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LE TOGOLAIS - N°43 - L'actualité du 08 au 14/09/03

Aprés plusieurs jours sans nouvelles, Eyadéma, le dictateur togolais a selon la télévision togolaise, repris du service avec fougue pour couper court aux rumeurs sur sa santé. Il semble qu’il veuille gagner du temps pour mieux organiser sa succession: c’est son fils Faure qui tiend la corde. Pour l'heure, il a réussi à raviver le combat des chefs dans l’opposition togolaise. Bonne lecture…



SOMMAIRE
1- Rififi dans l’opposition togolaise
2- Eyadéma à Pya et à Lomé
3- Quel avenir pour le coton togolais après Cancùn ?
4- Septembre, nouvelle année Guin


DEPECHES

1- Rififi dans l’opposition togolaise

12/09/2003--La récente interview du leader de l’Union des Foorces de Changement (UFC), Gilchrist Olympio, au journal ivoirien Fraternité Matin n’a pas plu au leader du Comité d'Action pour le Renouveau (CAR), Yawovi Agboyibo. L’objet de la discorde, cette phrase : « Le président lui-même le reconnaît et certains des ses ministres le disent aussi : Il n'y que deux vraies forces politiques au Togo, le RPT (Rassemblement du Peuple Togolais, ndlr) de Eyadéma et L'UFC d'Olympio ». Le leader du CAR exprimait son mécontentement dans les colonnes de Motion d’Information. Pour lui «Gilchrist Olympio s'est plu à tourner en dérision ses pairs de l'opposition qui ont participé au scrutin présidentiel du 1er juin 2003». Cet incident démontre encore une fois que l’opposition togolaise ne fera pas de si tôt front commun.

La rédaction le togolais.com


2- Eyadéma à Pya et à Lomé

12/09/2003--Lomé le 11/09/03--Selon le site officiel Republicoftogo , Gnassingbé Eyadéma a rendu hommage le jeudi 11 septembre 2003 aux victimes des attentats du 11 septembre 2001 lors d’une cérémonie qui s’est déroulée dans son village natal de Pya. Il a ensuite fait un déplacement de plus de 500 km pour se rendre à Lomé II où il a reçu l’ambassadeur de France, Jean-François Valette, venu lui faire ses adieux. L’effondrement du World Trade Center et l’adieu à l’ambassadeur français pour essayer de mettre fin aux rumeurs incessantes sur sa santé, quel symbole !!!

La rédaction letogolais.com



ECONOMIE

3- Quel avenir pour le coton togolais après Cancùn ?

14/09/2003--A l’instar du Bénin, du Burkina Faso, du Mali et du Tchad qui font front commun à Cancùn (Mexique) dans le cadre de la conféérence ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) pour sauver le coton africain mis à mal par les subventions des pays du Nord, le coton togolais est menacé. Et ce, au moment même où la reprise s’annonce dans le secteur après trois années de vaches maigres.

L’industrie cotonnière togolaise a enregistré de meilleurs résultats pour la campagne 2002-2003 en comparaison de la période 1998 -2001. 186 589 en 2002-2003 contre 168 323 tonnes en 2001-2002, selon Panapress. Une reprise que viennent ternir les menaces qui pèsent actuellement sur le coton africain et qui font l’objet de négociations à Cancùn (Mexique), la cinquième conférence ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Le coton au Togo représente 194 025 hectares de superficies ensemencées et 186 589 tonnes de coton-graine. La filière coton est actuellement contrôlée par une entreprise publique, la Société Togolaise de Coton (SOTOCO) qui en détient le monopole. La libéralisation prochaine du secteur avec l’entrée sur le marché de 3 entreprises privées, à savoir la Société industrielle du coton (SICOT), la Société de production industrielle du coton (SOPIC) et la Société cotonnière des savanes (SOCOSA), devrait confirmer cette tendance positive.

DES ECHOS PEU ENCOURAGEANTS

« Selon une étude réalisée en septembre 2002 pour le compte de la Banque mondiale, mentionnée par l’agence panafricaine de presse, cette reprise serait due au paiement du coton- graine conformément au calendrier prévu, au maintien du prix du kg à 200 F CFA et à une campagne de relance auprès des producteurs. A contrario des années précédentes où les paysans avaient été payés en retard et n’avaient pas perçu les ristournes qui leur étaient dues par la SOTOCO en 1997. De mauvaises conditions pluviométriques et la désorganisation de l'encadrement technique se sont rajoutées à ces raisons structurelles. Mais cette amélioration de la conjoncture de l’industrie du coton au Togo intervient au moment où le secteur cotonnier africain est menacé. Le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad ont uni leurs forces et tentent de le défendre actuellement au Mexique. Ils réclament la suppression progressive et totale des subventions des pays du Nord entre 2004 et 2006 - qui faussent le jeu de la concurrence internationale - et une indemnisation financière pour les pertes subies par leurs pays.

