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LE TOGOLAIS - N°36 - L'actualité du 17 au 30/03/03



Le Togolais vous propose le journal de la semaine au Togo!

Gilchrist Olympio, leader de l’UFC, est le premier candidat déclaré en lice pour des élections présidentielles dont la date n'est pas encore fixée par les autorités togolaises, alors que le terme du mandat du dictateur Eyadéma est en juin 2003. C'est le 183iéme jour de censure du site letogolais.com au Togo…Bonne lecture


SOMMAIRE
1- Hommage à M. Hermann ATTIGNON
2- Claude Améganvi visite la Diaspora togolaise en Europe
3- Gilchrist Olympio confirme sa candidature à la présidentielle
4- Guerre psychologique : Eyadéma répand sa terreur
5- A la croisée des chemins : Gally, Dégli, Ayida, etc…


CARNET

1- Hommage à M. Hermann ATTIGNON

28/03/2003--Hermann Koffi ATTIGNON, professeur de classe exceptionnelle, à la retraite, a été rappelé à Dieu le 1er mars 2003 et inhumé le 15 mars 2003 au cimetière municipal d’Adakpamé à Lomé. Nombreux sont les Togolais qui regrettent celui qu’ils appellent affectueusement « le professeur ».

Le professeur Attignon Koffi Hermann est né le 7 avril 1933 à Glidji, dans la préfecture des Lacs. Il consacra toute sa carrière à enseigner et à la publication d’ouvrages précieux sur le Togo. Il fit des études à Aklakou et à Lomé et il conclut ses brillantes études secondaires par un Baccalauréat série Mathelem en 1954. Etudiant en France, titulaire d’une licence de Géographie à la faculté des Lettres et des Sciences Humaines, il obtint en 1960 un diplôme d’Etudes Supérieures de Géographie, option Climatologie, à l’Université d’Aix-en-Provence. Après la proclamation de l’indépendance du Togo, le jeune professeur rentra au pays pour former les futurs cadres du Togo. Il enseigna l’histoire et la géographie au lycée Bonnecarrère et au lycée de Tokoin.. De 1969 à 1977, il occupa le poste de Secrétaire Général du Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique et fut chargé notamment de la création de l’Université du Bénin, aujourd’hui Université de Lomé, ainsi que de la Réforme de l’Enseignement au Togo. De 1977 à 1985, il fut le directeur du village du Bénin, centre de recherche et d’études du français, qu’il avait fondé en 1969. Après sa retraite en 1988, il fut chargé de cours à l’Ecole Nationale d’Administration, à l’Ecole Nationale des Sages-femmes, à l’Ecole des Lettres de l’Université du Bénin ainsi qu’au département de formation des inspecteurs d’enseignement à l’Institut National des Sciences de l’Education (INSE) à l’Université du Bénin. Parallèlement à sa carrière d’enseignant, il eut des activités syndicales, fut correspondant national de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT), chargé de mission de l’UNESCO au Nigeria et au Togo, etc... Les principales publications du professeur Attignon sont la Carte géographique du Togo en 1963, Géographie du Togo en 1965 et en 1980, Histoire du Togo en 1969, Atlas agricole de l’Afrique en 1975, Histoire du centenaire de l’Eglise Evangélique Presbytérienne du Togo en 1995, Cinquantenaire du Collège Protestant de Lomé en 1997 et actuellement sous presse l’Expansion de la mission de Brème en Afrique : sacerdoce du Suisse Ernest Bürgi.

L’auteur et dessinateur de la carte actuelle du Togo était un grand communicateur qui savait séduire son auditoire par sa compétence. Il a été distingué Chevalier de l’ordre du Mono en 1965 et commandeur des palmes académiques françaises en 1985.

La rédaction letogolais.com



DIASPORA

2- Claude Améganvi visite la Diaspora togolaise en Europe

19/03/2003--Claude Améganvi visite la communauté togolaise d’Europe pour la remercier de son soutien lors de son arrestation arbitraire par le régime dictatorial du général Eyadéma. Il profite également de cette rencontre pour offrir son diagnostic et ses solutions sur la crise togolaise.

