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Reportage: A Quand la fin de la crise de l’eau à Tsévié ?

Togo - Societe
L'eau est une denrée très importante dans l’existence et la survie des hommes et même des végétaux . Paradoxe, cette denrée devient rare à Tsévié ; localité située à 35 km au Nord de Lomé ou la population est confrontée à une pénurie chronique d’eau potable depuis des décennies. Conséquences, le quotidien des populations de cette localité devient de plus en plus difficile.
Les deux points d’eau dont dispose le quartier de Kpali sont fermés depuis 2 heures du matin. Une question qui est sur toutes les lèvres, « où trouver l’eau pour ses besoins ?» La population attend impatiemment le retour du précieux liquide. Et quand il est de retour, tous les habitants accourent éperdument. C’est le sauve qui peut. « Nous nous réveillons des fois à minuit ou à 2 heures du matin pour chercher de l’eau. Et avant qu’on y arrive on trouve du monde », témoigne une dame.

En cas de coupure, les habitants de Kpali cherchent l’eau dans un marigot situé à quelques kilomètres d’ici. Mais ce marigot a tari depuis plusieurs semaines. Un coup dur pour la population. « Nous restons parfois jusqu’à une semaine, voire plus sans nous laver… Que les autorités nous aident » réclame un habitant.

On retrouve la même situation à Boloumondi, un canton au centre ouest de Tsévié. Ici, le phénomène a de véritables répercutions sur la scolarité des jeunes filles. « Nous n’allons plus souvent à l’école parce que nous manquons d’eau. J’ai passé toute la nuit à la pompe pour chercher de l’eau et je me suis réveillée très tard. C’est pourquoi je ne suis pas allé à l’école », confie Akpédjé avec amertume, une élève en classe de 5e au CEG de Bolloumondji. Ici le tonneau de 200 litres est à 500 F CFA (plus d’un dollar US) quand il y a coupure d’eau.

Un peu plus loin, à Davédji au nord-est de la même ville, le problème d’eau ne laisse aucun habitant indifférent. Pourtant ici, se trouve un centre d’exploitation de la Togolaise Des Eaux (Tde). Et ce qui est criard, c’est ce même centre d’exploitation de Davédji qui dessert certains quartiers de Lomé (la capitale Togolaise) en eau potable. Une situation que déplorent les habitants de cette localité.
‘‘Nous souffrons du manque d’eau il y a 4 ans. Pourtant nous avons la régie(TDE) juste à côté ’’ s’étonne une femme.

Les démarches entreprises au près du préfet de cette localité pour pallier cette situation n’ont encore rien donné. ‘‘On ne nous permet pas de rencontrer l’actuel [NDRL] directeur de la TDE.
Nous avions écrit au préfet qui a, à son tour [NDLR] envoyé une note au directeur de la TDE il y a 6 mois déjà, mais sans réponse’’ nous a confié ALATO Kossi Victor, le secrétaire général du chef de Davédji.
En plus de cette situation le débit de l’eau à Davédji est trop faible. Ici l’eau sort quasiment à compte goûte. Pourquoi ? ‘‘Parce qu’ils disent que, s’ils augmentent le débit de l’eau à la pompe, les tuyaux vont se briser’’ a t’il ajouté.
Approchés par notre équipe de reportage, les responsables de la Togolaise des Eaux(Tde) s’expliquent : « Cette situation dans la préfecture de Zio est due à plusieurs facteurs, notamment à l’assèchement de la nappe depuis décembre dernier et qu’actuellement des forages sont encours d’être creusés ». A entendre les responsables de la Tde, « Pour avoir les résultats des travaux encours, il faudra attendre encore quelques mois » En tout cas, la situation de l’accès à l’eau potable dans la préfecture de Zio repose la question de la problématique de l’accès à l’eau potable au plan national. Soulignons que jusqu’alors seulement trente neuf pour cent des Togolais ont accès à l’eau potable. Il est à noter également que selon dernier rapport(2010) de suivi des Objectifs du Millénaire pour le Développement, le Togo ne pourra pas atteindre les OMD en matière d’accès à l’eau potable si des actions urgentes ne sont pas entreprises d’ici 2015.
François Koami

Source : Fraternité