Comment accompagner le gouvernement togolais dans ses efforts africanistes, comment revaloriser l’Afrique et amener les populations à faire table rase des limites frontalières existantes afin de promouvoir la renaissance, le développement, la paix et la justice du continent ? Telles sont les préoccupations du lancement officiel de Panafrica-Togo, une section locale installée par l’organisation mère, le conseil mondial des organisations panafricaines (Panafrica).
La cérémonie d’installation, tenue mardi à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo, a regroupé des autorités administratives, traditionnelles et de nombreux panafricanistes.
En présidant la cérémonie de lancement, le secrétaire général de la préfecture, M. Muamuadzu Agbéko a établi une similitude entre la venue de Jésus et cet événement, une initiative salvatrice pour l’Afrique.
Pour en arriver là, a-t-il dit, il faut une volonté de paix et une sensibilisation des populations sur la considération des limites frontalières qui sont sources des guerres et entraînent progressivement l’Afrique à la pauvreté extrême. Il s’est dit convaincu, que les membres du bureau de Panafrica – Togo sont aguerris pour accomplir cette lourde responsabilité qui leur est assignée.
Avant le secrétaire général, c’est le Vizir, président mondial de Panafrica, Olofin II Akandé Olofindji, qui à travers une historique de l’esclavage, considéré comme un crime monumental contre l’humanité, a retracé les différentes facettes de cette traite ayant occasionné le retard sous toutes ses formes du continent.
Il a rendu hommage aux promoteurs des mouvements de libération, qui sont entre autres William Dubois, Kwamé N’krumah, Aimé Césaire, Georges Washington. Il a insisté sur le rôle que doit jouer la jeunesse dans la quête de l’identité africaine ainsi qu’à la rééducation qui doit apaiser les esprits fâchés, créer de nouvel espoir et rassurer les potentialités africaines.
A cette occasion, le président mondial de Panafrica a salué l’engagement panafricaniste togolais à travers l’africanisation des noms propres et par la création de la CEDEAO. Dans cette perspective, il a demandé à tous Togolais, la culture de l’humanisme, de la tolérance et du pardon pour le succès de la renaissance africaine.
Au rang des projets de l’organisation mère, il a énuméré, entre autres, la cérémonie de rapatriement des âmes et les obsèques en 2010 de nos ancêtres déportés par l’esclavage, la construction d’un monument aux morts des razzias esclavagistes à la frontière Bénin-Nigeria.
La présentation du bureau de Panafrica-Togo dirigé par M. Séverin Ameganvi a mis fin à la cérémonie.
Le Conseil Mondial des Organisations Panafricaines (PANAFRICA) est créé en 1991 et a son siège à Cotonou, au Bénin. Ce programme de la renaissance africaine a été initié depuis 1982 par l’ONG Africa-Cultures International Fondation.
Siméon EGBADE
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