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LE TOGOLAIS - N°41 - L'actualité du 02 au 08/06/03


Le Togolais vous propose le journal de la semaine au Togo!

Bob AKITANI a été élu Président de la République togolaise par la majorité des votants aux élections présidentielles du 1er juin 2003. Les Togolais doivent à nouveau se mobiliser massivement pour la défense de leur victoire face au dictateur Eyadéma et à la France. C'est le 250iéme jour de censure du site letogolais.com au Togo…Bonne lecture


SOMMAIRE
1- Kofi Yamgnane: " Mr Chirac, ne trouvez-vous pas que trop c’est trop ? "
2- Président AKITANI:"Je vous demande de vous mobiliser massivement pour la défense de notre victoire"
3- Un fois de plus, Eyadéma veut s’imposer par la force
4- Présidentielles du 1er juin 2003: la fraude généralisée
5- BOB AKITANI est élu Président de la République togolaise


DIASPORA

1- Kofi Yamgnane: " Mr Chirac, ne trouvez-vous pas que trop c’est trop ? "

08/06/2003--TROP C’EST TROP !

Le tragi-comique en politique serait-il devenu la « Vertu » la mieux partagée en Afrique ? On ne peut s’empêcher de le penser à l’observation des événements du continent : cruautés inhumaines dans des guerres d’un autre âge, contestations systématiques des scrutins… Après la Côte d’Ivoire, le Sénégal et Madagascar, c’est le Togo qui, malheureusement, nous réécrit un scénario trop connu : il suffit d’écouter les protagonistes principaux après les élections présidentielles du 1er juin dernier dans ce petit pays. Les trois « grands » candidats revendiquent la victoire, chacun pour soi.

Une situation qui serait comique s’il ne s’agissait pas du destin de tout un peuple en quête de liberté et de démocratie pour son développement. En participant massivement à ces élections, les Togolais attendaient la clarté des choix, ils n’ont trouvé que manipulations, mensonges et tricheries. En effet, d’après plusieurs observateurs neutres :

· dans de nombreuses circonscriptions, le nombre de suffrages exprimés dépasse celui des votants
· dans plusieurs autres, l’addition des voix attribuées aux différents candidats dépasse le total mentionné des votants
· au total, il y a davantage de votants que d’inscrits…

…sans compter les incidents, nombreux et plus ou moins graves observés dans différentes localités: bourrages d’urnes, arrestations, blessés et même morts.

C’est dans ces conditions que le Président Chirac a, seul entre tous, décidé de reconnaître comme élu et de féliciter le Président sortant Gnassingbé Eyadéma. Cette précipitation est d’autant plus suspecte que la Cour Constitutionnelle togolaise elle-même, saisie de plusieurs recours, n’a osé proclamer aucun résultat. C’est une attitude que le peuple togolais dénonce pêle-mêle, soit comme une trahison, soit comme une ingérence inadmissible et en tout cas comme un encouragement cynique à la dictature et donc indigne de la France. Monsieur Chirac, ne trouvez-vous pas que trop c’est trop ?

Alors, à quelle extrémité non encore atteinte, le pouvoir togolais doit-il parvenir dans l’humiliation de son propre peuple pour que les Togolais puissent enfin espérer pouvoir compter sur l’amitié française ?

Kofi Yamgnane



POLITIQUE

2- Président AKITANI:"Je vous demande de vous mobiliser massivement pour la défense de notre victoire"

09/06/2003--Déclaration N°2 de S.E. M. Emmanuel Bob AKITANI
(Président de la République, élu le 1er juin 2003)

Chers compatriotes,

Vous avez accepté de vous rendre massivement, aux urnes malgré les multiples obstacles érigés par le pouvoir en place, tout au long du processus électoral et le jour du scrutin.
- Refus de l’administration électoral de vous remettre vos cartes d'électeur ;
- Intimidation au cours de différents meetings et manifestations de votre candidat ;
- Empêchement arbitraire des manifestations de votre candidat
- Interdiction des affiches de votre candidat et des articles de propagande électorale (T-shirt à l’effigie du candidat du parti) dans certaines préfectures ;
- Bourrage des urnes dès 4 heures du matin et ce avant l’ouverture du scrutin prévue pour 6heures 30mn ;
- Refus d’accréditation des délégués des candidats auprès des CELI et dans les bureaux de vote ;
- Expulsion des délégués des candidats des bureaux de vote;
- Dispersion par les forces de l’ordre des électeurs et électrices restés sur des lieux du vote au moment du dépouillement ; etc.