Claude Améganvi était le 8 mars à Bruxelles (Belgique), le 9 mars à Rotterdam (Hollande), le 15 mars à Lund (Suède), le 16 mars à Copenhague (Danemark). Les Togolais et amis du Togo sont venus nombreux assister à ces réunions animées par le leader du Parti des travailleurs et coordinateur du regroupement «Quelle solution pour le Togo ? ». Après les mots de bienvenue des comités d’organisation locaux, Claude Améganvi a remercié tous les participants pour la part active qu’ils ont prise dans la campagne internationale pour sa libération. Revenant sur les faits, il estime que son arrestation est une illustration de la violation des droits de l’Homme au Togo, appuyant ses propos par la description des conditions déplorables de détention à la Prison civile de Lomé. Dans ce bâtiment, ancien comptoir esclavagiste construit entre le XIVe et le XVIIIe siècle, le caractère sinistre des conditions de vie continue pour les détenus qui se surnomment «Macous», c’est-à-dire «Je vais mourir», en mina, la langue parlée dans le sud du Togo. Ils étaient plus de 1500 détenus entassés dans un établissement prévu pour 300 personnes, dormant tête-bêche à 65 dans des locaux de 5,50m x 6 m, généralement dans une position surnommée «Single way», avec, dans un coin, des seaux destinés à leurs besoins. Cette promiscuité est un terrain favorable à toutes les maladies : tuberculose, dermatoses, infections, sida, etc. En guise de repas unique journalier, les détenus doivent se contenter d’une pâte de maïs infecte surnommée «Bokaya», accompagnée d’une sauce surnommée «Sauce miroir ». Les détenus, des jeunes en grande majorité, attendent depuis 3, 7 voire 10 ans, l’instruction de leur affaire.

Claude Améganvi analyse ensuite la situation politique au Togo, qu’il estime désastreuse à tous les points de vue. Les conditions de vie de la population sont en constante dégradation notamment dans le domaine de la santé, de l’éducation, des salaires et de l’emploi. Il s’inquiète du développement de la guerre en Côte d’Ivoire, il y avait lieu de craindre que le Togo ne soit, à son tour, précipité vers un conflit armé. M. Améganvi en appelle à la nécessité d’un débat sur le bilan réel de la situation togolaise, 13 ans après le soulèvement du 5 octobre 1990. De son point de vue, l’impasse dans laquelle n’a cessé de s’enfoncer le Togo trouve son origine dans les solutions extérieures concoctées plus de 8 fois, sous l’égide des grandes puissances et de leurs institutions, avec la participation des partis de l’opposition institutionnelle. Ces négociations et accords auraient, pour l’essentiel, servi uniquement à sauver le régime d’Eyadéma. Enfin, l’élection présidentielle en cours de préparation, sur la base des modifications illégales et illégitimes de la Constitution et du Code électoral, n’a pour autre objectif, selon lui, que de pérenniser le pouvoir d’Eyadéma, alors que la Coalition des forces démocratiques (CFD) a été conduite à l’explosion. C’est pour cette raison qu’il estime nécessaire une clarification comme préalable à toute solution positive de la crise togolaise. Dans toutes les villes étapes, à Bruxelles comme à Rotterdam, le débat fut passionnant et virulent après les exposés de Claude Améganvi. Mais le cœur de la discussion a toujours été de savoir comment faire pour mettre en échec le nouveau coup de force que prépare le RPT, au regard du peu de temps disponible pour mettre en place une stratégie efficace. Claude Améganvi appelle les Togolais à s’organiser pour refuser toute solution étrangère à la crise togolaise, imposer le droit du peuple togolais à choisir librement ses représentants et exiger l’organisation immédiate d’élections libres et démocratiques sous le contrôle du peuple togolais et de ses organisations démocratiques.

Claude Améganvi propose la constitution, dans chacune des villes-étapes, d’un comité du regroupement «Quelle solution pour le Togo ? », comme cadre d’unité, ouvert à tous, qu’ils appartiennent ou non à un parti de l’opposition démocratique. Des réunions sont prévues dans d’autres villes notamment à Lille et Paris (France) ainsi qu’en Allemagne.

La rédaction letogolais.com



POLITIQUE

3- Gilchrist Olympio confirme sa candidature à la présidentielle

28/03/2003--"Mon parti, l'Union des Forces de Changement a proposé ma candidature, demande à laquelle je souscris publiquement et que jee confirme devant vous aujourd'hui", a-t-il déclaré selon l'AFP, au cours d'une conférence de presse le vendredi 28 mars 2003 à Paris.

La rédaction letogolais.com
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4- Guerre psychologique : Eyadéma répand sa terreur

18/03/2003--Les hommes de main d'Eyadéma veulent semer la zizanie au Togo à la veille de l’échéance cruciale de juin 2003, les électionss présidentielles. Des militaires de l’armée togolaise auraient été recrutés et formés pour intimider les principaux leaders de l’opposition, les contraindre à l’exil et semer la terreur au sein de la population.

