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Présidentielles 2003 : Profil des candidats




Portrait de Gnassingbé EYADEMA

Né officiellement en 1935, Eyadema est un militaire de carrière qui a servi dans l’armée coloniale française au Bénin, Indochine, Niger et en algerie.

Alors jeune officier Eyadema profite des turbulences qui agitent la classe politique pour faire son premier coup d’ État en 1963 mais ne prend véritablement le pouvoir qu’en 1967.

Fin politique cet homme à la carrure exceptionnelle cultive aussi bien le culte de la personnalité que du mythe. Il a reussit au fil des années à mettre en place un système tout dévoué à sa personne et à passer aux yeux des togolais pour un Dieu vivant.

Affaiblit au début des années 1990 par la vague de démocratisation qui secoue le continent, Eyadema a malgré tout su se maintenir au pouvoir en profitant surtout de la naïveté politique de ses opposants.
Depuis lors l’homme ne semble plus prêt à raccrocher. Avec 33 ans de pouvoir il est le doyen des chef d’État en Afrique.

En Décembre 2003 il procède au toilettage de la constitution qui lui ouvre très grande les portes « de la présidence à vie ».

Celui qui disait en 2001 que le temps est venu pour lui de prendre sa retraite semble se raviser.
Même s’il n’a pas officiellement déclaré sa candidature, Le ton lui est déjà donné du côté de son parti le RPT (rassemblement de Peuple Togolais)

Pour le moment Éyadéma tâte le terrain, place ses pions, fait le ménage autour de lui et travaille a redorer son blason terni par une longue présidence qui se poursuit par une grave crise politique et économique dans son pays.


Léopold Messan Gnininvi


Docteur d’Etat ès Physique, Professeur titulaire des universités, Consultant en Recherche et Développement, le Professeur Léopold Messan Gnininvi est né le 19 décembre 1942 à Aného dans les Lacs.

Titulaire d’un Bac en math élémentaire obtenu en 1962, il a reçu une licence ès Sciences appliquées à Dijon en France en 1966, une autre en Sciences physiques une année plus tard. Après il a reçu le doctorat 3e cycle (physique – mathématique) en 1969, le CAPES de mathématiques en 1970 et le doctorat d’Etat ès sciences en 1977 dans la même ville.

Le secrétaire général de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA) a eu une expérience professionnelle très fournie. De 1983 à 1987, il a été professeur titulaire et consultant. Il a été maître de conférence de 1978 à 1979, maître à l’Université de Lomé (ex-Bénin).

De 1974 à 1978, il a joué le rôle d’assistant associé (Faculté des Sciences de Dijon), de 1970 à 1974, assistant de physique au Togo, de 1960-70, professeur certifié stagiaire de mathématiques en France.

Au sein de l’administration togolaise, Léopold Messan Gnininvi a occupé plusieurs postes dont celui de directeur Centre Informatique et de Calcul à l’Université de Lomé, Directeur du Centre de Formation à la Maintenance micro-informatique, directeur national de la Recherche scientifique, directeur de l’office du Baccalauréat, directeur de l’Institut National des Sciences de l’Education.

Chercheur, le Professeur Léopold M. Gnininvi est le créateur du laboratoire sur l’énergie solaire au Togo. Il a réalisé plusieurs études à savoir l’évaluation de l’institut burkinabé de l’énergie en 1994, l’allocation des ressources à la recherche togolaise et l’inventaire énergétique du Togo (étude réalisée en 1986 pour le compte de l’ONUDI)

Homme politique, le Pr. Gnininvi est membre du SNETTS, membre du premier bureau dissous de la Confédération Nationale des Travailleurs du Togo (CNTT). Elu secrétaire général de la CDPA en mars 1991, il a été réélu en 1992 et en août 1997. porte-parole du COD/FOD. Candidat à la primature lors de la conférence nationale, il s’est désisté au profit de Me Kokou Koffigoh.

Président en exercice du Collectif de l’Opposition Démocratique (COD2) en août 1992, le Pr. Léopold Messan Gnininvi a été candidat au scrutin présidentiel de juin 1998.



Edem Kodjo

A soixante-cinq ans deux semaines, Edem Kodjo est un personnages de dimension internationale : L’homme a rempli de nombreuses fonctions (administrateur, journaliste, banquier, ministre, Secrétaire Général de l’OUA, Professeur d’Université, écrivain, chef de gouvernement…)

Originaire de Noépé dans l’Avé, il a vu le jour le 23 mai 1938 à Sokodé. Après ses études à l’Ecole de la Mission Catholique de Lomé de 1944 à 1950 puis secondaires au Collège Saint Joseph de Lomé, véritable vivier des meilleurs cadres du Togo où il sera reçu en 1957 au baccalauréat, Edem Kodjo débarque à Rennes en France pour entamer des études en Sciences économiques sanctionnées par une licence obtenue en 1961. L’année suivante, il débarque à Paris pour rentrer à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA). Il est issu de la promotion Blaise Pascal en 1964.