Malgré toutes ces entraves vous avez massivement manifesté votre profonde aspiration au changement et à l’alternance politique en portant la majorité de vos suffrages sur courant politique que je représente.

Je remercie vivement et du fond du cœur chaque électrice et chaque électeur vivement et du fond du cœur chaque électrice et chaque électeur d’avoir rendu possible notre victoire.

Ceux qui n'ont pas porté leur suffrage sur moi n'ont rien à craindre de notre action. Comme nous l'avons affirmé pendant la campagne, elle sera sans discrimination ni esprit de revanche.

Je remercie le candidat Léopold Gnininvi qui m'a apporté son soutien au cours de la campagne ainsi que le candidat Yaovi Agboyibo qui, dès le 4 juin 2003 a salué notre victoire.

Je remercie également les partis frères ADDI et UDS-Togo de m'avoir apporté leur soutien au cours de la campagne.

Je remercie enfin tous ceux enfin tous ceux qui, au nom du changement, nous ont aidé de quelque manière que ce soit.

J’adresse toute ma compassion aux parents des victimes de la violence exercée par le régime le jour du scrutin et les jours qui l’ont suivi, ainsi qu’aux parents des militants actuellement détenus dans les commissariats ou déférés à la prison civile de Lomé, à cause de cette élection.

Je demande aux autorités de fait de notre pays, de cesser immédiatement la vaste opération de «chasse à l'homme », sur les militants de l’opposition, aussi bien dans les préfectures du pays que dans les quartiers périphériques de la ville de Lomé . Ainsi, de nombreux militants de l'opposition, qui ont participé à la campagne électorale ou qui se sont opposés aux fraudes, notamment les bourrages des urnes, le jour du scrutin sont obligés de fuir la répression qui s'est abattue sur le pays.

Je présente mes condoléances les plus attristées aux familles des militants qui ont perdu la vie au cours de cette élection.

Mes chers compatriotes,

Je rends hommage très sincèrement, à votre courage et à votre détermination.

Aujourd’hui comme en 1998, le régime en place veut vous voler votre victoire acquise au prix de mille sacrifices. Je voudrais vous assurer avec la plus grande fermeté, que nous ne nous laisserons plus confisquer notre victoire par ceux qui vous ont réduits à la misère.

Nous devons mettre un terme au règne du gangstérisme et de la raison du plus fort, dans notre pays.

Sachez d’ores et déjà que nous contestons formellement les résultats provisoires proclamés par la CENI. En vue de confirmer notre victoire devant Dieu, devant le Peuple et devant la loi, nous demandons la confrontation, sous le contrôle d’une autorité étrangère indépendante, de nos fiches de résultats et contestations avec ceux à la base des chiffres
avancées par la CENI.

Mes chers compatriotes,

Je vous demande de vous mobiliser massivement pour la défense de notre victoire. Je vous demande d’être à l’écoute des mots d’ordre que nous vous adresserons en vue de cette ultime bataille pour l’avenir de notre Patrie.

Fait à Lomé, le 5 juin 2003
Emmanuel Bob AKITANI




3- Un fois de plus, Eyadéma veut s’imposer par la force

04/06/2003--500 militaires tchadiens et des rebelles du Sierra-Léone ont été recrutés par Eyadéma pour pallier la défiance de son armée.. Sous l’autorité de son fils Ernest, ils sont déployés dans toutes les rues de Lomé pour semer la terreur dans la population. Eyadéma veut s’imposer malgré la défaite cuisante qu’il vient de subir aux présidentielles face à Bob Akitani.

