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Election présidentielle:Déclaration de départ NDI jette l’éponge et s’en va

Religion
NDI, c’est l’Institut National Démocratique pour les Affaires Internationales. Cet institut américain financé par l’Agence Américaine pour le développement (USAID) se propose de mener, sur une période de 6 mois, dans notre pays, des activités de formations politiques d’exercer ses activités au Togo en raison de toutes sortes d’entraves, le NDI vient de rendre publique une déclaration de départ pour exposer les difficultés auxquelles ses responsables ont été confrontés.
On se rappelle que le NDI a publié, tout récemment, en février 2003, un rapport sur une mission d’évaluation politique dans notre pays.

Nous publions la déclaration sans commentaire.

Déclaration de départ

L’Institut National Démocratique pour les Affaires Internationales (NDI) a le regret d’annoncer la suspension de son programme d’assistance au développement des partis politiques au Togo. Cette décision fait suite aux efforts répétés du NDI d’obtenir une autorisation du gouvernement pour mener des activités de renforcement de capacité des partis politiques. Le projet du NDI au Togo vise à former les dirigeants et militants des partis de la majorité et de l’opposition sur la manière d’améliorer leurs compétences en communication, d’encourager les procédures démocratiques internes, de renforcer la participation des femmes et de jeunes au sein de partis et de renforcer la capacité des délégués pour l’observation des élections, conformément au code électoral du Togo. Malheureusement, le refus de l’autorisation gouvernementale a rendu pratiquement impossible pour le NDI l’accomplissement de ses objectifs.

Le gouvernement, le parti au pouvoir et les partis d’opposition ont accueilli le NDI au Togo en décembre 2002 lorsque l’Institut a mené une mission d’évaluation politique comme un prélude à un programme de soutien aux partis politiques d’une durée de six mois. Dans son rapport distribué en février dernier, le NDI avait noté : « le climat de méfiance qui prévaut parmi les responsables politiques, allié aux quarante années de suprématie politique ininterrompue du Chef de l’Etat, le président Gnassingbé Eyadema, continue à peser sur le développement des institutions pluralistes du pays et saper le potentiel économique et politique du pays ». La personnalisation de la politique au Togo a étouffé le discours public, rendant les partis politiques, les organisations de la société civile et les pouvoirs publics ineptes ou peu disposés à promouvoir et sauvegarder les principes démocratiques basés sur la liberté d’expression et le droit à un processus électoral juste. Ceci a limité les chances d’une alternance pacifique du pouvoir à travers des élections crédibles qui permettent aux citoyens de choisir ceux qui les gouvernent, un droit garanti dans le Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

Depuis le retour du NDI à Lomé, des modifications ont été effectuées sur la constitution et le code électoral du pays sans début public, soulevant ainsi de sérieux doutes sur la possibilité d’une compétition équitable pour les élections à venir. Au début de janvier 2003, le gouvernement togolais a imposé des conditions sur les activités du NDI en commençant par demander à l’Institut de s’enregistrer en tant qu’association locale avant que le programme puisse démarrer. Le gouvernement a également jugé la proposition du NDI de former les délégués de partis politiques de toutes tendances « inacceptables », même si ces activités sont autorisées par l’Article 101 du code électoral. Un représentant du gouvernement togolais a déclaré que « le sujet était trop sensible pour la période électorale actuelle ».

Le NDI, par conséquent, a conclu que des activités de formation menées pendant la période pré-électorale pourraient exposer les participants Togolais ainsi que les employés et formateurs de l’Institut aux harcèlements et intimidations du gouvernement. Les arrestation des dirigeants et militants des partis politiques ont démontré les limites de libertés fondamentales au Togo, tout particulièrement en période électorale.

Malgré ce revers, le NDI demeure engagé à assister les démocrates Togolais de tous bords dans la construction des institutions démocratiques et la création d’un espace de dialogue. Nous saluons le courage des nombreux individus et groupes dont les efforts dans la promotion de réformes pacifiques et la protection des libertés fondamentales demeurent une inspiration pour la communauté des démocrates au Togo et à travers le monde. Le NDI a l’intention de continuer à partager son point de vue sur la situation politique du Togo et souhaiterait avoir l’opportunité de reprendre ses activités quand les circonstances le permettront.

Les programmes du NDI au Togo ont été financés par l’Agence Américaine pour le Développement (USAID)
Lomé, le 4 avril 2003