L’objectif de la junte militaire au pouvoir au Togo est de semer la terreur et de forcer la plupart des leaders de l’opposition et des personnalités de premier plan à l’exil, à défaut de pouvoir les éliminer physiquement. C’est un militaire désabusé par cette initiative macabre qui, de façon anonyme, aurait prévenu les leaders. Selon ses dires, cela fait quelques jours que des militaires ont été recrutés et formés par Ernest Gnassingbé , le fils du général Eyadéma, sans connaître la finalité de leur entraînement. L’objectif leur a été dévoilé il y a seulement quinze jours. L’entraînement a commencé à Kara, ils ont ensuite été convoyés à Elavagnon dans la région des plateaux, avant d’être en garnison à Davié, localité située à 2,5km au sud de Tsévié, où ils se trouveraient actuellement. A quelques jours de la prochaine présidentielle, l’objectif d’Eyadéma est de mettre à nouveau en œuvre l’un des aspects macabres de sa stratégie de la terreur en semant la zizanie dans la population. La mort brutale et énigmatique de M. Koffi Panou ne fait-elle pas partie de cette propagande de la terreur dans laquelle les familiers et les proches ne sont pas épargnés et servent d’exemples. La dictature d’Eyadéma comme a son habitude veut utiliser la peur pour écarter les irréductibles et décourager la révolte naissante des jeunes togolais. Les hommes politiques veulent se donner quelques jours de réflexion pour se concerter et prendre une position commune sur cette nouvelle diversion d’Eyadéma. Il a verrouillé toutes les lois, les instances politiques et administratives pour se garantir une présidence à vie à la tête du Togo mais il veut en être certain, sa solution est donc de faire des élections sans opposition et sans vrais électeurs.

Eyadéma est désarçonné par l’entêtement de certains leaders de l’affronter malgré son imparable machine à tricher. Il peut truquer les urnes mais il ne peut pas éviter la révolte des Togolais spoliés, il veut les priver de représentant.

La rédaction letogolais.com



SOCIETE

5- A la croisée des chemins : Gally, Dégli, Ayida, etc…

30/03/2003--Dans l’antichambre de la crise togolaise, les idées et les initiatives foisonnent et ce trop plein hétéroclite peut donner lle tournis. Nous laissons à votre appréciation trois initiatives marquantes de ces derniers jours et les points de vue de leurs promoteurs qui connaissent assez bien les réseaux d’influence et les méandres du système Eyadéma.

L’APED est pour la reprise du dialogue avec la dictature d’Eyadéma; c’est l’ancien ministre d’Eyadéma et avocat à la Cour, Me Djovi Gally qui en a fait la promotion à la presse vendredi 14 mars 2003 à la Maison du journalisme de Lomé. En sa qualité de président de l’Association pour la promotion de l’Etat de droit (APED), son regard est critique sur la situation politique et il exhorte le gouvernement qui a opté pour une voie sans issue en refusant toute ouverture et les responsables de l’opposition qui se complaisent dans une éternelle querelle de leadership, à conjurer le péril imminent qui menace le Togo. Dans un appel solennel, Me Gally a exhorté le pouvoir et l’opposition à reprendre sans délai le dialogue.

« Bâtir le Togo », en revanche, s’oppose à la participation aux présidentielles de 2003, c’est l’ancien ministre de la transition et avocat Maître Jean DEGLI qui le suggère dans un communiqué publié le 14 mars 2003 à Bruxelles. Il est évident que l’association de la CFD à la préparation des prochaines élections destinées à permettre à Eyadéma de se succéder à lui-même en violation de tout bon sens est un quitus à la candidature d’Eyadéma et une légitimation de la réélection programmée de celui-ci. (…) « Bâtir le Togo » demande aux responsables de la CFD de retirer sans délai les quatre « faire valoir » qu’ils ont introduit dans la Commission électorale du RPT et invite l’opposition à laisser Eyadéma et les siens organiser leurs élections s’ils ne sont pas prêts à revenir à des voies plus démocratiques pour l’organisation de ces scrutins. « Bâtir le Togo » estime qu’à défaut, il deviendra légitime de se désolidariser de toute initiative présente et à venir, tant au sein de la diaspora qu’à l’intérieur du Togo, qui irait dans le sens de la collaboration avec la CFD ainsi que tous ceux qui se rendraient coupables de « légitimation » des actes et comportements anticonstitutionnels du Rassemblement du peuple togolais et de son chef.

La CNSC milite pour la renaissance de la Patrie, c’est l’ancien directeur du journal Le Temps et journaliste Dany AYIDA, organisateur du Colloque National pour la Renaissance de la Patrie à Dakar du 19 au 22 mars 2003 qui nous y invite. La Concertation Nationale de la Société Civile et les délégués, à l’issue des travaux, réaffirment leur engagement ferme à œuvrer à la résolution de la longue crise socio-politique togolaise par des actions idoines visant à éloigner les risques de voir sombrer le Togo dans un conflit armé fratricide achevant de démanteler le pays. Ils invitent la classe politique togolaise dans son ensemble et toutes les forces vives de la Nation à un sursaut national pour faciliter l’éclosion d’un processus de fond pour la résolution durable de la crise togolaise et l’enracinement d’un Togo véritablement démocratique, politiquement stable, économiquement prospère et socialement épanoui, prêt à jouer sa partition dans la construction de la maison commune africaine.

Lomé, Bruxelles, Dakar, les Togolais veulent débattre mais évitent de confronter leurs idées. Le débat est pourtant à nos portes, il est temps et il suffit de le laisser entrer. La controverse sur la participation ou non à d’éventuelles élections présidentielles en 2003 et le choix des candidats sont des opportunités pour les Togolais de choisir leur camp et de clarifier leur stratégie de lutte.

La rédaction letogolais.com




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