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Le gouvernement togolais invite l'UE à des 'comportements non partisans'

LOME, 15 mai (AFP)- Le gouvernement togolais a invité jeudi soir l'Union Européenne (UE) à des "déclarations et des comportements non partisans, afin de ne pas compromettre le bon déroulement du processus électoral en cours".


Cette déclaration des autorités togolaises fait suite à la déclaration de l'UE demandant aux autorités togolaises de mettre un terme "aux incarcérations arbitraires de militants de l'opposition", en vue de la tenue le 1er juin de l'élection présidentielle.

Selon le communiqué transmis à l'AFP, le gouvernement togolais "s'étonne que l'UE, sans aucune appréciation contradictoire, ait porté un jugement sur les préparatifs des élections présidentielles togolaises du 1er juin 2003".

Dans un communiqué jeudi, l'UE s'était dite "préoccupée par les récentes informations faisant état de l'arrestation de membres des partis politiques d'opposition ainsi que par le traitement subi par des membres d'Acat-Togo, une ONG locale de défense des droits de l'Homme".

Pour que soit garanti "le climat nécessaire à la tenue d'une élection démocratique, l'UE engage les autorités togolaises à mettre un terme aux incarcérations arbitraires des militants de l'opposition et à faire la lumière sur le sort de ceux qui sont détenus", ajoutait le texte.

"Si ce principe contradictoire avait été respecté, il serait apparu à la présidence de l'UE que le militant d'ACAT n'a jamais fait l'objet d'une quelconque persécution et que la désinformation à ce sujet a été reconnue par le représentant de l'UE à Lomé", estime le gouvernement.

Par ailleurs, le texte souligne que "le gouvernement togolais a lancé le plus large appel à l'observation internationale et, contrairement à ce qui a été affirmé, toutes les parties prenantes à ce scrutin (mouvance présidentielle, opposition et indépendants) souhaitent l'envoi d'observateurs de l'UE à Lomé".

"Malgré cette disponibilité, le Togo a été surpris que Bruxelles veuille imposer, à 48 heures près, une date impérative pour l'envoi d'une mission à Lomé contrairement à tous les usages diplomatiques", ajoute le communiqué réaffirmant la "détermination" du gouvernement togolais à ce que ce scrutin se tienne dans le calme, la transparence et la sécurité totale à travers le territoire national".

Lundi dernier, le chargé d'affaires de la délégation de l'UE au Togo, Gilles Desesquelles, avait en effet annoncé qu'il n'y aura pas de mission d'observation de l'UE pour l'élection présidentielle du 1er juin prochain, faute d'avoir pu mener une "mission exploratoire".

Au total, sept candidats dont celui du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT, au pouvoir), le président Gnassingbé Eyadéma, ont été retenus par la Cour constitutionnelle pour le scrutin du 1er juin prochain.

Gilchrist Olympio, leader de l'UFC et opposant historique au général Eyadéma, ne participera pas à ce scrutin, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ayant décidé, au lendemain de la clôture de dépôt des dossiers, de ne pas retenir son dossier, jugé "incomplet". La Cour constitutionnelle a également rejeté, le 6 mai, la requête formulée par M. Olympio.

M. Eyadéma, au pouvoir depuis 36 ans, avait annoncé en juillet 2001 son intention de se retirer de la course à la présidentielle de 2003, conformément à la constitution ancienne formule. Mais le 30 décembre 2002, le Parlement, largement dominé par le RPT, avait modifié l'article 59 de la constitution, ouvrant ainsi techniquement la voie à une nouvelle candidature de l'actuel chef de l'Etat, élu en 1993 et 1998.