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Alcool au volant, conducteurs de motos taxi, c’est à éviter. Pas trop civique !

CHRONIQUE - Autres
S’il y a une chose qu’il faut combattre auprès des usagers de motos, de voitures, c’est bel et bien, la prise d’alcool. C’est devenu presque une habitude chez la plupart des conducteurs particulièrement les zémidjans.
 Le phénomène entre temps battait le record chez les taximens mais avec le temps, le constat qui se dégage est qu’il y a une prise de conscience à ce niveau et aujourd’hui, il est difficile de sentir de l’alcool chez un chauffeur de taxi. Cette prise de conscience est très salutaire puisque de par le passé, de nombreux accidents de route sont dus à l’état d’ivresse du chauffeur. Alors que les chauffeurs de taxi ont vite compris la gravité des choses pour l’abandonner, revoilà les zémidjans qui se donnent le vilain plaisir de renouer avec cette habitude. A Lomé comme à l’intérieur du pays, les conducteurs de motos appelés communément « Zémidjan », ont un mode de vie et de comportement qu’on leur connaît. Ce sont des gens qui amusent la galerie et la plupart sont ouverts aux clients. Mais avec l’entrée sans cesse de nombreuses personnes dans ce secteur, le métier tant à perdre de sa valeur. Métier à risque, puisque de nombreuses personnes ont perdu leur vie faute des fois de prudence. Mais, l’autre chose qu’on reproche aujourd’hui à ce corps de métier, c’est l’alcool ou la prise d’autres produits pour mieux résister. Situation que bon nombre de passagers ne cessent de dénoncer. Est-il normal de conduire à l’état d’ivresse ? Même si dans le code de la route, c’est chose interdite, il faut reconnaître que, tout citoyen doit dans son comportement de tous les jours, s’interroger si tel ou tel comportement reflète le civisme. Il n’est pas question ici d’interdire la boisson à un adulte, mais la préoccupation ici, c’est que, en conduisant dans un état d’ivresse, on met délibérément en danger la vie des autres.

« J’ai pris un zémidjan de Bè à la frontière, sincèrement, ce n’est pas bon, c’est civique. Durant notre trajet, je n’ai pas pu respirer à cause de l’odeur que dégage mon conducteur quand il me parle. Ça sent trop l’alcool, or moi je ne supporte pas ou sentir l’odeur de la boisson ou de la cigarette », se plaignait Afiwa, la cinquantaine.
Elle condamne et interpelle les syndicats des conducteurs de taxi moto à sensibiliser leurs camarades pour une prise de conscience.

« Contrairement aux taxi qui nous descend à la station, le taxi moto pour nos courses est avantageux. Mais, s’il faut prendre une moto et le conducteur dans un état qui peut conduire à un danger, à quoi bon recourir aux services de ceux-ci », renchérit Akue Donatien, homme d’affaires.

Nombreuses sont les personnes qui savent exactement les effets psychologiques de l’alcool sur l’individu mais ignorent ses conséquences sur la capacité à conduire. Une personne en état d’ivresse est confrontée à des difficultés suivantes : Trouble de la vision, diminution de la vigilance, faible résistance à la fatigue, allongement du temps de réaction, difficulté de coordination et de synchronisation de ses gestes. L’alcool affecte directement les capacités physiques et les réflexes du conducteur. L’analyse des accidents de la circulation doit permettre au gouvernement d’améliorer la sécurité routière par une meilleure adaptation de la formation et la programmation des campagnes ciblées de sensibilisation des usagers de la route. Dans aucun pays état au monde, les textes sont clairs lorsqu’on est pris en flagrant délit en conduisant en état d’ivresse. Mais, au Togo conduire en état d’ivresse reste impuni alors que, c’est écrit noir sur blanc dans les dispositions contenues dans le nouveau Code de la route. Notons que plus de 470 personnes ont perdu la vie sur les routes togolaises l’année dernière et près de 6.500 ont été blessées.