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LE TOGOLAIS - N°42 - L'actualité du 01 au 07/09/03


Eyadéma avouera-t-il sa maladie ? Continue-t-il de gouverner? L’opposant Gilchrist Olympio, affirmait à ce propos : « S'il devait quitter la vie politique à la suite de cette maladie, cela ne serait pas une victoire pour nous. Nous voulions le départ politique de M. Eyadema. ». Dans tous les cas, les candidats à la succession ne manquent pas. Bonne lecture.



SOMMAIRE
1- Natchaba déploie son activisme à Paris
2- Loterie nationale, le Jackpot à Lomé
3- Jean- Pierre Fabre assigné à domicile
4- Gnassingbé Eyadéma malade ?
5- Aléké et Dagbovi font la grève de la faim


DEPECHES

1- Natchaba déploie son activisme à Paris

07/09/2003--Paris 07/09/03--Fambaré Ouattara Natchaba, le président de l’Assemblée Nationale togolaise, est à Paris. Vient-il se faire aadouber par la France en cette période d’incertitude sur l’état de santé de Gnassingbé Eyadéma ? En effet, après les mises au point du gouvernement relatives à l’article 65 (*) de la constitution qui prévoit, en cas de vacance du pouvoir présidentiel que la charge de l’Exécutif revienne au président de l’Assemblée Nationale, ce dernier déploie un certain activisme. Pendant l’absence d’Eyadéma pour soins médicaux dans une clinique milanaise, Natchaba a reçu l’ambassadeur de France, le président du Conseil Constitutionnel, Louis Atsu Améga et l’ambassadeur des Etats-Unis. Il se présente maintenant à Paris mais pourquoi ?

La rédaction letogolais.com



(*) Article 65 de la Constitution togolaise ( modifiée par la loi n° 2002-029 )
En cas de vacance de la Présidence de la République par décès, démission ou empêchement définitif, la fonction présidentielle est exercée provisoirement par le président de l’Assemblée nationale. La vacance est constatée par la Cour constitutionnelle saisie par le Gouvernement. Le Gouvernement convoque le corps électoral dans les soixante (60)jours de l’ouverture de la vacance pour l’élection d’un nouveau Président de la République




2- Loterie nationale, le Jackpot à Lomé

02/09/2003--Lomé le 02/09/03--Les responsables de la loterie de l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) sont réuunis depuis lundi 1er septembre 2003 jusqu’au 5 septembre, à Lomé, pour coordonner leurs stratégies. La question d’une plus grande coopération, au niveau sous-régional, entre les acteurs de cette industrie sera à l’ordre du jour. La loterie nationale est devenue une industrie florissante, l’une des plus importantes pourvoyeuses de ressources financières. C’est le Jackpot en permanence pour les gestionnaires qui souhaiteraient maintenant investir davantage dans le social afin de redistribuer, en partie, les sommes soutirées à la multitude d’ « accros » (drogués) de jeux de hasard que compte le continent africain.

La rédaction letogolais.com



3- Jean- Pierre Fabre assigné à domicile

01/09/2003--Lomé le 30/08/03--Selon l’UFC, Jean-Pierre Fabre, secrétaire général du parti, a été empêché le vendredi 29 août 2003 de se rendre à Agoué, à la frontière béninoise, par les douaniers togolais ; motif invoqué : pas d'autorisation de sortie du territoire togolais. Conduit auprès d'un juge d'instruction à Lomé, il s’est vu signifier une convocation pour lundi 1er septembre 2003. Son passeport et sa pièce d'identité ont été saisis. Il est assigné à domicile sous la garde d’une dizaine de policiers.

La rédaction letogolais.com



POLITIQUE

4- Gnassingbé Eyadéma malade ?

06/09/2003--Gnassingbé Eyadéma serait atteint d’un cancer de la gorge. Sa récente visite dans une clinique privée en Italie, « une pausee estivale selon la télévision d’Etat », laisse légitimement planer le doute. La question de l’avenir du régime Eyadéma se pose à nouveau. Si les « élections » n’ont pas réussi à l’éloigner du pouvoir, la maladie pourrait, semble-t-il, y arriver.

Gnassingbé Eyadéma est malade. Il serait atteint d’un cancer de la gorge. Sa maladie éventuelle relance le débat sur l’avenir du régime du dictateur togolais. Une information vraisemblable si l’on s’en tient au récent séjour italien du président togolais. Il a, en effet, passé une douzaine de jours dans une clinique milanaise, en Italie, pour y recevoir des soins médicaux. Son récent retour en terre togolaise aurait eu lieu « contre l’avis de ses médecins traitants », indique une source bien informée. Aucun communiqué officiel n’a jusqu’ici commenté cette information alors que les médias d’Etat s’emploient à la démentir. La télévision nationale et Togo Presse (le journal du pouvoir) ont qualifié la visite privée du président de « pause estivale ».