Le coton africain perdrait chaque année plus de 200 millions de dollars de revenus d'exportation en raison des subventions. Un coton très compétitif, en termes de qualité et de coût de revient et qui représente 5% de la production mondiale. Il constitue également, selon Dagris, holding française dont le coton est le cœur de métier, l’origine des revenus d’environ dix millions de familles sur le continent. « L'initiative africaine » est soutenue par le directeur de l’OMC, Supachai Panitchpakdi, et par l’Union européenne. Un soutien important mais pas rassurant compte-tenu de la position des Etats-Unis et de l’Europe, elle-même, qui semblent ne pas vouloir renoncer à leur politique de subventions dans le secteur agricole en général. Ils accusent, par ailleurs le G21, le groupe formé par tous les pays pauvres pour défendre leurs intérêts face aux pays riches, d’être trop ferme sur ses positions. Espérons que les négociations de Cancun ne s’achèveront pas dans une impasse donnant ainsi la preuve que les intérêts du Sud et du Nord sont hautement divergents.

La rédaction letogolais.com


SOCIETE

4- Septembre, nouvelle année Guin

09/09/2003--Le Togo est connu pour ses nombreux festivals traditionnels. Le Togolais vous propose un tour d’horizon de quelques uns d’enntre eux. Première escale: le Pays Guin avec la fête Ekpessosso

Septembre, nouvelle année Guin

Pour les Guins, tribu originaire de la confédération Ashanti du Ghana qui s’est installée au nord d’Anecho au 17è siècle, le mois de septembre marque le début de la nouvelle année avec la cérémonie du Ekpessosso. Incursion chez un peuple foncièrement attaché à ses traditions.

Septembre marque la nouvelle année en pays Guin. Lors de la deuxième semaine de ce mois, les festivités qui marquent le début de l’an nouveau se déroulent à Glidji, village guin. Ce dernier se situe à environ 50 km de la ville de Lomé, capitale togolaise. C’est l’occasion pour tous les fils du pays, en provenance du Bénin et du Ghana, de se retrouver pour célébrer la fête traditionnelle du Ekpessosso ou cérémonie de la pierre. Le cœur de la cérémonie est la prise de la « pierre sacrée » dans la forêt sacrée. Cette pierre marque le passage de l’ancienne à la nouvelle année. La couleur de la pierre détermine la nature de ce nouveau cycle de 365 jours.

Glidji, joyeuse fille de septembre

Le Blanc symbolise une très bonne année, le bleu, une bonne année, le rouge, une année truffée de dangers. Et le noir annonce la famine et la sécheresse. Les chefs spirituels se chargent néamoins par leurs cérémonies d’atténuer ces mauvais augures. Des augures qui sont bien souvent heureux, les initiés aux yeux bandés sont dirigés dans leur choix, créant une liesse générale dans tout le village. Les villageois, parés de leurs plus beaux atours – perles multicolores et autres ornements – se pavanent dans les ruelles étroites de la bourgade en dansant. La fête du Epkessosso se caractérise ainsi par trois temps forts : la prise de la pierre sacrée (Epé-Ekpé) à Gbatchomé et les cérémonies de Yékè-Yékè et Essidoudou.

Pendant ces cérémonies, des présents sont offerts aux différentes divinités et aux ancêtres pour demander leur protection pour la nouvelle année. Les prémices de cette grand-messe du Vaudou, ponctués d’énormes festins, ont lieu dès juin et sont des périodes de rituels de purification. Les Guins, originaires du Ghana, appartenaient à la confédération Ashanti avant de s’installer dans le Nord d’Anécho au 17ème siècle. Cette peuplade constitue la majorité de la population du sud du Togo. Le village de Glidji compte également d’autres attractions telles la "demeure royale" des descendants de FoliBébé ainsi que le temple d’une divinité protectrice des Mina. Le Togolais souhaite une très bonne année à tous les Guins. Que l’année nouvelle soit marquée d’une pierre blanche !

La rédaction letogolais.com



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