Pour contrecarrer la victoire de l’opposition lors des élections du 1er juin 2003, le dictateur Eyadéma utilise sa stratégie de la terreur : intimidation, répression et assassinat de la population. Pour parvenir à ses fins, il a recruté des supplétifs du RUF. La sédition naissante dans l’armée togolaise l’oblige à faire appel à des éléments extérieurs au Togo. Sélectionnés par un recruteur français, ces mercenaires sont arrivés sur le sol togolais il y a une quinzaine de jours et sont cantonnés au camp Landja (Kozah), à la garnison de Niouprouma (Tône) et à Lomé. Aujourd’hui, mardi 3 juin 2003, juchés sur des chars d’assauts et en tenue de camouflage, ces mercenaires ont été postés dans les endroits stratégiques de Lomé. Sous l’autorité d’Ernest Eyadéma et du ministre de l’intérieur, M. François Akila Esso Boko, vers 10h30 (locales et GMT), ils ont interpellé deux responsables de l’UFC, Jean Pierre Fabre et Patrick Lawson. L’objectif de ces arrestations est d’empêcher la mobilisation de la population, la concertation entre les leaders politiques et la coordination des Togolais. Eyadéma veut empêcher la population de lui imposer la victoire de Bob Akitani aux présidentielles du 1er juin 2003. D’après les premières estimations, c’est un raz de marée, un vote sanction sans précédent. Dans le quartier Bè, fief de l’opposition, des jeunes manifestaient dans la rue, scandant des slogans hostiles au dictateur Eyadéma et à la France. Ils se réjouissaient de la victoire de leur candidat Emmanuel Akitani Bob. Pour étouffer cette vérité des urnes, Eyadéma et ses commanditaires n’ont plus d’autre recours que la force et la violence. Les habitants sont évacués de force de leur domicile, humiliés en pleine rue, les femmes violentées, les enfants battus à coup de crosses. C’est d’une brutalité inouïe; « c’est le vote dans le calme, la justice et la transparence» d’après les observateurs français venus cautionner sous l’autorité de Jacques CHIRAC, le hold-up électoral du dictateur Eyadéma. M. Emmanuel Akitani a été élu aux élections présidentielle 2003, et, comme ce fut le cas en 1998 avec M. Gilchrist Olympio, on cherche à le priver de sa victoire.
Eyadéma ne peut plus compter sur l’armée togolaise qui n’est plus disposée à tirer sur ses frères sous les ordres de son fils sanguinaire. Pour les Togolais, cette armée tarde à réagir et à venir à leur secours pour mettre hors de portée de nuire cette invasion étrangère ( mercenaires et supplétifs).

La rédaction letogolais.com



4- Présidentielles du 1er juin 2003: la fraude généralisée

01/06/2003--C’est la fraude généralisée dans le scrutin présidentiel qui a débuté ce dimanche matin au Togo à 6h30 (locales et GMT), pouur environ 3,2 millions d'électeurs inscrits. Ils étaient appelés à voter dans 5296 bureaux à travers le pays. Il s'agit d'une élection à un tour avec un bulletin unique où figurent les noms et photos des six candidats.

Trois candidats de l’opposition ( Akitani, Péré et Agboyibor) étaient donnés largement en tête dans les intentions de votes. Mais c’est une fraude d’une grande ampleur qui est constatée dans tous les bureaux de vote du pays. Tous les candidats de l’opposition dénoncent cette mascarade et ces bourrages d’urnes constatés à l’ouverture des bureaux. A Lomé, les électeurs se sont rendus très nombreux dans les bureaux de vote dès 6h30 (locales et GMT). Le premier constat fait par les électeurs et les journalistes sur place est l’ampleur des mécanismes de fraudes mis en place par les autorités togolaises. « il n’y a pas suffisamment de bulletins de votes dans les bureaux, pour 1345 inscrits, il n y a que 600 bulletins de disponibles » constate Koffi, un scrutateur du CAR. A l’entrée, un représentant de l’UCF fait le siége, on lui refuse le contrôle du déroulement du scrutin, il a été récusé par le responsable du bureau de vote à la solde d’Eyadéma ; c’est le cas dans plus de la moitié du pays. A Tsévié et à Blitta, des échauffourées entre les forces de l’ordre et les électeurs ont fait plusieurs blessés et 3 morts ; les électeurs exigeaient que l’on vide les urnes bourrées d’avance avant de procéder à leur vote.