Pourtant, le site officiel de la République togolaise avait, dans une forme sibylline et inhabituelle, évoqué qu'Eyadéma "n'est pas à l'abris d'un rhume, d'une grippe ou d'une bronchite". On sait qu’en général les petits rhumes des chefs dans les régimes totalitaires et dictatoriaux cachent en fait des pathologies plus sérieuses et beaucoup plus graves. Pour couper court à la rumeur, Gnassingbé Eyadéma devrait publier un bilan de santé... Même si le cas Mitterrand nous a appris à nous méfier des bilans de santé travestis par les médecins.

Malade, pas malade

Depuis plusieurs jours, les rumeurs s’amplifient dans les journaux privés togolais et les sites Internet proches de l’opposition togolaise, selon lesquelles le président Eyadéma serait agonisant et que son séjour en Italie est justifié par des soins médicaux. Les démentis du gouvernement dans les médias officiels n’empêchent pas de s’interroger sur l’avenir du Togo. Gnassingbé Eyadéma avouera-t-il sa maladie ? Est-il réellement rentré au Togo ? Continue-t-il de gouverner ? Sinon, un départ, dans de telles conditions, ne semble pas contenter l’opposition. L’opposant historique togolais, Gilchrist Olympio, affirmait à ce propos : « S'il devait quitter la vie politique à la suite de cette maladie, cela ne serait pas une victoire pour nous. Nous voulions le départ politique de M. Eyadema. ». Le leader de l’Union des Forces de Changement (UFC) s’exprimait ainsi dans une interview accordée au quotidien ivoirien, Fraternité Matin.

Dans tous les cas, les candidats à la succession ne manquent pas, entre les fils Gnassingbé et notamment, Faure, actuel ministre de l'Equipement, des Mines et des Télécommunications, les barons du Rassemblement du Peuple togolais (RPT), le parti unique et l’armée, les spéculations vont bon train. La constitution prévoit, quant à elle, en cas de vacance du pouvoir que la charge de l’Exécutif revienne au président de l’Assemblée Nationale, en l’occurrence, Fambaré Ouattara Natchaba. Ce dernier doit au bout de 60 jours organiser des élections démocratiques. Pour l’instant, le suspense sur l’état de santé de Gnassingbé Eyadéma et ses conséquences sur la vie politique togolaise demeurent entier.

La population et les observateurs de la vie politique togolaise qui scrutent les allées du pouvoir et tous les recoins du pays, sans croiser l’ombre du général, se demandent comment se gère cette vacance énigmatique du pouvoir.

La rédaction letogolais.com



5- Aléké et Dagbovi font la grève de la faim

04/09/2003--Jude Prudence Aleke et Jean Baptiste Dagbovié sont en grève de la faim depuis lundi dernier à la prison civile de Lomé. Les deux opposants togolais, membres de l’Union des Forces de Changement (UFC) de Gilchrist Olympio et de "Quelle solution pour le Togo" comptent ainsi protester contre leurs conditions de détention - « violations flagrantes des droits et libertés », selon le communiqué de presse annonçant le mouvement de protestation. Jude Prudence Aleke, membre fondateur de l’UFC est actuellement le secrétaire-général-adjoint du bureau fédéral de la Jeunesse du cinquième arrondissement, Jean Baptiste Dagbovié est Vice-Président en exercice de la Jeunesse de Lomé-Commune-Golfe.

Libération immédiate et inconditionnelle

Jude Prudence Aleke enlevés à son domicile et Jean Baptiste Dagbovié enlevé dans la rue, sont emprisonnés depuis le 7 mai 2003. Incarcérés sans mandat d’arrêt ni d’amener, ils sont détenus, dans de pénibles conditions, depuis plus de deux mois, 63 jours exactement à la Sûreté Nationale (Direction Générale de la Police Nationale) au mépris de la législation en matière de garde à vue. Celle-ci prévoit en effet un délai maximum de trois jours. Ce non-respect des lois est monnaie courante au Togo. Prisons, camps, régiments, garnisons, centres de police et de gendarmerie sont de véritables lieux de non droit pour les détenus sur toute l’étendue du territoire togolais.

Principale revendication des grévistes de la faim: leur libération immédiate et inconditionnelle ainsi que celle de tous les détenus politiques arrêtés avant, au cours et après les dernières élections présidentielles togolaises, celles de la honte pour l’opposition togolaise. Les prisonniers politiques souhaitent également la libération de tous les anciens détenus politiques qui devraient être libérés conformément aux lois d’amnistie de 1994 et 1996. Officiellement en liberté, ils auraient été transférés vers d’autres lieux d’incarcération sur le territoire togolais. Ils réclament également la libération de certains prisonniers détenus aux motifs fallacieux alors qu’ils le sont, en réalité, pour des raisons politiques. Enfin, Jude Prudence Aleke et Jean Baptiste Dagbovié souhaitent que prenne fin le harcèlement des médias privés.

La rédaction letogolais.com


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