De 1964 à 1967, il exercera comme administrateur à l’Office de Radiodiffusion Télévision Française (ORTF) à Paris. Rentré au pays en 1967, Edem Kodjo fut nommé Secrétaire Général du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) crée le 30 novembre 1969, il sera évincé de ce poste en 1971 poste qui sera transformé en Secrétariat administratif.

Promu Secrétaire général au Ministère de l’Economie et des Finances, le futur Secrétaire général de l’OUA, deviendra plus tard Directeur général de la Société Nationale d’Investissement et Fonds Annexes (SNI & FA) dont il a été l’initiateur. De 1973 à 1976, il sera nommé Ministre de l’Economie et des Finances avant de devenir plus tard Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération à la place de feu Joachim Ayi Houénou Hunlédé.

Edem Kodjo sera élu Secrétaire général de l’OUA en juillet 1978 à Khartoum au Soudan. A ce poste, il s’est essayé pour redonner vie à une organisation tombée dans la léthargie. Les marques de cette mutation ont pour nom : Colloque de Monrovia sur le Développement en Logère et auto-entretien de l’Afrique, Sommet Extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etats et de gouvernement chargé des gestions économiques de l’Afrique, Acte final de Lagos pour la création d’une communauté économique africaine à l’horizon 2000, la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples…

Au terme de son mandat et 1982 au secrétariat général de l’OUA, celui qui pense avoir bien servi l’Afrique, ne retournera pas au Togo après son départ de la capitale éthiopienne, siège de l’OUA.

Panafricaniste convaincu, Edem Kodjo est l’auteur de ceux importants ouvrages, « Et Demain l’Afrique » paru en 1985 et « L’occident du déclin au défi » édité en 1987. De retour au Togo, il crée en avril 1987, l’Union Togolaise pour la Démocratie (UTD). Désigné candidat unique du Collectif de l’Opposition Démocratique (COD) au scrutin présidentiel d’août 1993, il n’a pu briguer le suffrage du peuple. Nommé en 1994 Premier Ministre à l’issu des législatives, il fusionnera plus tard son parti en juillet 1999 avec trois autres à savoir le Parti des Démocrates pour l’Unité (PDU) de Jean Lucien Savi de Tové, le Parti d’Action pour le Développement (PAD) de Francis Ekon avec quelques éléments de l’Union pour la Démocratie et la Solidarité (UDS) pour créer la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP) dont il est le président national -parti qui l’a investi comme candidat pour le scrutin du 1er juin 2003.



Maurice Dahuku Péré

Né en 1953 à Bohou dans la Kozah, il a entamé ses études primaires dans ladite localité de 1959 à 1954 puis secondaires notamment au séminaire Saint André d’Alédjo et au séminaire Saint Pierre Claver de Lomé sanctionnées par un baccalauréat série A3.

Au terme d’une année d’étude de philosophie au sémianaire Saint Gall de Ouidah au Bénin de 1971 1972 Maurice Dahuku Péré rentre au Togo pour s’inscrire à l’Université du Bénin à Lomé d’où il sort en 1975 nanti d’une licence et d’une maîtrise en Lettres Modernes.

Après des stages au service de formation administrative de Paris où il étudie en 1983 l’administration scolaire puis à l’université Caral au Canada – Québec où il suit des cours de maîtrise en administration en Politique scolaire en 1984-1985 et à l’Université Queen de Kingston (Canada-Ontario) pour un perfectionnement en Anglais.

Pendant trois ans de 1975-1977, Maurice Dahuku Péré a enseigné les Lettres Modernes au Lycée de Sokodé avant d’être nommé censeur au lycée d’Amlamé, puis proviseur du lycée de Pya jusqu’en 1981. Nommé de 1986 – 1990, secrétaire général au ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique, il a cumulé ce poste avec celui de correspondant national de la conférence nationale des Ministres de l’Education des pays ayant en commun l’usage du français (CONFEMEN).

Sur le pan politique, Maurice Dahuku Péré a été délégué national de la jeunesse du RPT avant de siéger au gouvernement de 1990 à 1991, il a assumé les responsabilités de Secrétaire général adjoint du RPT.

Aux législatives de 1994, il est élu député à l’Assemblée Nationale dans la 3e circonscription électorale de la Kozah avant d’être porté à la présidence de l’Assemblée nationale jusqu’en 1999.

En mars 1998, il participe à la mise en place du comité interparlementaire (CIP) de l’UEMOA, chargé de préparer la création du futur parlement de cette institution. Il avait assumé la présidence de cet organisme interparlementaire régional. Réélu député en 1999, il montera au créneau en Mars 2002 pour exiger des reformes au RPT. Mal compris par les siens, il sera exclu du parti. Depuis lors, il est le chef de file des Rénovateurs. Il a été désigné candidat du Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR) pour le prochain scrutin présidentiel.



