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Revue de Presse du jeudi 18 septembre 2003

Togo -
gouvernement.tg
La commémoration du 17e anniversaire de l’agression terroriste contre le Togo, le renouvellement de la CENI et les élections locales, la reprise des activités du chef de l’Etat après quelques jours de pause et la rentrée scolaire 2003-2004 sont les principaux sujets abordés par les différents journaux parus ce jour.

« Hier en conseil des ministres, le chef de l’Etat a rendu grâce à Dieu et convié l’ensemble des togolais à rester vigilants dans le combat contre le terrorisme » titre à la une TOGO-PRESSE. Après avoir adopté huit projets de loi et deux projets de décret, le conseil qui s’est réuni sous la présidence du chef de l’Etat a selon le quotidien appelé les togolais et la communauté internationale à la vigilance en ce qui concerne les actes de terrorisme : « le terrorisme qui a montré ces dernières années le cynisme de son visage chez nous le 23 septembre 1986, le 25 mars 1993, les 5 et 6 janvier 1994 et à la face du monde le 11 septembre 2001 à New York, exige de la communauté internationale une mobilisation et une solidarité sans failles ». Pour sa part, LE CLAIRON sous le titre : « 23 septembre 1986 – 23 septembre 2003 : Il y a 17 ans, Gilchrist Olympio endeuillait le Togo » voit derrière les événements du 23 septembre 1986 et bien d’autres agressions terroristes contre le Togo, la main de Gilchrist Olympio, le leader de l’Union des Forces de Changement (UFC) dont « le principal objectif était l’élimination physique du président Eyadèma ». Abondant dans le même sens, LE MIROIR DU PEUPLE relève que le principal commanditaire de ce coup est Gilchrist Olympio et qu’il n’a jamais été inquiété à cause de l’amnistie générale prononcée par le président Eyadèma à l’encontre de celui-ci et de bien d’autres personnes. Le journal salue en outre la mobilisation du peuple togolais qui « comme un seul homme s’est levé pour crier haro sur les ennemis du peuple togolais et pour dire non à toute forme de violence ». CROCODILE constate la « renaissance » du 23 septembre avec le retour du chef de l’Etat à Lomé : « Eyadèma de retour à Lomé et le 23 septembre renaît » titre l’hebdomadaire qui est presque sûr que le défilé marquant la célébration de la manifestation « aura bel et bien lieu » car dit-il, « aujourd’hui, l’apatam vient de pousser en un temps record ».

Le renouvellement de CENI (Commission Electorale Indépendante) est à la une de CROCODILE avec ce titre : « Composition de la CENI : l’Assemblée viole le code électoral , la Cour constitutionnelle entérine la bévue ». L’Assemblée nationale en désignant huit membres au lieu de neuf pour constituer la CENI vient de violer de façon flagrante le code électoral qu’elle même a adopté le 05 avril 2000 et modifié le 12 mars 2002 et 07 février 2003 écrit CROCODILE qui conclut que « cette violation démontre une fois encore le peu de considération que le pouvoir accorde aux textes de loi qui régissent la vie de la nation ».
La mise en place de la CENI pour la conduite des élections locales prochaines et le refus de certains partis politiques de l’opposition traditionnelle de s’associer à ces consultations ont fait réagir des journaux. LE MIROIR DU PEUPLE dans un article intitulé : « Elections locales prochaines : les leçons d’une série d’échecs » condamne l’opposition pour sa politique de boycott permanent qui n’a jamais rien donné et conseille au gouvernement de « continuer les préparatifs avec les partis d’opposition ayant fait preuve de bon sens et de patriotisme ». CROCODILE de son côté considère que « Pour sortir de l’impasse : le Togo a besoin d’un dialogue franc et non d’une élection locale » appelant la classe politique à « un peu de bon sens ! ». CARREFOUR aussi insiste que pour sortir de l’impasse politique au Togo, « la nécessité d’un compromis pour la classe politique s’impose ». LA TRIBUNE DU PEUPLE parue mercredi écrit : « pour sortir le Togo de la crise : plutôt un dialogue politique que des élections locales ». L’EVENEMENT paru mercredi également observe qu’en voulant organiser des élections locales sur fond de contentieux politiques non réglés, « le pouvoir RPT choisit l’impasse et la fuite en avant ». LE CLAIRON ironise sur la volonté exprimée de l’opposition à dialoguer et titre : « Pour les élections locales, l’opposition radicale veut négocier ». Le journal rappelle aux opposants que « Pour ses cinq ans de mandat, Eyadèma ne perdra plus son temps en vaines négociations avec des attardés politiques qui ne savent vraiment pas ce qu'ils veulent. Il n’y aura jamais plus aucune négociation et surtout avec l’UFC » martèle le journal avant de conclure : « advienne que pourra ».

