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R.D.CONGO: Après l’errance, s’appliquer à la défense du bien commun et à l’amélioration des condiitons de vie du peuple

 Publié sur le web site www.diastode.org, BATIR LE TOGO, reprend dans ses pages le présent texte signé par Mr Marc Satchivi. Nous vous en souhaitons bonne lectue.

Aujourd’hui lundi 30 juin 2003, pour la quarante-troisième (43è) fois, le Peuple congolais, dans sa diversité pluriethnique, se rappelle de son accession à la souveraineté internationale. Heureux retour d’un si grand évènement pour la RDC, ce vaste pays de l’Afrique Centrale à l’égard duquel dame nature s’est montrée généreuse en le gavant d’un sous-sol riche en minerais variés.

En dépit de toutes ses potentialités, ce sous-continent qu’est le Congo-Léopoldville, le Congo-Kinshasa, la République du Zaïre, la RDC, béni par la providence, traîne les pieds sur la voie qui doit le conduire vers un réel développement. Le retour de la date du 30 juin doit donc être l’occasion pour tous les fils du Congo restés au pays ou de la diaspora de se remettre en question.

Qu’avons-nous fait du prix payé par nos aïeux, au péril de leurs vies, en nous arrachant la liberté face aux colonisateurs soucieux de faire du Congo leur chasse gardée? Qu’avons-nous apporté de plus à leur œuvre? En quarante-trois (43) ans d’indépendance politique, où se situe donc notre pays dans le concert des nations? Ce ne sont que là d’essentielles questions auxquelles doivent être apportées de réponses appropriées.

La République Démocratique du Congo (RDC) doit sortir de l’ornière. Pour y parvenir, toute la classe politique, toute la camarilla de politiciens et de chefs rebelles mus par des intérêts égoïstes, tous ces hommes et femmes qui s’intéressent aux affaires de la cité, tous ceux-là doivent se remettre en cause.

La classe politique congolaise dans sa globalité doit reconnaître que l’Occident se joue d’elle pour faire mains basses sur de nombreuses richesses du sous-sol congolais. Que de dirigeants et cadres de la RDC, connus ou inconnus n’ont-ils pas été torturés, massacrés, assassinés avec le soutien des financiers et industriels occidentaux? Les plus connus sont Patrice Emery Lumumba et ses compagnons Mpolo, Okito tués dans d’atroces conditions en janvier 1961. Il y a eu tant d’autres nationalistes congolais, à l’image de Mbuyi, Nzuzi, Elengesa, Pierre Mulele, eux aussi, sauvagement tués.

Doit-on oublier la centaine d’étudiants abattus à Kinshasa en 1969, les massacres de Shaba en 1977, la tuerie à Idiofa l’année suivante, le carnage à Katekalayi en 1979, le bain de sang de Moba en 1985, la fusillade des étudiants de l’université de Lubumbashi en 1992, la tuerie du Nord-Kivu?

Malgré son accession le 30 juin 1960 à la souveraineté internationale, la RDC est à la traîne à cause des efforts conjugués des groupes impérialistes qui manipulent des nationaux congolais à travers des actes de rébellion. Leur credo, mieux profiter des richesses du sous-sol congolais en divisant ses fils.

La politique néo-coloniale continue toujours en RDC. C’est ainsi que Mzee Laurent-Désiré Kabila arrivé au pouvoir le 17 mai 1997 à Kinshasa après y avoir chassé le dictateur Mobutu, a été assassiné le 16 janvier 2001. Cet immense (80 fois la Belgique!) et beau pays est à feu et à sang, sous l’action conjuguée de différents groupes rebelles manipulés de l’extérieur.
La situation que vit la RDC est un peu partout vécue dans d’autres pays du continent africain. Des exemples sont légion en Sierra-Leone, au Burundi, au Liberia, en Côte d’Ivoire, au Rwanda, où des peuples, condamnés par l’Histoire à vivre éternellement ensemble, s’entredéchirent dans des combats fratricides qui n’ont pas leur raison d’être. Lesdits peuples doivent retenir que c’est l’extérieur qui les divisent, les opposent pour freiner leur élan vers la voie du progrès.

Après tant de divisions, le Peuple congolais doit comprendre que le véritable idéal démocratique, c’est celui qui privilégie les petits et les grands, les pauvres et les riches ; élit ceux ou celles qui ont pour devoir de s’appliquer à la protection et à la défense du bien commun et à l’amélioration des conditions de vie des populations.

Belgique, le 30 juin 2003
Marc Satchivi