Me Yawovi Agboyibo

Originaire de Kouvé dans la préfecture de Yoto, Me Appolinaire Yawovi Agboyibo est né 1943. Après avoir débuté ses études à Sokodé, il est parti les poursuivre à Dakar au Sénégal, à Orléans en France et à Abdjan en Côte d’Ivoire où il obtient un DEA en droit privé en 1969 puis une licence en Lettres Modernes.

Cet avocat sexagénaire qui aime s’appeler l’homme du petit peuple ou l’enfant du terroir, connaît la psychologie du paysan togolais et sait susciter l’admiration dans les campagnes où on le crédite parfois de pouvoir surnaturel.

Connu pour ses talents oratoires, Me Agboyibo a été tour à tour Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève en Suisse.

C’est avec l’accord du Président Eyadéma que cet avocat avait crée et présidé la CNDH en 1987. A la tête en 1991 du Front des Associations pour le Renouveau (FAR) il a obtenu avec le concours de ses amis, l’autorisation pour la création des partis politique et l’amnistie générale.

Taxé de modéré, Me Agboyibo est le Président National du Comité d’Action pour le renouveau (CAR) crée en avril 1991. Avec ce parti, il a été de 1994 à 1999, le chef de file de l’opposition parlementaire au Togo.

Accusé de diffamation et d’atteinte à l’honneur sur plainte de l’ex Premier Ministre Agbéyomé Kodjo, le Bélier noir a connu pendant sept mois d’août 2001 en mars 2002 les affres de la prison civile de Lomé. Il a été une fois déjà en juin 1998 candidat au scrutin présidentiel.


Emmanuel Bob Akitani

Désigné par le Parti des Forces de Changement (PFC), le candidat Emmanuel Akakpovi Bob-Akitani est le plus âgé des postulants à la fonction de Président de la Répubique au terme du prochain scrutin prévu pour le 1er juin 2003.

Ancien élève de l’Ecole Primaire Supérieure (EPS de Lomé) devenue plus tard le lycée Bonnecarrère, Emmanuel A. Bob Akitani est de la génération de André A. Kuévidjen, Tété Godwin, Alex Gachin Mivédor. Ingénieur des Mines formé en France, il a occupé de nombreuses fonctions à son retour au Togo.

Septuagénaire caractérisé par un calme sans pareil, a successivement servi à la direction des Mines et à l’Office Togolais des Phosphates (OTP) devenu IFG-Togo suite à la privation. Admis à la retraite, le candidat Emmanuel Akakpo. Bob-Akitani dirige une société d’assainissement. Il est connu du public en qualité de vice-Président de l’Union des Forces de Changement (UFC), une fusion de huit partis politiques légalement constitués dont le Parti des Forces de Changement (PFC) crée en 1992.


Nicolas Lawson

Né le 11 mars 1953 à Aného dans la Préfecture des Lacs, Nicolas Lawson se dit un homme électique, humaniste.

Il a débuté son cursus scolaire en Haute-Volta (Actuel Burkina Faso), au Togo et Dahomey (actuel Bénin) jusqu’aux études secondaires avant de les achever au Collège Saint Joseph et au Lycée de Tokoin à Lomé.

A peine les études d’Agronomie entamées à l’Université du Bénin à Lomé, il part à Dublin et Shannon en Irlande pour une formation en gestion hôtelière. Il va par la suite étudier les lettres modernes et l’histoire à Orléans avant de rejoindre Paris pour des études en administration économique et sociale. Le candidat Nicolas Lawson a également suivi une formation d’analyste-programmeur assortie d’un stage à l’Unversité Paris II (Assas).

Au Togo, il a été à l’origine de la création du journal "La Lettre de la Nation" dont il a été le rédacteur en Chef avant d’être directeur de publication du journal "Le Renouveau". A l’origine de la création du Front des Associations pour le Renouveau (FAR). Nicolas Lawson a participé aux travaux de la Conférence Nationale Souveraine de juillet-août 1991 sous la bannière de l’Association pour la Croyance Sociale et la Liberté (ACLS).

Membre du Haut Conseil de la République (HCR) parlement de transition, Nicolas Lawson a servi en qualité de Conseiller Spécial aux Affaires politiques du Premier Ministre Kokou Koffigoh et a été le rapporteur général de la Commission Ad’hoc de la Communication.

Installé à Accra au Ghana, il s’est reconverti dans les affaires où il est le Président du Comité National ghanéen du Forum Francophone des Affaires (FFA) et celui de la Fédération Ouest Africaine des Entrepreneurs. Le candidat Nicolas Lawson est le premier à se déclarer pour le scrutin présidentiel du 1er juin 2003.


H.A.