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Bénin: Démarrage de la rentrée scolaire 2012- 2012 sous la menace de boycott des enseignants (SYNTHESE)

Afrique
Des milliers d'élèves et d'écoliers béninois ont repris ce lundi 1er octobre le chemin des classes pour le compte de l'année scolaire 2012-2013, sous la menace de boycott des enseignants qui réclament une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
LA RUEE DES ENSEIGNANTS ET DE LEURS APPRENANTS VERS LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES

Déjà très tôt ce matin, sous une pluie diluvienne, les rues et les ruelles de la capitale économique béninoise, Cotonou, sont remplies d'apprenants en tenus kaki pour le secteur public et en différentes uniformes selon les établissements et écoles du secteur privé.

Dans ces écoles, collèges et lycées de Cotonou, les anciens apprenants très joyeux de se retrouver après deux mois et demi de repos, alors que les nouveaux, inquiets sont restés accrochés à leurs parents pour remplir les formalités d'inscriptions.

"Nous avons effectué cette rentrée sur l'invitation du Front d'actions des syndicats des trois ordres de l'enseignement du Bénin. Les responsables de ce Front, ayant pris conscience de notre situation, ont lancé à l'exécutif béninois, un ultimatum de deux mois pour la satisfaction de notre plate-forme de revendication", a confié à l'Agence Xinhua, Paul Issè Iko, secrétaire général des syndicats d'enseignement maternel et primaire du Bénin.

LA RENTREE SCOLAIRE 2012-2013 SOUS LA MENACE DES GREVES DES ENSEIGNANTS

Pour ce syndicaliste, les enseignants béninois sont prêts à abandonner les cours, si dès le 1er décembre prochain, l'équipe gouvernementale du président Boni Yayi, ne donne aucune satisfaction à leurs différentes revendications visant à une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

Ces revendications, a-t-il estimé, se résument, entre autres, à l'ouverture des négociations sur l'application du décret 2011-505 du 5 août 2011 portant institution d'un coefficient de revalorisation des indices de traitement des agents de l'Etat et la rétrocession sans délai des défalcations opérées sur le salaire des enseignants pour fait de grève pour les mois de mars, d'avril et de mai 2012.

Mais pour le ministre béninois des Enseignements maternels et primaires, Eric N'Dah Sékou, en décidant d'ouvrir solennellement les portes des écoles béninoises ce lundi, la préoccupation majeure du gouvernement est d'avoir une année scolaire apaisée au cours de laquelle, les enfants pourront bénéficier sans discontinuité d'un enseignement approprié, conformément au calendrier scolaire que l'administration et les partenaires sociaux du secteur de l'éducation ont unanimement approuvé.

"Pour ce faire, le gouvernement, à la hauteur de ses moyens, a pris et continuera de prendre les dispositions utiles et réalistes pour que cette année scolaire soit une année de paix sociale, dans l'intérêt de tous les acteurs du système éducatif béninois", a-t- il promis.

Rappelons que l'année scolaire 2011-2012 a été perturbée par des mouvements de grève qui ont failli conduire à son invalidation en raison des efforts conjugués du gouvernement, des autres institutions de la République, des parents d'élèves et des enseignants qui ont fini par comprendre les contingences du moment et accorder la priorité à l'avenir des enfants. Fin