Selon un militaire de la garnison d’Afangnan dans le Yoto, 420 bulletins de vote en faveur de Bob Akitani ont été brûlés et substitués en faveur du dictateur Eyadéma lors du vote des militaires de la garnison, jeudi dernier. A Sokodé, les bureaux de vote ont été fermés avant l’heure, par manque de bulletins. L’affluence était importante et exceptionnelle mais les opérations de vote semblent se dérouler dans la confusion, il manque, dans plusieurs bureaux de vote, du matériel électoral (urnes et bulletins). De nombreuses personnes inscrites sur les listes ne peuvent voter faute d'avoir pu retirer leurs cartes d'électeur. "Ca se passe mal, bourrage d'urnes, rétention de cartes d'électeurs" nos sympathisants subissent des intimidations dans certaines préfectures à l'intérieur du pays » a commenté Jean-Pierre Fabre, responsable de campagne de l'UFC. Des observateurs locaux en visite dans plusieurs bureaux de vote dans le pays nous font part de bourrages d‘urnes, du manque de représentants des candidats de l’opposition et des intimidations des électeurs par les forces de l’ordre ou des représentants des administrations locales.

Tous les candidats de l’opposition sont entrés en conclave pour déterminer leur stratégie et leur position face à cette fraude d’une ampleur inégalée. A cette heure, le plus étonnant est le silence complice des observateurs invités par les autorités togolaises.

La rédaction letogolais.com



SOCIETE

5- BOB AKITANI est élu Président de la République togolaise

06/06/2003--Le nouveau Président de la République togolaise est M. AKITANI Bob Emmanuel Akakpovi. Malgré les irrégularités rélevées lorss du déroulement du scrutin, il a été élu par presque des 2/3 des votants aux élections présidentielles du 1er juin 2003. Marié et pére de cinq enfants, il est né le 18 Juillet 1930 à Aného au Togo. Ingénieur diplomé de l'Ecole Nationale Supérieure du Pétrole et des Moteurs (E.N.S.P.M Promotion 1959) à Rueil-Malmaison, il est parfaitement bilingue Français-Anglais.

1- Etudes Secondaires - Diplômes obtenus
Bac. 1ère partie (Série Moderne) en 1949 à Paris (France)
Bac. 2ème partie (Série Maths Elémentaires) en 1950 à Paris

2- Etudes Supérieures en France : 1950 - 1959
2.1- 1950-1951: Classe de Maths Supérieurs au Lycée Henri IV à Paris
2.2- Universitaire - Facultés des Sciences : Paris et Poitiers
Diplôme: Licencié ès-Sciences Mathématiques (équivalence actuelle. Maîtrise de
Mathématiques)
2.3- Grande Ecole: ENSP.M. (Ecole Nationale Supérieure du Pétrole et des Moteurs) A Rueil-Malmaison; Option : Forage et Exploitation des Gisements
Diplôme. Ingénieur E.N.S.P.M (Promotion 1959)

3- Activités Professionnelles
3.1- Sept 1959 - Déc. 1960: Ingénieur de Forage à la SPS (Société des Pétroles du Sénégal)Société Privée filiale de la BP - France au Sénégal
3.2- Fonction Publique Togolaise:
3 21- Janv 1961 - Nov. 1969 : Directeur Adjoint puis Directeur des Mines et de la Géologie
N.B. Stage dans les mines: 6 (six) mois (Avril - Oct. 1964) au Québec (Canada) et au Chili
32.2- de 1963 à 1969 : Co-Directeur du Projet des Nations-Unies de Recherches Minières et des Eaux Souterraines
32.3- Nov. 1969 - Mars 1974 : Conseiller Technique du Ministre des Mines
32.4- Mars 1974 - Mars 1981 : Membre du Directoire (Secrétaire Général) de la CT.M.B. devenue O.T.P. (Office Togolais des Phosphates)
3.3- Ingénieur de Classe Exceptionnelle du Cadre des Fonctionnaires des Mines et de la Géologie
3.4- Directeur de SARIV, une SARL opérant dans le domaine de l'Energie Solaire

