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Deux journalistes relaxés après un mois de détention, un troisième condamné à une amende

Le 22 juillet, le tribunal correctionnel de Lomé a relaxé Philip Evégnon, directeur de publication de L'Evénement, et Colombo Kpakpabia, journaliste au Nouvel Echo, mais a reconnu Dimas Dzikodo, rédacteur en chef de l'hebdomadaire L'Evénement, coupable de "tentative de publication de fausses nouvelles" et l'a condamné à verser une amende de 500 000 francs CFA (soit 760 euros). Les deux premiers ont été libérés dans la matinée du 23 juillet, tandis que le troisième doit, au préalable, s'acquitter de son amende.

"Nous regrettons que ces libérations soient si tardives et n'interviennent qu'après plus d'un mois de détention, d'autant que deux journalistes sur trois ont finalement été reconnus innocents. De plus, nous sommes indignés par la condamnation de Dimas Dzikodo, pour un délit de presse inventé de toutes pièces, qui ouvre la voie à de nombreux abus", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. "Nous sommes également consternés par les mauvais traitements infligés à Dimas Dzikodo et Colombo Kpakpabia, brutalisés par les policiers au cours de leurs interrogatoires", a-t-il ajouté.

Reporters sans frontières condamne également les entraves qui ont accompagné leur libération. Alors que le procureur avait signé un ordre de remise en liberté le soir du 22 juillet, Philip Evégnon et Colombo Kpakpabia n'ont été libérés que le lendemain matin. Quant à Dimas Dzikodo, il lui a été signifié qu'il devait payer l'amende avant d'être libéré, et ce, en totale violation de la loi.
Les trois journalistes avaient été arrêtés par la police les 14 et 15 juin. Dimas Dzikodo avait été interpellé dans un cybercafé, alors qu'il scannait et archivait des photos de personnes blessées. Colombo Kpakpabia avait également été arrêté dans le même cybercafé, avec des photos similaires. Enfin, il était reproché à Philip Evégnon d'avoir remis les photos à son rédacteur en chef.

Après une détention de dix jours dans les locaux de la direction générale de la police nationale, les journalistes ont été transférés à la prison civile de Lomé, où ils ont été incarcérés pendant près d'un mois. Alors qu'ils étaient détenus par la police, Dimas Dzikodo et Colombo Kpakpabia ont été frappés par les policiers au cours d'interrogatoires musclés.

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