La reprise des activités du chef de l’Etat après un moment de pause est le sujet de l’éditorial de LA DEPECHE : « Sommes-nous enfin rassurés ? ». Le journal se réjouit de la reprise des activités du président de la République et revient sur les « illusions folles » qui ont circulé sur la santé du chef de l’Etat pendant son absence et « l’angoisse qui s’est emparée de la nation ». Q’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, Eyadèma reste l’épouvantail qui nous protège encore contre nos maux et tant que ces maux ne seront pas exorcisés, nous aurons encore besoin de lui écrit LA DEPECHE qui conclut : « La grande leçon à retenir de quelques semaines de flottement dans le pays, est que les ennemis du président Eyadèma ne se trouvent pas comme se plaisent à le dire les liseurs de motions, dans le camp de l’opposition mais plutôt dans son propre camp eu égard au combat de chefs auquel se sont livrés au grand jour, la primature et l’hémicycle. Sans nul doute que dans son repos calculé, le chef suprême a décodé cinq sur cinq le message : la bataille pour sa succession a déjà commencé au RPT. Il ne lui reste qu’à donner des signaux forts sur la voie d’une paix durable qui lui survivra. Comme quoi, à malheur quelque chose est bon ». Le débat autour de la vacance de la présidence continue dans CARREFOUR où Jacques Apati-Bassah constate les insuffisances dans les dispositions législatives en cas de vacance : « Le Togo doit mieux réglementer les conséquences d’une maladie présidentielle : impliquer le parlement dans le cas de maladies présidentielles comme aux USA, réglementer la publication des bulletins de santé présidentielle, que le médecin du président soit autorisé à publier en termes généraux, l’état de santé du chef de l’Etat ». Au total ajoute t-il, il faut compléter la constitution par d’autres formes de lois.

Le ton des journaux en ce qui concerne la rentrée scolaire 2003-2004 débutée lundi 15 septembre dans notre pays, est dans l’ensemble alarmant. LE MESSAGER DU TERRITOIRE, un nouvel hebdomadaire constate que depuis plus d’une décennie, les années scolaires passent au Togo et ont un dénominateur commun : « le désespoir », une situation que seul dit-il, « un SOS peut sauver ». Et il titre : « Rentrée scolaire 2003-2004 : Une des pires années qui s’est achevée / une épouvantable qui commence ». CARREFOUR titre : « Rentrée scolaire au Togo : la démission de l’Etat face à une priorité vitale ». Pour LA TRIBUNE, la rentrée s’est déroulée sur fond de problèmes non résolus. Et il constate que « la démission de l’Etat et le manque d’initiatives ont engendré de faibles taux de réussite, le manque de professeurs, le manque de matériels et des impayés de salaires ». LA DEPECHE aussi souligne que l’école togolaise en crise « fait face aujourd’hui à ses problèmes ». ECHOS D’AFRIQUE rapporte que la rentrée s’est déroulée dans le calme : « Ils sont très nombreux, près de 1 500 000 à prendre le chemin des classes. Cette rentrée qui a été préparée aussi bien par le gouvernement que des parents d’élèves s’est effectuée dans un climat calme et paisible » ajoutant que malgré la situation économique difficile, le gouvernement a pu renforcer les capacités d’accueil des élèves et des enseignants (675 salles de classes et 250 blocs sanitaires) ont été construits dans beaucoup d’écoles.