4- Langues écrites et parlées: Français - Anglais

Cadre Politique
1- dans les années 1950, en France :
- militant de l'Association des Etudiants Togolais en France (" Jeune Togo") ;
- militant de la Fédération des Etudiants d'Afrique Noire en France ("FEANF") ;
1957 - 1958 . Président du "Jeune Togo" ; c'est à son initiative qu'une délégation des Etudiants a été envoyée oeuvrer aux côtés des Partis Nationalistes au Togo lors des historiques élections législatives du 27 Avril 1958.

2- rentrée au Togo en Déc. 1960 ,
membre et militant du Parti "UNITE TOGOLAISE" à partir de Février 1961 ;

3- militant et membre fondateur du Parti Union des Forces de Changement (U.F.C.), dont il est actuellement Premier Vice-Président.


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DECLARATION DU CANDIDAT Emmanuel BOB AKITANI de l’UFC/PFC

Le scrutin du 1er juin 2003 a été caractérisé par une fraude généralisée, aussi bien à Lomé qu'à l'intérieur du pays. Il s'est déroulé dans un contexte de rétention des cartes d'électeurs, surtout dans les régions considérées par le régime comme favorables à l'opposition: Région Maritime, Région des Plateaux, Région Centrale et Région des Savanes.

Nul n'ignore que c'est dans le souci d'obtenir le changement auquel aspirent profondément les populations togolaises que j'ai pris part à l'élection présidentielle du 1er juin 2003, malgré l'exclusion du candidat naturel de l'UFC, M. Gilchrist OLYMPIO.

Je suis heureux d'annoncer qu'en dépit des fraudes immenses, il se dégage en ma faveur, les tendances suivantes.

Région maritime: plus de 90% des suffrages.
Région des Plateaux: environ 80% des suffrages.
Région Centrale : environ 40% des suffrages.
Région de fa Kara: la tendance est en faveur de Dahuku Péré. Ce qui me met en deuxième position avec un score de 20%.
Région des Savanes: environ 50% des suffrages.

L'UFC/PFC affirme que les résultats des zones « insécurisées » doivent être annulés. Parce que l'administration électorale a violé la loi, ou en refusant d'admettre la majorité des délégués des partis de l’opposition dans les bureaux de vote, ou en privant les délégués admis de fiches de résultats, ou en les excluant du dépouillement. Parce que ces résultats sont le produit de grossières falsifications. Parce que le pouvoir a usé de violence allant jusqu'à faire tirer sur des citoyens qui s'opposaient au bourrage des urnes de même qu'à leur transport illégal en dehors du lieu de vote. Pour le moment on déplore deux morts et plusieurs blessés graves.

Les résultats provenant de zones « sécurisées », qui seuls doivent être pris en compte, m'autorisent à cet instant, à me proclamer élu du Peuple togolais, lors du scrutin du 1er juin 2003, avec toutes les conséquences que cela implique.

Je mets en garde les observateurs de complaisance, invités gracieusement par le gouvernement togolais pour valider l'élection frauduleuse de M. Eyadéma, contre leurs propos irresponsables qui ne peuvent qu'envenimer la situation.

J'attire l'attention de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et de la Cour Constitutionnelle sur leur responsabilité historique dans la situation présente. Je leur demande de faire preuve d'esprit patriotique.

Je lance un appel solennel au Peuple togolais, uni comme un seul homme, pour la défense de notre victoire.

Emmanuel Bob AKITANI



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