime ? Avons-nous le droit d’éliminer ces sacrifices d’un trait de plume ? Nous ne le pensons pas !

Le devoir de clarification des objectifs de la résistance

L’Areca propose de faire nôtre, ces quelques mots de la jeune écrivaine indienne, Arundhati Roy (altermondialiste et chantre de la lutte contre les déshérités) : « La vraie résistance ne consiste pas seulement à manifester symboliquement le week-end dans les capitales des pays riches pour les besoins du cirque médiatique. Elle consiste à s’intéresser concrètement aux problèmes de l’eau, de l’électricité, de la production, … ». Remplir ces objectifs aux côtés desquels on peut rajouter aider le peuple à s’émanciper, lui garantir la liberté de parole et d’expression, la liberté de religion, etc. paraît à nos yeux essentiels et porteurs d’avenirs !

En conclusion, comme on l’a déjà noté, dans l’état actuel des choses, il nous paraît suicidaire de suggérer des négociations avec la dictature. Les conditions préalables proposées dans cette contribution (confiance réciproque, respect de la parole donnée, respect des lois notamment la loi Fondamentale, libération sans condition des détenus politiques, sécurité, libertés pour tous, représentativité effective des différents partis, etc.) nous semblent indispensables pour la mise à jour d’une procédure sérieuse de négociations. Or, elles ne sont pas remplies aujourd’hui. A moins qu’on ne veuille conserver la situation ambiguë et cauchemardesque qui perdure depuis plus d’une décennie, l’opposition ne devrait pas participer à la nouvelle mascarade qui se prépare. Elle a tout à y perdre et risque d’hypothéquer pour une longue période sa crédibilité aux yeux du Peuple si cela n’est déjà fait.

C’est la raison pour laquelle, pour le moment, l’Areca rejette le projet de nouvelles négociations avec Eyadéma et propose un retour aux fondamentaux de la lutte politique.

Vive l’Afrique ! Vive la démocratie !


Malgré le retard, l’Areca souhaite une très bonne et heureuse année 2004 pour l’Afrique, les Africains et tous les peuples sous le joug de dictature ou de régime totalitaire !